20e régiment d'artillerie — Wikipédia

20e régiment d'artillerie
Image illustrative de l’article 20e régiment d'artillerie
Un sous-officier du 20e régiment d'artillerie à cheval en tenue de parade (au centre) à Strasbourg en 1870. Dessin d'Henry Ganier-Tanconville.

Création 1860
Dissolution 1996
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de Terre
Type régiment d'artillerie
Garnison Poitiers
Ancienne dénomination 20e régiment d'artillerie nord-africain
Inscriptions
sur l’emblème
Sébastopol 1854-1855
Solférino 1859
Verdun 1916
L'Aisne 1918
La Serre 1918
AFN 1952-1962
Guerres Première Guerre mondiale
Guerre d'Algérie
Guerre du Liban
Guerre des Balkans
Décorations Croix de guerre 1914-1918

Le 20e régiment d'artillerie (20e RA) est une unité d'artillerie de l'armée française créée en 1860 et dissous depuis 1996.

Création et différentes dénominations

[modifier | modifier le code]
  • 1860 : 20e régiment d'artillerie à cheval
  • 1872 : 20e régiment d'artillerie
  • 1875 : 20e régiment d'artillerie de campagne (20e RAC)
  • 1919 : Régiment de marche n°20/220
  • 1919 : 20e régiment d'artillerie de campagne (20e RAC)
  • 1924 : 20e régiment d'artillerie divisionnaire
  • 1936 : 20e régiment d'artillerie nord-africaine
  • 1945 : Artillerie des Forces Françaises de Loire-Inférieure
  • 1945 : 20e régiment d'artillerie
  • 1945 : 20e régiment d'artillerie aéroportée
  • 1947 : 20e groupe d'artillerie parachutiste
  • 1963 : 20e régiment d'artillerie

Chefs de corps

[modifier | modifier le code]
  •  : Antoine Jean Léon Tellier
  • 1865 : colonel Alouveau de Montréal
  •  : Jules François Petitpied
  • 1875 : colonel Mallarmé
  • 1878 : colonel Gougis
  • 1884 : colonel de Maillier
  • 1889 : colonel Bombard
  • 1891 : colonel de Tristan
  • 1896 : colonel Segondat
  • 1899 : colonel de Saxce
  • 1902 : colonel de La Guillonnière
  • 1905 : colonel Saint-Yves
  • 1907 : colonel Compagnon
  • 1909 : colonel Camon
  • 1913 : colonel Besse
  • 1914 : lieutenant-colonel Lafont
  • 1916 : lieutenant-colonel Girard
  • 1917 : lieutenant-colonel Bacot
  • 1917 : lieutenant-colonel Maury
  • 1918 : lieutenant-colonel Gazel
  • 1919 : lieutenant-colonel Bacot
  • 1919 : colonel Debarre
  • 1920 : lieutenant-colonel Bacot
  • 1922 : chef d'escadron Chone
  • 1923 : lieutenant-colonel Chanson
  • 1924 : colonel Merveilleux du Vigneau
  • 1924 : colonel Vetelay
  • 1927 : colonel Rouhier
  • 1936 : colonel Ferré
  • 1937 : colonel Noirot-Nerin
  • 1939 : lieutenant-colonel Malmary
  • 1945 : lieutenant-colonel Blanquefort
  • 1945 : colonel Geze
  • 1946 : colonel Capello
  • 1947 : lieutenant-colonel Millet
  • 1955 : chef d'escadron Millot
  • 1956 : chef d'escadron Perrin
  • 1958 : chef d'escadron Queirard
  • 1960 : chef d'escadron Casteignet
  • 1961 : chef d'escadron Leturc
  • 1961 : chef d'escadron Marty
  • 1965 : colonel Ribaud
  • 1967 : lieutenant-colonel Villegier
  • 1969 : lieutenant-colonel Jacques Augustin
  • 1971 : lieutenant-colonel Pages
  • 1973 : colonel Aristide Cortal
  • 1975 : lieutenant-colonel Maurice Poirier
  • 1977 : colonel Bruno Gilbert
  • 1979 : colonel Etienne Maurence
  • 1981 : colonel Michel Dunant
  • 1983 : colonel Robert Davi
  • 1985 : colonel Jean-Pierre de Valence de Minardière
  • 1987 : colonel Jacques Fray
  • 1989 : lieutenant-colonel Jacques Guillez
  • 1991 : colonel Yves Guilloux
  • 1993 : colonel Claude Dervaux
  • 1995 : lieutenant-colonel Jean-Claude Gruat

Historique des garnisons, combats et batailles

[modifier | modifier le code]

Second Empire

[modifier | modifier le code]

C'est l'ancien 7e régiment d'artillerie, qui, après avoir porté le titre de 16e régiment d'artillerie à cheval de 1854 à 1860, prend le no 20 sous le nom de « 20e régiment d'artillerie à cheval » à l'organisation du [1],[2]. Il est composé d'un état-major et de 12 batteries de 6 pièces d'artillerie.

On le trouve en garnison à Valence en 1860, à Metz en 1862, à Besançon en 1866, et à Strasbourg en 1868.

En 1868 le régiment est en réserve d’artillerie du corps d'armée du Rhin, en garnison à Strasbourg.

Lors de la guerre franco-allemande de 1870, les différentes batteries du régiment sont engagées dans :

Lors de l'armistice quelques batteries se trouvent à Lyon ou le régiment est reconstitué le

1871 à 1914

[modifier | modifier le code]

Le régiment est en garnison à Bourges en 1871, à Rennes en 1872 et à Poitiers en 1874.

Le il cesse d'être régiment à cheval et devient le « 20e régiment d'artillerie ». Il conserve 2 batteries à cheval et cède les autres aux 7e, 8e et 28e régiments d'artillerie, et reçoit en échange 5 batteries à pied ou montées du 7e régiment d'artillerie et 3 batteries du 10e régiment d'artillerie.

En 1873, il fait partie de la 9e brigade d'artillerie, garde 8 de ses batteries, reçoit 1 batterie du 7e régiment d'artillerie et 1 batterie du 24e régiment d'artillerie et cède 3 batteries à chacun des régiments numérotés 21, 31 et 33.
Cette même année, il forme les artilleurs des 31e et 33e RAC.

En 1895-1896 un détachement du régiment, composé de 2 sous-officiers et de 26 hommes, participe à l'expédition de Madagascar

En 1897 le régiment est chargé d'expérimenter les nouveaux canons de 75 Modèle 1897

En 1900-1901 3 batteries sont envoyées en Chine pour contribuer à mater la révolte des Boxers et participent aux combats de Che Maen et de Tze Ouen.

En 1907 le régiment forme les artilleurs du 39e RAC

Les 20e régiment d'artillerie de campagne est en casernement à Poitiers.

Affectation

[modifier | modifier le code]

9e brigade d'artillerie (en temps de paix), artillerie de la 17e division d'infanterie (guerre).

Au début de la guerre, le 20e RAC est composé 4 groupes :
- 3 groupes de canons de 75 modèle 97, chaque groupe étant composé de 3 batteries à 4 pièces. Ces 3 groupes constituent l’artillerie divisionnaire de la 17e division d’infanterie
- 1 groupe d’obusiers de 155 mm qui constitue l’artillerie divisionnaire de la 59e division d’infanterie

Les 1er et 2e groupes sont envoyés dans le Nord de la France tandis que le 3e groupe, transporté en Lorraine participera à la défense de Morhange

Bataille des Frontières


Grande Retraite
  • 30 août : bataille de Faux
  • 1er septembre : à Juniville, le 20e pris à partie par une artillerie ennemie supérieure, décroche avec les autres troupes françaises en début de soirée en direction de Reims
  • 5 septembre : les premiers éléments arrivent à Fère-Champenoise et commencent à se positionner en vue d'arrêter l'envahisseur.
  • 6-8 septembre : les groupes de Lesquen et Bourdiaux du 20e d'artillerie prennent position dans les environs de Bannes, au mont d'Août[3] et les marais de Saint-Gond aux côtés du 3e groupe (Lavenir) du 33e RAC. Ils déciment les régiments de la Garde prussienne qui tente de traverser les marais.


Première bataille de la Marne
  • 8 septembre :
    • Le 3e groupe arrive à Troyes où il est débarqué et dirigé à marche forcée sur Connantre.
    • Pour les 1er et 2e groupes, le choc est violent. L'infanterie française débordée par la supériorité numérique allemande recule. L'artillerie se positionne alors au Nord de Linthes, balaye l'ensemble du plateau attaqué par l'infanterie de la Garde prussienne. La Garde, qui attaque toujours pour dégager la place à son artillerie, arrive à 800 mètres des canons français qui résistent jusqu'à l'arrivée de la 12e division. Les attaques combinées du 20e RAC et de la 12e DI rejettent les troupes de la Garde dans les marais et détruisent son artillerie.
  • 9 septembre :
    • Le front ayant changé, le 3e groupe se replie sur Gourgançon mais retrouve les deux autres groupes en fin de journée vers Prosnes. La division entière se déploie, et les efforts combinés des troupes françaises rejettent l'ennemi qui bat en retraite le soir venu.

Entre-deux-guerres

[modifier | modifier le code]

En 1924, le 20e régiment d'artillerie divisionnaire est renforcé par le 109e RAL dissous. Il est rattaché au 9e corps d'armée et caserné à Poitiers[4], au quartier de la Vieille Chauvinerie.

Seconde Guerre mondiale

[modifier | modifier le code]

Le 20e régiment d'artillerie nord-africaine est commandé le par le lieutenant-colonel Malmary et constitue le régiment d'artillerie divisionnaire de la 3e division d'infanterie nord-africaine qui a la charge depuis avril du secteur de Mouzon (secteur fortifié de Montmédy) en remplacement de la 71e division d'infanterie[5].

De 1945 à nos jours

[modifier | modifier le code]

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[6],[7] :

Décorations

[modifier | modifier le code]

Le 20e régiment d’artillerie de campagne reçoit la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 le [8].

Sources et bibliographie

[modifier | modifier le code]

Personnalités ayant servi au 20e RA

[modifier | modifier le code]
  1. « 020-Historique du 20ème Régiment d'artillerie », sur artillerie.asso.fr (consulté le )
  2. Maurice Loir, Au drapeau ! Récits militaires extraits des mémoires de G. Bussière et E. Legouis, du Cte de Ségur, du maréchal Masséna, du général Vte de Pelleport,... et des journaux, , 313 p. (lire en ligne), p. 300
  3. LE MONT AOUT ( Marne ).
  4. « Regroupement des unités d'artillerie », Revue d'artillerie,‎ , p. 95-101 (lire en ligne)
  5. Jean-Yves Mary, Le corridor des Panzers : Par delà la Meuse 10 - 15 mai 1940, t. I, Bayeux, Heimdal, , 462 p. (ISBN 978-2-84048-270-3 et 2-84048-270-3), p. 25.
  6. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  7. Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie
  8. Les fourragères

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]