Agent Provocateur (entreprise) — Wikipédia
Agent Provocateur | |
Création | 1994 |
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Dates clés | 2007 |
Fondateurs | Joseph Corré |
Siège social | Angleterre |
Direction | Kim Winser |
Actionnaires | 3i |
Activité | Industrie textile |
Société mère | 3i |
Effectif | 600 |
Site web | Agent Provocateur.com |
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Agent Provocateur est une entreprise britannique de lingerie, créée en 1994 par Joseph Corré et Serena Rees. Le nom indique le concept que cherchent à exprimer les deux créateurs avec cette marque de lingerie suggestive.
Historique
[modifier | modifier le code]Joseph Corré[n 1], fils de Vivienne Westwood[1] et de Malcolm McLaren, et sa femme de l'époque Serena Rees[2] ont ouvert la première boutique Agent Provocateur en , à Soho (Londres) au 6, Broadwick Street. Dès le commencement, Agent Provocateur s'affiche avec une image « porno doux »[3]. Puis les années suivantes la marque ouvre dans plusieurs endroits, dont plusieurs boutiques en Suisse[4], à New York[5], et jusqu'à 6 points de vente à Moscou[6]. Quelques années plus tard, la marque ouvre simultanément deux boutiques à Paris, Rive droite et Rive gauche[3].
Entre-temps en 2000, Agent Provocateur commercialise son premier parfum aux senteurs de rose et de jasmin, et réalise une collection intitulée « Salon Rose » pour Marks & Spencer[6].
La marque lance une gamme de soutien-gorge spéciale maternité[7] (en 2006), et réalise également des maillots de bain ainsi qu'une ligne mariage.
Depuis 2007, après que le couple s'est séparé[8], la marque appartient au groupe d'investissements 3i[9].
Agent Provocateur utilise très majoritairement du noir et du rose[10] pour ses collections ne comportant pas seulement les classiques pièces de lingerie (soutien-gorge ou culotte), mais aussi toutes sortes de produits complémentaires moins répandus dans le domaine de la lingerie comme des robes de soirée lancée en 2009[11], des gants, des cravaches, des chaussures[12], des menottes[6], des masques, ou des valises. Depuis fin 2011, la marque réalise aussi une gamme de linge de maison[13].
Publicités
[modifier | modifier le code]Bien avant la tendance de mode du « porno chic » des années 2000, et surtout une quinzaine d'années avant l'utilisation du Fétichic, la marque a développé immédiatement dès sa première année une image de lingerie luxueuse, glamour, séductrice, et sexy[14].
Les différentes campagnes de publicité considérées comme provocantes[15] ont souvent été relayées par la presse, et surtout sur Internet (comme la campagne de publicité photographique intitulée Pirates et Season of the witch[16] en 2008,) qui reste un média important pour la marque afin d'augmenter sa notoriété. Associant dans certains cas des personnalités mondialement connues à leur marque, les campagnes trouvent un large écho :
- un rodéo[17] de Kylie Minogue (censuré à la télé anglaise)[18] en 2008 ;
- Kate Moss plusieurs fois dont en 2008, avec un contrat interrompu puis finalement renouvelé[19] ;
- une vidéo commerciale intitulée Love me tender... or else pour la campagne de publicité Don't forget Valentine's Day de 2009, avec la mannequin britannique Rosie Huntington-Whiteley (qui travaille en 2006 pour la marque concurrente Victoria's Secret, puis devient ange de cette marque fin 2009)[20] ;
- mais aussi : Dita von Teese[15], Maggie Gyllenhaal[21], Helena Christensen, Alice Dellal[22], ou Peaches Geldof[23].
Également les actrices françaises Vahina Giocante en 2008[24], Joséphine de La Baume[25],[n 2] pour l'année 2011, et Mylène Jampanoï pour le printemps-été 2012[26]. Pour la campagne de fin 2012, la marque s'inspire du roman érotique Cinquante nuances de Grey (Fifty Shades of Grey) et met en scène Mónica Cruz[27]. Deux ans plus tard, le photographe Miles Aldridge réalise une campagne, décalée et un peu kitsch, mettant en scène une ménagère fantasmée et sexy, très maquillée, inspirée des années 1950 ; celle-ci lessive, passe l'aspirateur, repasse des chemises, caricaturant avec humour le stéréotype de la femme parfaite[3].
Lily Allen[28], pressentie un temps pour 2008, n'a finalement pas participé à une campagne de publicité.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes de contenu
[modifier | modifier le code]- Joseph Corré s'est retiré de sa marque en 2009 alors qu'il avait conservé jusque-là la responsabilité du style après le rachat de 2007.
- Cette campagne de publicité avec Joséphine de La Baume est considérée par les médias comme la campagne « la plus sexy » de la marque.
Références
[modifier | modifier le code]- « Agent Provocateur », Tendances de Mode, 22 mars 2007.
- « Anglomania » Joseph Corre & Serena Rees, Madame Figaro [image]
- Théodora Aspart, « Hot spots », Vogue Paris, no 945, , p. 254 (ISSN 0750-3628)
- « Agent provocateur débarque à Lausanne », 24 heures, 2011.
- (en) « Lingerie Wars » Vogue édition anglaise, 17 août 2009
- Interview de Joseph Corré « Agent Provocateur, une révolution sexuelle en dentelle », Le Temps, 29 septembre 20100
- « Produits Agent provocateur » puretrend.com
- Anne-Laure Allain, « Agent Provocateur : Joseph Corré quitte la direction de sa marque de lingerie »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Fashion Daily News, (consulté le )
« Mais en 2007, à la suite de la séparation du couple, la majeure partie des actions de la société de lingerie a été revendue au fonds d’investissement britannique 3I pour un montant estimé à l’époque à 84 millions d’euros. Joseph Corré, qui était resté pour diriger le style, détient encore une toute petite partie »
- Anne-Laure Allain, « Agent Provocateur : Kim Winser nouvelle présidente de la marque de lingerie »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Fashion Daily News, (consulté le )
« Rappelons qu’en mai 2007, la marque de lingerie Agent Provocateur a été rachetée par le fonds d’investissement 3I pour un montant estimé à l’époque à 84 millions d’euros. En octobre 2009, Joseph Corré le fondateur de la marque, resté après le rachat pour diriger le style, a décidé de quitter la maison. »
- « Strip-poker Agent Provocateur », Elle, 12 décembre 2007.
- « Agent Provocateur / soirée » Petite Coquette.com
- Claire Mabrut, « Mules provocantes », Madame Figaro, 11 janvier 2007.
- (en) « Secret Agent », Vogue édition anglaise, 4 octobre 2011.
- Katell Pouliquen, « Agent provocateur 15 ans de subversion », L'Express Styles, 11 décembre 2009.
- « Agent Provocateur Aautomne/Hiver 2011 », Lingerissima, 5 septembre 2011.
- « Luxe et luxure », sur lemodalogue.fr, (consulté le )
- « Kylie Minogue [Best Cinema Ad »], timrubber.com, 27 janvier 2009.
- Gilles Médioni, « Sept choses à savoir sur Kylie Minogue », L'Express, 5 juillet 2010.
- « Kate Moss remet le couvert avec Agent Provocateur », 20min.ch, 14 avril 2008.
- Lauren Milligan, « Rosie Huntington-Whiteley », Vogue édition anglaise, 11 mai 2011.
- (en) « Maggie Gyllenhaal's steamy Agent Provocateur campaign revealed », Daily Mail, 3 septembre 2007.
- Carine Bizet, « Alice Dellal, glam-punk princesse », Madame Figaro, 5 novembre 2011.
- « Les égéries célèbres d'Agent Provocateur », L'Express Styles, 11 décembre 2009.
- « Vahina Giocante chez Agent Provocateur », Tendances de Mode, 24 janvier 2008.
- « Joséphine de la Baume, nouvelle égérie Agent Provocateur ! », Be, 5 février 2011.
- Morgane Paulissen, « Mylène Jampanoi : un agent d’exception », Paris Match, 25 janvier 2012.
- Olivier Wicker, « Le business du "Mommy Porn" », Le Nouvel Observateur, no 2494, , p. 23 (ISSN 0029-4713)
- « Lily Allen chez Agent Provocateur ? », Tendances de Mode, 7 novembre 2007.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- [image] « Agent Provocateur – Fleurs du Mal » sur blended.fr, .