Adolphe-Victor Geoffroy-Dechaume — Wikipédia
Photographie anonyme, Paris, Cité de l'architecture et du patrimoine, fond Geoffroy-Dechaume.
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | Cimetière de Valmondois (d) |
Nom de naissance | Adolphe Victor Geoffroy |
Nationalité | |
Formation | |
Activités | |
Enfant | Adolphe Louis Victor Geoffroy (d) |
Maîtres |
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Adolphe Victor Geoffroy, dit Victor Geoffroy-Dechaume, né à Paris le [1] et mort à Valmondois le , est un sculpteur et orfèvre français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse et formation
[modifier | modifier le code]Dans sa jeunesse, Geoffroy-Dechaume suit les cours de l’école gratuite de dessin avant d’entrer à l’École des beaux-arts de Paris en 1831[2]. Il est l’élève de Pierre-Jean David d'Angers et de James Pradier[2]. Il travailla à l'Arc de Triomphe de l'Étoile et à l'église de la Madeleine[3].
La découverte de l'art médiéval
[modifier | modifier le code]Il se consacre d’abord aux objets d’art et en particulier à l'orfèvrerie jusqu’en 1848, avant de s’orienter vers l’art médiéval[2]. Il collabore à la restauration de monuments gothiques, notamment la cathédrale Notre-Dame de Laon sous la direction de l’architecte Émile Boeswillwald (le petit-fils de celui-ci, Émile Artus Boeswillwald, épousera la petite-fille de Geoffroy-Dechaume en 1901), la cathédrale Notre-Dame de Bayeux avec Victor Ruprich-Robert, et enfin la Sainte-Chapelle et la cathédrale Notre-Dame de Paris, avec Jean-Baptiste Millet, sous la direction des architectes-restaurateurs Jean-Baptiste Lassus et Eugène Viollet-le-Duc[2].
Le , il est promu officier de la Légion d'honneur[4].
En 1885, Geoffroy-Dechaume est nommé directeur du musée de sculpture comparée (actuel musée des monuments français). Geoffroy-Dechaume reçut aussi commande de nombreuses statues et monuments officiels. Il demeura au no 13 quai d'Anjou à Paris, locataire de Mme de Borneville, ainsi que Karl Daubigny, Alfred Gérente, et Prévost[Lequel ?], à deux maisons d'Honoré Daumier.
Dans son ouvrage La sculpture romantique , Luc Benoist remarque que Geoffroy-Dechaume ne participa à aucun Salon[3].
Famille
[modifier | modifier le code]De son mariage en 1841 avec Sidonie Mouton, belle-sœur de l'artiste Charles-Édouard Elmerich, sont issus quatre enfants dont trois filles, Marie, Amélie et Valentine, et dont l'ainé, Adolphe Louis Geoffroy (1844-1915), élève de son père, exposa au Salon de 1861 à 1910 et travailla notamment à la restauration de la tour Saint-Jacques à Paris. Il est également connu pour ses sculptures animalières, les bustes de son père, d'Edmond Nocard et d'Honoré Daumier, et ses contributions aux façades de l'hôtel de ville de Paris, de l'hôtel de ville de La Rochelle et du Muséum national d'histoire naturelle.
Il prit en apprentissage Alphonse Trimolet que son ami Charles-François Daubigny avait adopté.
Voir aussi Antoine Geoffroy-Dechaume, musicien, claveciniste et musicologue.Antoine Geoffroy-Dechaume
Œuvres dans les collections publiques
[modifier | modifier le code]- Caen, ancienne église abbatiale de la Trinité de Caen : bas-relief ornant le tympan central, vers 1862.
- Compiègne, palais de Compiègne : Coupe des vendanges, milieu du XIXe siècle.
- Grenoble, musée de Grenoble : Camille Corot, 1884, médaillon en terre cuite.
- Laon, cathédrale Notre-Dame : réfection des trois portails.
- Paris :
- basilique Sainte-Clotilde : participation à la décoration.
- cathédrale Notre-Dame de Paris :
- Apôtres, douze statues en cuivre repoussé sur le toit, entourant la base de la flèche de la cathédrale ;
- Coq en cuivre repoussé situé au sommet de la flèche[5] ;
- Beau-Dieu, statue en pierre d'après un dessin d’Eugène Viollet-le-Duc, trumeau du portail du Jugement Dernier ;
- Monument funéraire de l’archevêque Hyacinthe-Louis de Quélen ;
- Mausolée de Christophe de Beaumont du Repaire ;
- Tombeau du cardinal de Noailles ;
- Reliquaire de la Couronne d'Épines, 1862, bronze et argent dorés, diamants et pierres précieuses, œuvre de Placide Poussielgue-Rusand. Geoffroy-Dechaume a collaboré à sa réalisation pour la sculpture des figures.
- cimetière du Père-Lachaise : Charles-François Daubigny, 1879, buste en bronze ornant la tombe du peintre et dédicacé « à mon ami Charles François Daubigny 1879 ».
- cité de l'architecture et du patrimoine : fonds Geoffroy-Dechaume.
- église Saint-Bernard de la Chapelle : décorations, 1860.
- musée d'Orsay :
- Camille Corot, vers 1874, médaille en bronze doré ;
- Toilette de la duchesse de Parme, entre 1845 et 1851.
- musée de Cluny :
- Bras bénissant ;
- Saint Marcel ;
- Tête de saint Marcel.
- musée du Louvre :
- Aiguière du duc de Luynes, 1839 ;
- Coupe des vendanges, 1844 ;
- Lustre persan, 1853 ;
- Masque funéraire de Béranger, 1857 ;
- Projet pour l'aiguière du duc de Luynes, dessin ;
- Tête d'apôtre.
- Sainte-Chapelle, portail : Apôtres, douze statues en pierre.
- Pau : tétramorphe de l'église Saint-Martin de Pau.
- Valmondois :
- église Saint-Quentin : Vierge à l'Enfant.
- grand place : Monument à Honoré Daumier, buste en marbre.
- Ville-d'Avray :
- Camille Corot, 1880, médaillon en bronze ornant la tombe du peintre.
- Monument à Camille Corot, au bord de l'Étang neuf.
Exposition
[modifier | modifier le code]- De plâtre et d'or. Geoffroy-Dechaume (1816-1892), sculpteur romantique de Viollet-le-Duc, L'Isle-Adam, Musée d'Art et d'Histoire Louis-Senlecq, du au .
- Dans l'intimité de l'atelier. Geoffroy-Dechaume (1816-1892), sculpteur romantique, Paris, Cité de l'architecture et du patrimoine, du au . Cette exposition propose une immersion dans l’atelier d’un sculpteur au XIXe siècle afin de montrer le processus créatif inventif et fécond d'Adolphe-Victor Geoffroy-Dechaume. Par la diversité et la qualité des objets présentés, cette exposition révèle les différentes étapes de la création au travers de croquis, dessins, photographies, estampes, cires, moules, plâtres originaux, moulages sur nature, objets révélateurs des pensées premières de l’artiste. Ces traces émouvantes, laissées derrière lui dans le secret de l’atelier, témoignent du travail d’un artiste dont la finesse et l’inventivité n’ont d’égale que sa capacité érudite à restaurer la sculpture monumentale[6].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Archives en ligne de Paris, fichiers de l'état civil reconstitué, cote V3E/N 991, vue 33/101
- Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l'Ecole française au dix-neuvième siècle, Paris, É. Champion, 1914-1921 (lire en ligne)
- Luc Benoist, La sculpture romantique, Paris, La Renaissance du livre, (lire en ligne), p. 86
- « Base Léonore », sur www.culture.gouv.fr (consulté le )
- « De Notre-Dame à l’Élysée, petite histoire du coq », sur Le Figaro, (consulté le ).
- Exposition « Dans l'intimité de l'atelier Geoffroy-Dechaume (1816-1892), sculpteur romantique », sur citechaillot.fr.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Marie-Therese Thibierge, Grove Art Online, Oxford University Press, (ISBN 9781884446054, lire en ligne).
Iconographie
[modifier | modifier le code]- Franck Bail (1858-1924), Adolphe-Victor Geoffroy-Dechaume dans son atelier, huile sur toile, Salon de 1891, localisation inconnue[réf. nécessaire].
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Notice sur la base Léonore.