Achille Étienne Marie Gigault de Crisenoy — Wikipédia

Achille Étienne Marie Gigault de Crisenoy
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 46 ans)
CrisenoyVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Enfant
Étienne Charles Gigault de Crisenoy (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de

Achille Étienne Marie Gigault de Crisenoy, né le à Paris et mort le au château de Crisenoy, est un magistrat, administrateur et homme politique français.

Achille Étienne Marie Gigault de Crisenoy, écuyer, naît à Paris le . Il est baptisé le lendemain dans l'église Saint-Eustache. Il est le fils d'Étienne Pascal Gigault de Crisenoy (1720-1788), écuyer, fermier général de 1763 à 1777 et de Marie Clémence Allen (morte en 1763)[1],[2].

Sa famille est fraîchement anoblie. Achille Étienne Marie est du troisième degré noble mais est né roturier, parce qu'à sa naissance son grand-père n'était pas encore anobli, n'étant secrétaire du roi que depuis 19 ans[3]. La filiation suivie remonte à Jean Gigault, marchand chapelier à Toucy cité en 1695. Le fils de ce dernier, Étienne Gigault, fermier général de 1757 à 1763 est anobli par son office de secrétaire du roi acheté en 1737. Son fils, Étienne Pascal Gigault de Crisenoy, est le père d'Achille Étienne Marie Gigault de Crisenoy[1].

Achille Étienne Marie Gigault de Crisenoy a un frère, Charles Catherine Marie Gigault de Roselle, baptisé à Paris le , qui est conseiller au Châtelet en et conseiller au Parlement de Paris à partir du . Il meurt en 1784[4].

Achille Étienne Marie Gigault de Crisenoy épouse Charlotte Tourolle le , à Paris. Née à Paris le , elle est la fille de Claude Charles Dominique Tourolle (1733-1779), secrétaire du roi, premier valet de chambre du Dauphin, maréchal des logis de la Dauphine et de son épouse Marie Charlotte Chuppin (1743-1774)[2].

Achille Étienne Marie Gigault de Crisenoy devient conseiller au Châtelet le . Il est ensuite conseiller au Parlement de Paris à partir du [1],[2].

Il est maître des requêtes du à la Révolution[1],[2].

Sous le Directoire, il est élu député de la Seine-et-Marne au Conseil des Anciens le 22 germinal an V () mais son élection est annulée après le coup d'État du 18 fructidor an V ()[1],[2]. Il se retire alors à Crisenoy[5].

Sous le Consulat, il est membre du conseil général de la Seine-et-Marne, de 1800 à 1802[6]. Il est à la tête d'une grande fortune foncière et figure en onzième place sur la liste des propriétaires les plus imposés de son département[7].

Achille Étienne Marie Gigault de Crisenoy meurt au château de Crisenoy le [1],[2]. Son épouse Charlotte Tourolle meurt dans le même château le [2].

Descendance

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Achille Étienne Marie Gigault de Crisenoy et son épouse Charlotte Tourolle ont trois fils :

  • Étienne Charles, baron Gigault de Crisenoy, né le , mort à Paris le , colonel, maire de Crisenoy, baron héréditaire, officier de la Légion d'honneur sous la Restauration, d'où postérité[1],[6], dont son petit-fils Pierre de Coubertin[3],[8] ;
  • Hippolyte Michel Girault de Crisenoy, né à Paris le et mort dans la même ville le , capitaine, chevalier de la Légion d'honneur sous la Restauration, d'où postérité[1],[6] ;
  • Amédée Prosper Girault de Crisenoy, né le 5 thermidor an III () et mort au château de Crisenoy le , sans alliance[6].

Références

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  1. a b c d e f g et h Félix 1990, p. 182.
  2. a b c d e f et g Nicolas 1998, p. 188.
  3. a et b Nicolas 1998, p. 190.
  4. Félix 1990, p. 183.
  5. Nicolas 1998, p. 37.
  6. a b c et d Nicolas 1998, p. 189.
  7. Anne-Marie Boursier et Albert Soboul, « La grande propriété foncière à l'époque napoléonienne », Annales historiques de la Révolution française, vol. 245, no 1,‎ , p. 405–418 (DOI 10.3406/ahrf.1981.4256, lire en ligne, consulté le ).
  8. Geoffroy de Navacelle, « Pierre de Coubertin et la Normandie », Études normandes, vol. 43, no 1,‎ , p. 17–26 (DOI 10.3406/etnor.1994.2117, lire en ligne, consulté le ).

Bibliographie

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  • Joël Félix, Les magistrats du Parlement de Paris 1771-1790 : Dictionnaire biographique et généalogique, Paris, Sedopols, , 240 p. (ISBN 2-904177-14-0).
  • Sylvie Nicolas, Les derniers maîtres des requêtes de l'Ancien Régime (1771-1789) : Dictionnaire prosopographique, Paris, École des Chartes, coll. « Mémoires et documents de l'École des Chartes » (no 51), , 399 p. (ISBN 2-900791-21-9).

Articles connexes

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