Ahmed Nami — Wikipédia
Président de l'État de Syrie | |
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Nom dans la langue maternelle | احمد نامي |
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Ahmed Nami Bey (en arabe : أحمد نامي) né en 1873 et mort le [1],[2], d'origine circacissienne[3], est un damad de l'Empire ottoman et le deuxième président de l'État de Syrie sous mandat français de 1926 à 1928[4].
Biographie
[modifier | modifier le code]Ahmed Nami Bey est né 1873 à Beyrouth dans une famille aisée liée à la dynastie ottomane et famille d'origine circassienne ; son père Fakhri Bey est gouverneur de Beyrouth à l'époque ottomane.
En 1909, sa famille est contrainte à l'exil en France lorsque son beau-père, le Sultan, est renversé de son trône par les Jeunes Turcs. Il étudie à l'Académie militaire ottomane et reçoit une formation militaire à Paris.
Il est surnommé « Damad », titre qu'il obtient en épousant en 1910 la princesse Ayichê[5], en devenant ainsi gendre du sultan Abd al-Hamid II[6].
Nami retourne à Beyrouth en 1918 où il se charge d'administrer les entreprises familiales. Il est souvent cité comme « Prince »[7], bien que ce titre de noblesse lui est contesté[8].
Parcours politique
[modifier | modifier le code]Ahmed Nami Bey est nommé chef de l’État syrien par le Haut commissaire de France au Levant[9] Henri de Jouvenel[10] le 26 avril 1926[11],[12], présidence qu'il tiendra jusqu'en février 1928[13].
Durant cette période, il a formé trois gouvernements qui ont exprimé des revendications nationalistes, œuvrant pour l'unité du pays syrien et promulguant une constitution, ainsi qu'une amnistie générale pour tous ceux qui sont impliqués dans la violente révolution syrienne de 1925.
Le premier gouvernement est formé le , composé notamment des ministres comme Farès al-Khoury, Housni al-Barazi et Lotfi al-Haffar. Mais, des divergences de vues ne tardent pas à se manifester au sein des ministères, et le gouvernement est dissous le 12 juin 1926. Ahmed Nami prend un arrêté le 13 juin suivant pour interner ces trois ministres contestataires, avec l'accord de l'autorité du Haut Commissaire du Levant[14].
En mars 1928, Ahmed Nami, ami dévoué et sûr de la France, est obligé de se démettre, remplacé le jour même par le Cheik Tajel Din[15].
Franc-maçonnerie
[modifier | modifier le code]Il a été initié en 1906 à la loge maçonnique Le Liban à Kousba (Nord Liban) sous l'égide de la Grande Loge nationale d'Égypte, puis à la "loge Beyrouth"[16].
En 1932, le Grand Orient d'Égypte fonde la Grande Loge provinciale pour la Syrie et le Liban. Ahmad Nami Bey sera son grand maître[17].
Le 30 juin 1934, Ahmad Nami Bey sera consacré membre d'honneur du Grand Orient du Liban[17] et en 1947 membre d'honneur du Grand Orient de France[18],[19].
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Discours du Damade Ahmed Nami Bey, chef d’État de Syrie, prononcé à Damas le 24 juin 1926[20].
- Sources iconographiques[21].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Index Na-Ne », sur www.rulers.org (consulté le )
- Beşşar’ın koltuğunun ilk sahipleri, Yıldız Sarayı’ndan yetişmiş bu iki Osmanlı idi
- « Lectura Plus, le portail du patrimoine écrit et graphique en Auvergne-Rhône-Alpes », sur Lectura+ (consulté le )
- « Les stades du problème », sur gallica.bnf.fr, Les Echos de Damas, (consulté le )
- « Almanach de Gotha » (pdf), sur www.geneanet.org (consulté le )
- « Le Gaulois : littéraire et politique », sur Gallica, (consulté le )
- « Le Rappel / directeur gérant Albert Barbieux », sur Gallica, (consulté le )
- Parti communiste français Auteur du texte, « L'Humanité : journal socialiste quotidien », sur Gallica, (consulté le )
- Parti social français Auteur du texte, « Le Petit journal », sur Gallica, (consulté le )
- « Journal des débats politiques et littéraires », sur Gallica, (consulté le )
- « Bulletin mensuel ["puis" officiel] des actes administratifs du Haut Commissariat ["puis" administratifs de la Délégation] », sur Gallica, (consulté le )
- « Le Phœnix : revue de la renaissance orientale / direction : V. de Saint-Point », sur Gallica, (consulté le ), p. 12-13
- (en) John V. Da Graca (p.195), Heads of State and Government, Springer, (ISBN 978-1-349-07999-5, lire en ligne)
- « Les Cahiers des droits de l’homme 15 octobre 1927 », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
- « Le Temps », sur Gallica, (consulté le )
- Thierry Millet (page 344), Le Tablier et le Tarbouche. Francs-maçons et nationalisme en Syrie mandataire - Index des noms de personnes, Classiques Garnier, (ISBN 978-2-8124-2562-2, lire en ligne)
- Thierry Millet, « La Franc-maçonnerie en Syrie sous l’administration française (1920-1946). Attraits et rejets du modèle français », Cahiers de la Méditerranée, no 72, , p. 377–402 (ISSN 0395-9317, lire en ligne, consulté le )
- Jean Marc Aractingi, Dictionnaire des Francs maçons arabes et musulmans, Amazon editions, (ISBN 9781985235090), p. 347
- « 8 - Syrie avant l'enfer - Etoile d'Israël », sur www.etoiledisrael.com (consulté le )
- « La Dépêche de l’Aube 28 juillet 1926 », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
- « Syrian History - Online gallery of Syrian history », sur www.syrianhistory.com (consulté le )