Bataille de La Grève — Wikipédia

Bataille de La Grève

Informations générales
Date -
Lieu L'Île-d'Olonne
Issue Victoire républicaine
Belligérants
Drapeau de la France République française Drapeau de l'Armée catholique et royale de Vendée Vendéens
Commandants
François Athanase Charette de La Contrie
Jean-Baptiste de Couëtus
Forces en présence
300 à 1 000 hommes[1] 2 000 à 5 000 hommes[1]
Pertes
15 à 26 morts[1],[2] Inconnues

Guerre de Vendée

Batailles

Coordonnées 46° 32′ 59,6″ nord, 1° 45′ 57,5″ ouest
Géolocalisation sur la carte : France
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Bataille de La Grève
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Bataille de La Grève
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(Voir situation sur carte : Vendée)
Bataille de La Grève

La bataille de La Grève se déroule le et le lors de la guerre de Vendée.

Forces en présence

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Du côté des forces vendéennes, Le Bouvier-Desmortiers avance 2 000 hommes, l'adjudant-général Thouron et Charles-Louis Chassin 3 000, Pierre-Suzanne Lucas de La Championnière et Collinet 5 000[1],[2].

La présence de Charette à ce combat fait débat[1]. Lucas de La Championnière affirme que Charette reste à Belleville-sur-Vie à cause de l'arrivée de l'émissaire Bureau de la Batardière, venu apporter des propositions de paix de la part des républicains[1],[3]. Il indique que le commandement fut remis à Couëtus et situe l'action entre le 1er et le 6 décembre[1],[3]. Le Bouvier-Desmortiers reprend cette version[1]. Cependant les rapports républicains fixent la date de l'attaque de La Grève au 14 décembre et la date de la rencontre de Charette et de Bureau de la Batardière au 23 décembre[1].

Du côté des patriotes, l'armateur sablais Collinet écrit dans son journal que la garnison de La Grève est initialement forte de 150 hommes[1]. Les républicains engagent ensuite 300 chasseurs du bataillon des Francs de Cassel venus de Fontenay-le-Comte[1],[4],[2]. Lucas de La Championnière fait également mention de leur présence et porte leur nombre à 400[3].

Déroulement

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Le déroulement du combat varie selon les sources. L'armateur Collinet note dans son journal que le combat s'engage à 3 heures de l'après-midi[1]. Selon son récit, après avoir passé le pont de la Grassière, les Vendéens attaquent en deux colonnes et les patriotes se replient sur leurs retranchements[1]. Les 133 hommes de l'avant-poste abandonnent ensuite leur camp, qui est incendié par les Vendéens, et se retirent sur le pont de Vertou[1]. Ils y sont rejoints par 900 hommes venus en renfort depuis le château de Pierre-Levée, à Olonne-sur-Mer[1]. Ces derniers mettent en fuite les Vendéens qui se replient sur Vairé[1]. Les combats ont duré une heure et quart[A 1].

Après la première attaque du 13 décembre, le général Canclaux envoie à La Grève 300 hommes du bataillon des Francs de Cassel, de l'ancienne Armée de Mayence, qui repoussent un nouvel assaut le lendemain[2].

D'après l'officier royaliste Pierre-Suzanne Lucas de La Championnière, les Vendéens arrivent à la nuit tombée à Beaulieu-sous-la-Roche et s'approchent du camp en désordre, s'attendant à ce que les républicains se rendent[3]. Mais ils sont accueillis par une décharge qui les surprend et qui les met aussitôt en déroute[A 2].

Dans son bref rapport au Comité de salut public[A 3], le général Canclaux écrit que les pertes républicaines ne sont que de trois blessés, dont un officier[4]. L'adjudant-général Thouron, chef d'état-major de l'Armée de l'Ouest, fait état de la perte d'un officier et de deux chasseurs de Cassel[2]. L'armateur sablais Collinet donne cependant dans son journal un bilan de 26 tués pour les républicains et de quelques hommes pour les insurgés[1]. Charles-Louis Chassin donne pour sa part un bilan de 13 tués dans le combat du 13 décembre et de deux soldats tués et un officier blessé dans celui du 14[2].

D'après l'adjudant-général Thouron et André Mercier du Rocher, les Vendéens laissent plusieurs morts, dont un prêtre, avec 1 200 paires de sabots[1],[2].

Notes et références

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  1. « Sur les 3 heures du soir, lesvédeté (vedettes) ont découvert l'armée des brigands forte d'environ 5 mille homme qui débouchet par le pont de la gracière et qui s'est divisée en deux colonnes, l'une d'environ 2 000 fantassins et 300 cavaliers, a dirigé sa route par Bourgneuf, tandis que l'autre a pris le chemin de la Bajonière et la Grève, en même temps il a paru entre la grève et Véré au corps d'ennemi d'environ 8 cents à 1 000 hommes, pour attaquer ce passage. Les patriotes ayant été instruits de la marche des ennemis s'est retiré en ses retranchements avec l'intention de tenir ferme qu'à l'approche de secours de pierre levée, la seconde colonne des brigands est arrivée la première à la grève a dessin d'entourer ce poste et l'enlever mais l'officier qui commandoit a disposé son monde consistant en 150 fantassins, de manière à bien recevoir son ennemi, qui s'est avancé à distance de 200 toises[1]. »

    — Journal de Collinet, daté du 24 frimaire/14 décembre.

    .

    « Charette a la tête de 600 cavalliers et 100 fantassins et venu par Bourgneuf attacquer et prendre en flanc l'avant poste composé de 133 hommes qui étois campé en deçà du passage de la Grève, tandis que pareil nombres aux ordres de Sifflet son venû par Véré attacquer en tête, les patriotes se voyant surpris des deux cotté, ont abandonné leurs poste en se repliant en combattant sur le poste du pont de Vertou, l'attaque a duré une heure un quart lorsque 900 hommes parti de Pierre levée sont accouru au soutient de leurs camarades et foncé sur la cavalerie ennemie, qui voyant cete troupe s'avancer a pris la fuite par Véré et qui amis le feu au petit camp de la grève en se retirant, cette malheureuse affaire nousa coûté 26 volontaires qui ont été tués, les attroupés ont perdu quelques-uns des leurs[1]. »

    — Journal de Collinet, daté du 29 frimaire/19 décembre.

  2. « M. Bureau arriva à Bellevillle au moment où un rassemblement allait partir pour attaquer le poste de la Grève auprès des Sables. M. Charette, obligé de conféré avec le député, confia la conduite de l'armée à M. de Couëtus et nous fûmes le soir coucher à Beaulieu.

    Il existait depuis longtemps entre Roberie, commandant de la Cavalerie, et de Launay une querelle qu'ils avaient souvent promis de vider ; ce jour, profitant de l'absence du Général, ils rassemblèrent chacun leurs partisans et se dirent mutuellement des injures ; la chose en resta là, mais cette dispute fut cause que l'armée partit fort tard et n'arriva qu'à la nuit pour attaquer ; il était plus prudent d'attendre au lendemain, mais les uns disaient qu'ils fallait profiter du moment pour surprendre l'ennemi, comme s'il eût été nécessaire d'employer de pareils moyens, tandis que nous avions cinq mille hommes, l'élite de l'armée. Chacun donnait son avis, M. de Couëtus assura que les républicains étaient disposés à se rendre, et le bonhomme y croyait fermement ; cette paix qu'ils nous proposent disait-il, est une preuve de leur épuisement, leurs soldats ne veulent plus se battre et ne désirent que de se rendre à nous. En conséquence il s'avança pour les en sommer et de Launay, qui commandait ce jour-là l'avant-garde, leur criait : « Vous n'aurez pas de mal ». Nous n'avions à faire qu'à 400 hommes, chasseurs de Cassel ; leur réponse fut une décharge de coups de fusils. Comme on comptait parfaitement sur leur bonne volonté, cette décharge inattendue suffit pour nous mettre en déroute. Notre Général n'ayant point donné le signal du combat, on n'avait point fait serrer les compagnies comme nous avions coutume de faire au moment où le feu allait commencer ; chacun s'était placé selon sa volonté. Aussi une poignée d'hommes fit fuir les vainqueurs de Frérigné et il nous fallut pendant la nuit retrourner à Belleville où nous arrivâmes en débandade. Nous promîmes bien de ne jamais marcher sous d'autres ordres que ceux du Général lui-même ou du commandant d'avant-garde[3]. »

    — Mémoires de Pierre-Suzanne Lucas de La Championnière.

  3. « Le 14, l'ennemi s'est porté sur le poste de la Grève défendu par trois cents hommes des chasseurs de Cassel. Il a été vivement repoussé avec beaucoup de pertes. Nous avons eu deux chasseurs et un officier blessé[4] »

    — Rapport du général Canclaux au Comité de salut public, rédigé le 17 décembre 1794, à Luçon.

Références

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  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s et t Dumarcet 1998, p. 372.
  2. a b c d e f et g Chassin, t. IV, 1895, p. 667-668.
  3. a b c d et e Lucas de La Championnière 1994, p. 107-108.
  4. a b et c Savary, t. IV, 1825, p. 211-212.

Bibliographie

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