Jean Cocteau — Wikipédia

Jean Cocteau
Jean Cocteau en 1923.
Photographie de l'agence de presse Meurisse.
Paris, Bibliothèque nationale de France.
Fonctions
Fauteuil 31 de l'Académie française
-
Président du jury du festival de Cannes
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Jean Maurice Eugène Clément CocteauVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Période d'activité
Mère
Eugénie Cocteau (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Mouvements
Représenté par
Genres artistiques
Influencé par
Distinctions
Archives conservées par
University of Victoria Special Collections and University Archives (d) (SC150)[1]
Bibliothèque historique de la Ville de Paris (MS-FS-05)[2]Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
signature de Jean Cocteau
Signature

Jean Cocteau, né le à Maisons-Laffitte[3] et mort le dans sa maison à Milly-la-Forêt, est un poète, peintre, dessinateur, dramaturge et cinéaste français.

Élu à l'Académie française en 1955 et comptant parmi les artistes qui ont marqué la première moitié du XXe siècle, il a côtoyé la plupart de ceux qui ont animé la vie artistique de son époque en France. Imprésario de son temps, lanceur de modes, Cocteau est également qualifié de bon génie par d'innombrables artistes et amis. Louis Aragon évoquait un « poète-orchestre ».

Article extrait de La Revue hebdomadaire du .

Fils de Georges Alfred Cocteau, sans profession, et d'Eugénie Junia Émilie Lecomte, Clément Eugène Jean Maurice Cocteau naît place Sully à Maisons-Laffitte, dans la maison de son grand-père maternel, le [3] dans une famille bourgeoise de Paris. Son père, Georges Alfred Cocteau, né le à Melun[4], avocat et peintre amateur[5], et sa mère, Marie Junia Émilie Eugénie Lecomte, née le à Maisons-Laffitte[6],[Note 1], se sont mariés le dans le 9e arrondissement de Paris[7]. Son grand-père paternel, Athanase Cocteau (1798-1865) était notaire et maire de Melun ; son grand-père maternel, Eugène Lecomte (1828-1906), agent de change et collectionneur d'art ; son oncle maternel, Raymond Lecomte, diplomate[8]. Il a une sœur aînée, Marthe (1877-1958) et un grand frère, Paul (1881-1961)[9].

Il découvre le théâtre et le cinéma à l'âge de six ans lorsque sa mère lui ramène des programmes de ses multiples sorties. Alors soigneusement collectionnés par le jeune garçon qui imagine les décors, le texte et la musique, prémices d'un futur homme caméléon. Son père qui vivait de ses rentes se suicide le à Paris. Jean Cocteau, qui n'a pas 9 ans, porte longtemps cette blessure.

Dès l'âge de quinze ans, Cocteau quitte le cocon familial pour étudier au lycée Condorcet à Paris avec notamment comme camarade le vénéneux Pierre Dargelos qui exerce sur lui une véritable fascination[10]. Manifestant peu d'intérêt pour les études, il est renvoyé du lycée pour indiscipline en 1904 et rate son baccalauréat deux fois[11].

C'est le tragédien Édouard de Max qui le premier lui porte attention et, fasciné par son style, le fait connaître du tout Paris au cours d'une matinée poétique qu'il organise au théâtre Femina[12],[13] avec le premier récital des poésies du jeune Cocteau[14].

Il a une brève aventure avec Christiane Mancini, élève du conservatoire, en 1908[15],[16],[17],[18],[19].

Vers 1910, il remplace Abel Bonnard comme coqueluche des salons parisiens[20].

Il publie son premier recueil de poèmes à compte d'auteur, La Lampe d'Aladin inspiré des Mille et Une Nuits, en 1909[21] et devient alors connu dans les cercles artistiques bohème comme le « prince frivole ». C'est sous ce titre qu'il publie son second recueil de poèmes en 1910. Il fréquente les salons parisiens comme celui de la poétesse Anna de Noailles où il croise Maurice Barrès et l'abbé Arthur Mugnier auquel il se confie. Edith Wharton le décrit comme un homme pour qui « chaque grande ligne de la poésie était un lever de soleil, chaque coucher du soleil la base de la ville merveilleuse… » Il est également fasciné par le maître des ballets russes Serge de Diaghilev et ses artistes principaux, le peintre Léon Bakst et le danseur Vaslav Nijinsky. La rencontre avec Diaghilev qu'il veut étonner marque la première crise dans la création coctalienne : il renie ses recueils de poèmes, pastiches assez ampoulés, et se rapproche de l'avant-garde cubiste et futuriste[22].

De sa collaboration avec les artistes russes naissent Le Dieu bleu en 1912, avec des costumes et décors de Léon Bakst sur une musique composée par Reynaldo Hahn, puis Parade, ballet produit en 1917 avec des costumes et décors de Pablo Picasso et une musique composée par Erik Satie[23]. Cette œuvre inspire à Guillaume Apollinaire le néologisme de surréalisme, repris ensuite par André Breton et Philippe Soupault pour la création de ce mouvement artistique, dont les membres ont rapidement exclu Cocteau. Il collabore au mouvement dada et a une grande influence sur le travail des autres, dans le groupe même composé par ses amis musiciens, les Six, dont il devient le porte-parole.

Ayant été réformé du service militaire, Cocteau décide néanmoins de participer à la Première Guerre mondiale comme ambulancier avec un convoi sanitaire civil. Adopté par un régiment de fusiliers marins, il vit à Dixmude, vole avec Roland Garros mais est rapidement démobilisé pour raisons de santé[24]. Il rejoint Paris et reprend ses activités artistiques. Par ailleurs, il écrit sur cette guerre le roman Thomas l’Imposteur. Dans les années 1920, Cocteau rejoint les cercles littéraires autour de Marcel Proust, André Gide et Maurice Barrès.

En 1924, il écrit une adaptation de Roméo et Juliette, créée à Paris, au théâtre de La Cigale le , avec les décors et costumes de Jean Hugo et la musique adaptée d’après les airs populaires anglais arrangés et instrumentés par Roger Désormière,

Raymond Radiguet

[modifier | modifier le code]
Jacques-Émile Blanche, Étude pour le portrait de Raymond Radiguet (vers 1922), musée des Beaux-Arts de Rouen.

En juin 1919[25], Max Jacob lui présente le jeune poète Raymond Radiguet (1903-1923). Il exerce sur la courte carrière de ce dernier une influence prépondérante : Jean Cocteau aussitôt devine — « À quoi ? Je me le demande », écrit-il plus tard dans La Difficulté d'être — un talent caché. Enthousiasmé par les poèmes que Radiguet lui lit, Cocteau le conseille, l’encourage et le fait travailler ; il l’aide ensuite à publier ses vers dans les revues d’avant-garde, notamment dans SIC et dans Littérature.

Les deux hommes entreprennent beaucoup de voyages ensemble et nouent une relation amoureuse. Toujours en admiration devant le talent littéraire de Radiguet, Cocteau promeut les travaux de son ami dans son cercle artistique et s'arrange pour faire publier par Grasset Le Diable au corps — une histoire en grande partie autobiographique sur le rapport adultère entre une femme dont le mari est au front et un homme plus jeune —, exerçant son influence pour recueillir le prix littéraire du Nouveau Monde[réf. nécessaire] pour le roman.

Jacques-Émile Blanche, Le Groupe des Six (1922), musée des Beaux-Arts de Rouen.

En 1921, il collabore avec le groupe des Six pour le livret argumentaire des Mariés de la tour Eiffel, œuvre collective qui lance la nouvelle génération musicale en France dans le sillage d'Erik Satie qui en est le mentor. En 1921 également, Cocteau organise une rencontre entre Radiguet et un de ses amis, le secrétaire général du Quai d'Orsay, Philippe Berthelot.

La réaction de Cocteau à la mort soudaine de Radiguet, en 1923, crée un désaccord avec certains proches qui déclarent qu'il l'a laissé désespéré, découragé et en proie à l'opium. Cocteau n'aurait même pas assisté à l'enterrement. Mais Cocteau n'assiste généralement pas aux enterrements. L'auteur quitte alors aussitôt Paris avec Diaghilev pour une représentation des Noces par les Ballets russes à Monte-Carlo. Cocteau, lui-même, qualifie beaucoup plus tard son attitude de « réaction de stupeur et de dégoût ».

Son penchant pour l'opium à cette époque-là, Cocteau l'explique[Où ?] comme un simple hasard lié à sa liaison fortuite avec Louis Laloy, le directeur de l'Opéra de Monte-Carlo. La dépendance de Cocteau envers l'opium et ses efforts pour s'en sevrer ont une influence décisive sur son modèle littéraire. Le , lors de son inculpation pour « infraction aux lois sur les substances vénéneuses », la police découvre à son domicile 6, rue de Surène, un attirail complet de fumeur d'opium. Par suite d'interventions d'hommes politiques influents, cette affaire n'a pas eu de suites judiciaires[26].

Son livre le plus connu, Les Enfants Terribles (1929), est d'ailleurs écrit en une semaine, au cours d'un difficile sevrage.

Cocteau et les Bourgoint

[modifier | modifier le code]

C'est à l'hôtel Welcome[27] à Villefranche-sur-Mer, où il réside, que Jean Cocteau lie connaissance avec la famille Bourgoint ; ils se sont connus à travers un ami commun, Christian Bérard, un peintre qui réalisa les décors des pièces de théâtre de Cocteau. Les Bourgoint avaient trois enfants, les jumeaux Maxime et Jeanne, et le cadet Jean.

Jeanne et Jean Bourgoint revirent Cocteau en 1925. Jean Cocteau rencontre à Meudon, le chez les Maritain, Charles Henrion. Ce disciple de Charles de Foucauld, vêtu d'un burnous blanc orné du Sacré-Cœur rouge, fait une grande impression sur Cocteau, qui se convertit — temporairement — au catholicisme. Le , Jean Cocteau communie, entouré de Jean Bourgoint et de Maurice Sachs. Ils se fréquentent jusqu'en 1929, date à laquelle Jeanne se suicide, laissant son frère démuni. Le jeune homme entrera dans les Ordres. La vie de Jeanne et de Jean Bourgoint impressionne tant Cocteau qu'il se met presque aussitôt à écrire leur histoire qui deviendra Les Enfants terribles (1929).

Jean Marais photographié par Carl Van Vechten en 1947, Washington, bibliothèque du Congrès.

En 1926, il rencontre le jeune écrivain Jean Desbordes dont il tombe amoureux et avec qui il vit pendant sept ans[28].

La réputation de Cocteau était scandaleuse, en partie parce qu'il vivait son homosexualité sans la cacher, sans non plus la revendiquer, selon les codes de l'époque[29]. Son travail est émaillé de nombreuses critiques envers l'homophobie.

En 1928, est publié Le Livre blanc, son roman homoérotique et en grande partie autobiographique sans indication de l'auteur mais dont Cocteau signera en 1930 la préface de la seconde édition accompagnée de dessins explicites, considéré comme un classique de la littérature gay.

Il a néanmoins eu quelques aventures brèves et compliquées avec des femmes. Dans les années 1930, Cocteau a une liaison avec la princesse Nathalie Paley, fille issue du mariage morganatique d'un grand-duc de Russie, elle-même modiste, actrice ou modèle et ancienne épouse du couturier Lucien Lelong. Elle devient enceinte de Cocteau, mais la grossesse ne peut être menée à son terme, ce qui plonge le poète et la jeune femme dans un profond désarroi. Cocteau évoque la fausse couche de Nathalie dans Le passé défini, et dit que cet avortement serait la conséquence d'une scène violente avec Marie-Laure de Noailles : « Elle est responsable de l'avortement de Nathalie ». Cependant, Cocteau ayant initié la princesse à l'opium, il se peut qu'il y ait eu des répercussions dues à cette drogue sur la grossesse.

Dans les années 1930, alors qu'il demeure 9, rue Vignon[30], Jean Cocteau expérimente avec le peintre Jean Crotti, qui est le mari de Suzanne Duchamp, le gemmail et c'est probablement de cette période que date sa relation avec Marcel Duchamp malgré l'opposition d'André Breton[31],[32].

Vers 1933, Cocteau fait la connaissance de Marcel Khill qui devient son compagnon et joue, à sa création, le rôle du messager de Corinthe dans La Machine infernale. Ils font ensemble, en 1936, un tour du monde en 80 jours relaté par Jean Cocteau dans Tour du monde en 80 jours. Mon premier voyage (1936). Il aurait entretenu une relation avec Panama Al Brown, un boxeur dont il prend en charge la carrière entre 1935 et 1939.

Jean Marais et Jean Cocteau à la terrasse d'un café lors de la Mostra de Venise 1947.

En 1937, Cocteau rencontre Jean Marais, au profil identique à celui d’Éphèbe, que Cocteau dessine sans cesse et qui dira à son sujet « Je ne l’ai pas connu, je l’ai reconnu ». Il lancera la carrière d'acteur et avec qui il formera jusqu'à sa mort avec une grande fidélité, malgré quelques éloignements ponctuels, un des premiers exemples connus et reconnus de couple homosexuel masculin en France et dont il fut tour à tour Pygmalion, amant, ami, père et surtout le meilleur associé[33].

« Est-ce beaucoup exagérer que de dire que Jean Cocteau fut mon véritable père en ce qu'il me créa ? »

— Jean Marais, L'inconcevable Jean Cocteau, 1993[34].

En 1940, Le Bel Indifférent, une pièce de Cocteau écrite pour Édith Piaf, est un énorme succès. Il travaille également avec Pablo Picasso et Coco Chanel sur plusieurs projets, est l'ami de la majeure partie de la communauté européenne des artistes, et lutte contre son penchant pour l'opium durant la plus grande partie de sa vie d'adulte.

Jean Cocteau joue un rôle ambigu durant la Seconde Guerre mondiale, les résistants l'accusent de collaboration avec les Allemands, une partie de son passé (1939-1944) reste mystérieuse[35]. Jean Cocteau écrit pendant l’Occupation dans l’hebdomadaire collaborationniste La Gerbe créé par l'écrivain breton Alphonse de Châteaubriant. Il écrit également dans le journal Comoedia sous la direction de René Delange[35].

La maison Jean-Cocteau à Milly-la-Forêt.
Chapelle Saint-Blaise-des-Simples de Milly-la-Forêt, où est enterré Jean Cocteau.
Salon de la villa Santo Sospir à Saint-Jean-Cap-Ferrat.

Cocteau est d'ordinaire assez réservé quant à l'affirmation de son engagement politique. Pendant l'Occupation, il fait preuve d'un certain pacifisme — « L'honneur de la France », écrit-il dans son Journal du , « sera peut-être, un jour, d'avoir refusé de se battre » —, mais surtout, il n'hésite pas à accueillir Arno Breker, sculpteur officiel du troisième Reich, lorsque celui-ci expose à Paris pendant l'été 1942. Leni Riefenstahl bénéficie de sa protection[Comment ?] après la guerre pendant sept ans.

Durant l'Occupation, on retrouve Cocteau parmi les vedettes régulièrement invitées à l'antenne de la chaîne de télévision allemande Fernsehsender Paris, jusqu'à la libération de la capitale[36].

« L'Allemagne nazie n'est pas non plus sans le séduire, surtout son chef, dont il se fait une représentation qu'il faut placer au musée des Hitler imaginaires. […] Il est fasciné par l'idée du chef-artiste, politique tout-puissant en même temps que mécène et protecteur des arts, à la fois Napoléon et poète (« Chez Hitler, c'est le poète qui échappait à ces âmes de pions », écrit-il en parlant des dirigeants français de l'avant-guerre). »

— Philippe Burrin, La France à l'heure allemande, Seuil, 1995, p. 352.

En 1941, la décision du préfet de police d'interdire sa Machine à écrire est annulée par la Propaganda Abteilung, soucieuse de ne pas trop museler la muse française. Reste qu'à la Libération, il est rapidement acquitté par le Comité national du cinéma et le Comité national des écrivains devant lequel il ne se présente pas, comités d'épuration devant lesquels il comparaît pour collaboration[37].

À l'occasion d'un reportage sur les écrivains du Palais-Royal, Jean Cocteau fait la connaissance du photographe Pierre Jahan. En 1946, les Éditions du Compas éditent La mort et les statues, ouvrage pour lequel Cocteau rédige les poèmes qui sont en regard des photographies prises clandestinement, en , par Pierre Jahan sur les statues de bronze réquisitionnées par le régime de Vichy puis envoyées à la fonte pour la mobilisation des métaux non ferreux pour soutenir l'effort de guerre allemand.

En 1947, Cocteau fait la connaissance d'un jeune Lorrain, Édouard Dermit, qu'il surnomme Doudou et dont il fait son jardinier, son chauffeur, un acteur et son amant. Cocteau l'adoptera officiellement à la fin de sa vie et en fait son légataire universel, qui supervisera à titre posthume la réalisation des dernières créations de Cocteau, notamment les vitraux de l'Église Saint-Maximin de Metz .

Quelques immenses succès firent passer Cocteau à la postérité : le roman Les Enfants terribles, la pièce de théâtre Les Parents terribles de 1938, le film La Belle et la Bête. Devenu une référence cinématographique, il préside le jury du Festival de Cannes de 1953, puis celui de 1954. Au printemps 1950, Jean Cocteau est invité par Francine Weisweiller[38], l'épouse d'Alec Weisweiller, le riche héritier de la Société Shell, à venir passer une semaine de vacances dans leur villa Santo Sospir, à la pointe de Saint-Jean-Cap-Ferrat, à laquelle il se rend avec son amant du moment le poète Gabriel Arnaud[39]. L'artiste commence bientôt par dessiner sur les murs blancs un Apollon au-dessus de la cheminée du salon ; encouragé par Henri Matisse, il entreprend de décorer tout le reste de la maison où il se plaît tellement qu'il y revient pendant onze ans ; et de proche en proche, il décore ainsi entièrement la villa de fresques a tempera, de mosaïques et d'une tapisserie sur des thèmes de la mythologie grecque ou de la Bible[40], utilisant la couleur pour la première fois. Il y fait venir par la suite un grand nombre de célébrités, entre autres Pablo Picasso, Charlie Chaplin et Jean Marais qui s'initie à la peinture à l'huile. C'est par amitié pour Jean Cocteau que Francine Weisweiller baptise son yacht Orphée II[41].

Le , il est élu à l'Académie française, par 17 voix contre 11 à l'historien Jérôme Carcopino et prend le fauteuil libéré par Jérôme Tharaud[42].

En 1960, l'artiste tourne Le Testament d'Orphée[43] avec le soutien financier de François Truffaut.

Parallèlement, il s'engage dans la défense du droit à l'objection de conscience, entre autres en parrainant le comité créé par Louis Lecoin, aux côtés d'André Breton, Albert Camus, Jean Giono et de l'abbé Pierre. Ce comité obtient un statut, restreint, en pour les objecteurs.

Il joue un rôle important dans la genèse du peintre Raymond Moretti dans les années 1960, qui mène celui-ci à côtoyer Pablo Picasso.

Mort et postérité

[modifier | modifier le code]

Cocteau n'est pas là pour s'en féliciter : le , apprenant la mort de son amie Édith Piaf, il est pris d'une crise d'étouffement et succombe quelques heures plus tard d’une crise cardiaque dans sa demeure de Milly-la-Forêt, le [44]. Cependant, Jean Marais déclare dans un entretien télévisé le  : « Il est mort d'un œdème du poumon, son cœur a flanché. Il aimait beaucoup Édith mais je ne pense pas que ce soit la mort d'Édith qui ait provoqué la mort de Jean[45],[46]. »

Lors de ses obsèques, la presse et les personnalités sont nombreuses à rendre un dernier hommage au poète : Marlène Dietrich, Zizi Jeanmaire, Roland Petit, Daniel Gélin, René Clair, Gilbert Bécaud, Georges Auric, Jean Wiener, Piéral[47]

Plaque 36 rue de Montpensier (Paris).

Jean Cocteau vécut longtemps à Paris au Palais-Royal au 36, rue de Montpensier, où une plaque commémorative lui rend hommage. Sa maison de Milly-la-Forêt, la Maison Jean-Cocteau, est devenue un musée, inauguré le .

Sépulture de Jean Cocteau.
L'épitaphe de Jean Cocteau.

Il est enterré dans la chapelle Saint-Blaise-des-Simples à Milly-la-Forêt (Essonne). Sur sa tombe, cette épitaphe : « Je reste avec vous. »

En 1989, la ville de Villefranche-sur-Mer lui a rendu hommage, à l'occasion du centenaire de sa naissance, en inaugurant un buste de bronze dû à Cyril de La Patellière et placé face à la chapelle Saint-Pierre qu'il avait décorée en 1957.

En 2013, pour le cinquantenaire de sa disparition, la Ville de Metz lui a rendu hommage pour son dernier chef-d'œuvre réalisé à l'église Saint-Maximin de Metz (les vitraux), une place Jean Cocteau a été inaugurée à cette occasion à proximité de ce lieu cultuel.

L'œuvre de Jean Cocteau est multiple : œuvres littéraires, œuvres cinématographiques, poésies graphiques. Louis Aragon évoquait un « poète-orchestre »[48].

La Bibliothèque historique de la ville de Paris possède un fonds Jean Cocteau composé de manuscrits, correspondances ou encore photographies acquises en trois temps : l'achat d'une partie des manuscrits entre 1990 et 2002, l'achat de la bibliothèque de Cocteau à partir de 1995 et la donation Pierre Bergé en 2006. Pierre Bergé était l'ayant droit moral des œuvres de l'écrivain et président de la fondation Cocteau. La bibliothèque universitaire lettres et sciences humaines de Montpellier conserve un fonds d'étude et de recherche sur Jean Cocteau et son temps, né en 1989 d'une donation d'Édouard Dermit à l'université Paul-Valéry-Montpellier.

Œuvres littéraires

[modifier | modifier le code]

Romans et récits

[modifier | modifier le code]

Théâtre, musique et ballet

[modifier | modifier le code]

Poésie, critique et discours

[modifier | modifier le code]
  • 1913 : Notes sur les ballets de Jean Cocteau in Arsène Alexandre, L'Art décoratif de Léon Bakst
  • 1918 : Le Coq et l'Arlequin
  • 1920 : Carte blanche
  • 1922 : Le Secret professionnel
  • 1926 : Le Rappel à l'ordre
  • 1926 : Lettre à Jacques Maritain
  • 1926 : Le Numéro Barbette, La Nouvelle Revue française, juillet 1926
  • 1932 : Essai de critique indirecte
  • 1935 : Portraits-Souvenir
  • 1937 : Mon premier voyage (Tour du monde en 80 jours)
  • 1943 : Le Greco
  • 1947 : Le Foyer des artistes
  • 1947 : La Difficulté d'être
  • 1949 : Lettres aux Américains
  • 1949 : Reines de la France
  • 1951 : Jean Marais - Entretiens autour du cinématographe (avec André Fraigneau)
  • 1951 : Jean Marais par Jean Cocteau, Calmann-Lévy
  • 1952 : Gide vivant
  • 1953 : Journal d'un inconnu
  • 1953 : Démarche d'un poète
  • 1955 : Colette (discours de réception à l'Académie royale de Belgique)
  • 1955 : Discours de réception à l'Académie française suivi de Réponse de M. André Maurois
  • 1956 : Le discours d'Oxford
  • 1956 : Sacha Guitry, Pierre Benoit, André Maurois, Edmond Heuzé, Fernand Crommelynck et Jean Cocteau, Maurice Utrillo V, lithographies de Maurice Utrillo, Suzanne Valadon et Lucie Valore (atelier Fernand Mourlot), Joseph Foret, Paris, 1956.
  • 1957 : Entretiens sur le musée de Dresde (avec Louis Aragon)
  • 1957 : La Corrida du 1er mai
  • 1959 : Poésie critique I
  • 1960 : Poésie critique II
  • 1962 : Le Cordon ombilical
  • 1963 : La Comtesse de Noailles, oui et non
  • 1964 : Portrait souvenir (posthume ; entretien avec Roger Stéphane)
  • 1965 : Entretiens avec André Fraigneau (posthume)
  • 1973 : Jean Cocteau par Jean Cocteau (posthume ; entretiens avec William Fielfield)
  • 1973 : Du cinématographe (posthume). Entretiens sur le cinématographe (posthume)
  • Poésie de journalisme 1935-1938 (posthume)
  • 1921 : La noce massacrée (souvenirs) — 1. Visites à Maurice Barrès, Éditions de la Sirène, 1921.
  • 1930 : Opium : Journal d'une désintoxication, Stock, réédition 1999.
  • 1936 : Mon Premier Voyage. Tour du monde en 80 jours, Gallimard, N.R.F., réédition Tour du monde en 80 jours. Mon Premier Voyage, Gallimard, L'Imaginaire, 2009.
  • 1946 : La Belle et la Bête. Journal d'un film, J.-B. Janin, réédition La Belle et la Bête. Journal d'un film, Éditions du Rocher, 2003.
  • 1949 : Maalesh, journal d'une tournée de théâtre, Gallimard.
  • 1983 : Le Passé défini. Journal, tome I. 1951-1952, Gallimard (posthume)
  • 1985 : Le Passé défini. Journal, tome II. 1953, Gallimard (posthume)
  • 1989 : Le Passé défini. Journal, tome III. 1954, Gallimard (posthume)
  • 1989 : Journal, 1942-1945, Gallimard (posthume)
  • 2005 : Le Passé défini. Journal, tome IV. 1955, Gallimard (posthume)
  • 2006 : Le Passé défini. Journal, tome V. 1956-1957, Gallimard (posthume)
  • 2011 : Le Passé défini. Journal, tome VI. 1958-1959, Gallimard (posthume)
  • 2012 : Le Passé défini. Journal, tome VII. 1960-1961, Gallimard (posthume)
  • 2013 : Le Passé défini. Journal, tome VIII. 1962-1963, Gallimard (posthume)

Scénario (découpage technique)

[modifier | modifier le code]

Œuvres cinématographiques

[modifier | modifier le code]

Réalisateur

[modifier | modifier le code]
Courts et moyens métrages
[modifier | modifier le code]
Longs métrages
[modifier | modifier le code]

Scénariste

[modifier | modifier le code]

Dialoguiste

[modifier | modifier le code]

Directeur de la photographie

[modifier | modifier le code]

Poésies graphiques

[modifier | modifier le code]

Céramiques (1957-1963)

[modifier | modifier le code]

Dans l'atelier de Madeleine Jolly et Philippe Madeline à Villefranche-sur-Mer, il crée plus de 300 céramiques et des bijoux. Durant la même période, il dessine des poèmes-objets[52].

Il travaille sur engobe[53] et invente le crayon d'oxyde pour donner à ses décors un aspect pastel.

Le catalogue raisonné d'Annie Guédras présente des photographies couleurs et noir et blanc des céramiques créées par Jean Cocteau[54].

Durant la même période, il dessine des bijoux, parures et sculptures.

Tapisseries

[modifier | modifier le code]

Jean Cocteau déclare : « Il n'y a rien de plus noble qu'une tapisserie. C'est notre langue traduite dans une autre, plus riche, avec exactitude et avec amour. C'est un mélodieux travail de harpiste. Il faudrait les voir, nos harpistes, jouant sur les fils à toute vitesse, tournant le dos au modèle, allant le consulter, revenant jouer leur musique de silence. On s'étonne qu'un tel luxe existe à notre époque où le confort le remplace. Un jour avec Picasso, à l'Opéra, nous constatâmes que des œuvres médiocres prenaient de la grâce et du style, traduites dans cette langue. Mais lorsque texte original et traduction s'équilibrent, alors on s'émerveille de notre artisanat de France »[55].

« Les poésies de laine de Jean Cocteau », ainsi étaient nommées ses tapisseries et cet intitulé témoigne de son admiration pour l'art du tissage. Raymond Picaud tissera les premières tapisseries en partant des cartons dessinés par Cocteau à la manufacture d'Aubusson dans l'atelier qu'il dirige. De nos jours les tapisseries sont visibles dans certains musées et dans des galeries tels que la galerie Boccara[56] spécialisée en tapis et tapisseries artistiques.

Enregistrements discographiques

[modifier | modifier le code]

Timbres-poste

[modifier | modifier le code]
  • Marianne de Cocteau, 1961, dessiné par Jean Cocteau.
  • Un timbre à son effigie a été émis en France en 1993 (timbre avec surtaxe, série des écrivains français)[57].
  • La chanson Quand il est mort le poète de Gilbert Bécaud (1965) est un hommage à Jean Cocteau qui avait pris sa défense lors de critiques virulentes à l'encontre de son succès. Le poète dira de Gilbert Bécaud : « Bécaud a le courage d'être excessif — ce que si peu de gens osent — et de se montrer tel qu'il est, jusqu'au bout »[58]
  • Jean Marais publie en 1987 l'ensemble des lettres que Jean Cocteau lui a écrites entre 1938 et 1963 dans un ouvrage nommé Lettres à Jean Marais pour lui rendre hommage. "Le seul défaut que j'aie pu découvrir chez Jean Cocteau c'est qu'il me voyait paré de toutes les qualités que je n'avais pas." écrit-il dans la préface.
  • À Paris, le square Jean-Cocteau lui rend hommage alors que plus de 200 rues, avenues, allées (etc.) portent son nom[59]

Lieux et musées

[modifier | modifier le code]

Lieux décorés par Cocteau sur la Côte d'Azur

[modifier | modifier le code]

Milly-la-Forêt

[modifier | modifier le code]

Musées de Menton

[modifier | modifier le code]
  • Le musée Jean Cocteau collection Séverin Wunderman : une donation de 1 800 œuvres[62] a été offerte à la Ville de Menton par ce collectionneur belge vivant à Los Angeles. Ce musée, inauguré en , devient ainsi la première et la plus importante ressource publique mondiale sur l’œuvre de Jean Cocteau.
  • Menton abrite aussi un autre musée Jean Cocteau dit musée du Bastion conservant des œuvres de la période 1950 à 1963[63].

Église Saint-Maximin de Metz : les vitraux

[modifier | modifier le code]

L'œuvre vitrailliste réalisée par Jean Cocteau pour l'église Saint-Maximin de Metz constitue son dernier grand chef-d’œuvre achevé pour l'essentiel à titre posthume. Edouard Dermit, son fils adoptif, veillera à la pleine exécution du projet dessiné par Jean Cocteau. Il sera aidé dans cette tâche par Jean Dedieu[64] qui fut le cartonnier et réalisera à ce titre les différentes maquettes à partir des dessins de Cocteau pour les proposer aux maîtres verriers[65].

Trois idées majeures permettent de caractériser l'originalité de son travail sur les vitraux : une œuvre-témoin de l'art du XXe siècle, une œuvre novatrice et prophétique et enfin une œuvre célébrant l'immortalité et l'au-delà. C'est la première fois aussi qu'il développe de manière appuyée la figure de l'androgyne dans le vitrail central de l'abside[66] (le vitrail de l'homme aux bras levés).

Ses rapports avec l'alchimie semblent également établis ainsi que son goût pour le biomorphisme et le totémisme dans la représentation de l'univers africain du transept sud[67] (la baie du transept sud).

Sur le thème de l'immortalité développé dans les 24 baies de cette petite église paroissiale, il n'a cessé d'utiliser la mythologie et notamment le personnage d'Orphée pour faire revenir à la vie les êtres chers et les rendre même immortels.

Il reste fidèle au film Orphée de 1950 où il proclame : « l'homme est sauvé, la Mort meurt, c'est le mythe de l'immortalité[68]. »

Église Notre-Dame-de-France à Londres

[modifier | modifier le code]

Fin 1959, trois ans avant sa mort, Jean Cocteau, à l'invitation de l'ambassadeur de France, a réalisé dans l’Église Notre-Dame-de-France à Londres, dans le quartier de Soho, proche de Leicester Square, une fresque dans la chapelle de la Vierge, entre le 3 et le . Elle se compose de trois panneaux : l’Annonciation, la Crucifixion et l’Assomption[69].

Le Studio 28 à Paris

[modifier | modifier le code]

En 1951, Cocteau dessina les lustres qui décorent la salle du Studio 28 situé 10, Rue Tholozé (18e arrondissement)[70].

Distinctions

[modifier | modifier le code]

En 1955, Cocteau était membre de l'Académie française et de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique[71].

En 1956, Cocteau a été promu au grade de Docteur ès lettres honoris causa par l’Université d’Oxford[72].

Cocteau fut commandeur de l'ordre national de la Légion d'honneur, membre de l'Académie Mallarmé, de l'Académie allemande pour la langue et la littérature, de l'Académie américaine des arts et des lettres, de la Mark Twain Academy, président d'honneur du Festival du film de Cannes, président d'honneur du Ciné-club de Nice, président d'honneur de l'Association France-Hongrie, président de l'Académie du jazz et de l'Académie du disque.

Iconographie

[modifier | modifier le code]

Le musée Carnavalet à Paris conserve un portrait en pied de Jean Cocteau par Jacques-Emile Blanche, daté de 1913. Cette toile a été offerte au musée par Georges Mevil-Blanche en 1949.

En 1963, Arno Breker sculpte le buste en bronze de Cocteau qui orne sa tombe à Milly-la-Forêt. À la même époque, il a également modelé une statue et moulé les mains du poète[73].

En 1989, à l'occasion du centenaire de sa naissance, l'hôtel Welcome à Villefranche-sur-Mer où descendait Cocteau, et les restaurateurs, commandent au sculpteur Cyril de La Patellière un buste en bronze représentant Jean Cocteau. Placé face à l'hôtel, à côté de la chapelle Saint-Pierre sur le port, sur le haut d'une ancienne pierre taillée en guise de socle et provenant de la citadelle de Villefranche, ce buste a été inauguré le en présence du sculpteur, d'Édouard Dermit, de Jean Marais, de Charles Minetti (commanditaire du projet), du directeur de l'hôtel Welcome. Sur le socle est écrite cette phrase du poète : « Quand je vois Villefranche, je revois ma jeunesse, fassent les hommes qu'elle ne change jamais ». Un tiré à part de ce buste par le même sculpteur se trouve au musée Cocteau de Menton (le Bastion), commandé par Hugues de La Touche, ancien conservateur des musées de Menton[réf. nécessaire]

Bande dessinée : Cocteau, l’enfant terrible - François Rivière (scénario) et Laureline Mattiussi (dessin) Éditions Casterman, 2020 (ISBN 9782203131767)

Films documentaires sur Cocteau

[modifier | modifier le code]

Hommage cinématographique

[modifier | modifier le code]

Comité Jean Cocteau

[modifier | modifier le code]

Il est présidé par Dominique Marny[77], petite-fille de Paul Cocteau (1881-1961), le frère aîné de Jean.

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Claude Mauriac, Jean Cocteau ou la vérité du mensonge, Éditions Odette Lieutier, 1945.
  • Denise Bourdet, Jean Cocteau, dans: Pris sur le vif, Paris, Plon, 1957.
  • Jean-Jacques Kihm, Elizabeth Sprigge et Henri C. Beha, Jean Cocteau, l'homme et les miroirs, La table ronde les perpendiculaires, 1965.
  • Francis Steegmuller, Cocteau, Paris, Éditions Buchet Chastel, 1973, réed. 2003.
  • Jean Marais, Histoires de ma vie, Paris, Albin Michel, 1975.
  • Jean Touzot, Jean Cocteau, la manufacture, 1989.
  • Michel Dray - textes, Louis Nucera - préface, Jean Marais enregistrements audio, Fabrice Barbaras - gravure, Cocteau Envisagé, Edition Claude Garrandes, 1992. (ISBN 2-909770-001)
  • Jean Marais, l'Inconcevable Jean Cocteau - Éditions du Rocher, 1993. (ISBN 978-2-268-01425-8)
  • Carole Weisweiller, Je l'appelais Monsieur Cocteau, préface de Jean Marais, Éditions du Rocher, 1996, rééd. Paris, Michel de Maule, 2012.
  • René Gilson, Jean Cocteau cinéaste, L'avant-scène théâtre, 1998.
  • Hugues de La Touche, Sur les pas de Jean Cocteau, éditions Rom, 1998.
  • Carole Weisweiller, Les Murs de Jean Cocteau, photographies de Suzanne Held, Hermé, 1998.
  • Ahmed Youssef et Jean Lacouture, Cocteau l'Égyptien, La tentation orientale de Jean Cocteau, Monaco, Éditions du Rocher, 2001. (ISBN 978-2-26803-970-1)
  • Claude Arnaud, Jean Cocteau, "Biographies", Gallimard-NRF, 2003.
  • Carole Weisweiller, Jean Cocteau, les années Francine, 1950-1963, Seuil, 2003. (ISBN 978-2020614023)
  • François Nemer, Cocteau : Sur le fil, Paris, Éditions Gallimard, coll. « Découvertes Gallimard / Arts » (no 438), , 128 p. (ISBN 9782070301546).
  • Marie Jemma-Jejcic, Jean Cocteau ou l'énigme du désir. Ce que le poète apprend au psychanalyste, Éditions Eres, 2006, 304p.  - (ISBN 2-7492-0615-4)
  • Bertrand Meyer-Stabley, Cocteau-Marais, les amants terribles, Paris, Éditions Pygmalion, 2009.
  • Claude Camous, Cocteau Fantôme de Marseille, préface de Jean-Marie Magnan, Autres Temps, 2012. Dessins de Jean Cocteau. (ISBN 9782845214446) (présentation sur evene.lefigaro.fr).
  • Pierre Bergé, Album Pléiade, 2006.
  • Bernard Spindler, Cocteau-Marais: un si joli mensonge, Éditions du Rocher, Monaco, 2011. (ISBN 978-2-268-07077-3)
  • Dominique Marny, Jean Cocteau ou le roman d'un funambule, éd. du Rocher, 2013.
  • Pascal Fulacher et Dominique Marny, Jean Cocteau le magnifique. Les miroirs d'un poète, préface de Gérard Lhéritier, Gallimard, 2013. 200 illustrations (ISBN 9782070142705)
  • Carole Weisweiller, Suzanne Held (photographies), Jean Cocteau. Les murs tatoués, Paris, Michel de Maule, 2013.
  • Christian Schmitt, Je décalque l’invisible – Les vitraux de Jean Cocteau, église Saint-Maximin de Metz, Préface de Jacques Perot, Avant-propos de Dominique Marny, Éditions des Paraiges, , 128 p. (ISBN 979-10-90185-04-3) (présentation en ligne).
  • Serge Linarès (dir.), Cahier Cocteau, Cahier de L'Herne, L'Herne, 2016. (présentation en ligne).
  • François Rivière (scénario) et Laureline Mattiussi (dessin), Cocteau, l’enfant terrible - Éditions Casterman, 2020. (ISBN 9782203131767)
  • Pierre Brévignon, Le Groupe des Six, une histoire des Années folles, Actes Sud, 2020.
  • Olivier Charneux, Le Glorieux et le Maudit, Jean Cocteau-Jean Desbordes : deux destins, éditions du Seuil, 2023.
  • Isabelle Bauthian, Les choses sérieuses. Jean Cocteau & Jean Marais, texte d’Isabelle Bauthian  et dessin de Maurane Mazars, éd. Steinkis (coll. Dyade) 2023. (ISBN 978-2368465844).
  • Jean Cocteau "Je t'aime jusqu'à la mort", correspondance avec Jean DESBORDES 1925-1938 - Édition de Marie-Jo Bonnet, Albin Michel, 2023. (ISBN 978-2-226-48785-8)

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. La commune s'appelle alors Maisons-sur-Seine. Fille naturelle de Émilie Renaud, rentière, elle naît place Sully sous le nom de Renaud. Reconnue le 9 novembre 1856 à Paris 2e par Louis Eugène Lecomte elle prend alors le nom de Lecomte

Références

[modifier | modifier le code]
  1. « https://uvic2.coppul.archivematica.org/jean-cocteau-collection » (consulté le )
  2. « https://bibliotheques-specialisees.paris.fr/ark:/73873/FRCGMSUP-751045102-FS08 » (consulté le )
  3. a et b Maisons-Laffitte, NMD 1889-1890, cote 4E 4844, page 22/279 acte N°51
  4. Melun, NMD 1842-1843, cote 5MI6036, page 85/355 acte N° 289
  5. Dans son livre, L'inconcevable Jean Cocteau, Éditions du Rocher, 1993, p. 160 (ISBN 978-2-268-01425-8), Jean Marais écrit que Georges Cocteau peignait et dessinait si bien que des œuvres de lui sont exposées au musée de Maisons-Laffitte
  6. Maisons-Laffitte, NMD 1855-1862, cote 4E 1456, page 41/496 acte N°105
  7. Mariage Paris 9e, 19 juin 1875 (acte n° 652)-10 juillet 1875 (acte n° 711), cote V4E 3523, page 26/31 acte N°703.
  8. Geneviève Albrechtskirchinger, Le monde de Jean Cocteau, Albin Michel, , p. 9.
  9. Biographie de Jean Cocteau (1889-1963) sur alalettre.com.
  10. Son fantôme a hanté les œuvres futures de Cocteau se rapportant au thème de la nostalgie et de la solitude, comme dans Le Livre Blanc et Les Enfants Terribles.
  11. Micha Luther, Jean Cocteau et le surréalisme, GRIN Verlag, (lire en ligne), p. 6.
  12. « Comoedia, 5 avril 1908 - page 2 - colonne 4 haut - "Les conférences du Femina" », sur Retronews.
  13. « Comoedia, 3 avril 1908 - page 2 - colonne 5 - "Les conférences au théâtre Femina" », sur Retronews.
  14. Cocteau, quelques éléments de biographie.
  15. Jean-Jacques Kihm, Elizabeth Sprigge et Henri Charles Béhar, Jean Cocteau : l'homme et les miroirs, (lire en ligne).
  16. Dominique Marny, Les belles de Cocteau, Paris, J.-C. Lattes, , 270 p. (ISBN 978-2-7096-1580-8, lire en ligne), p. 36-38.
  17. Jean Touzot, Jean Cocteau : le poète et ses doubles, Paris, Bartillat, , 320 p. (ISBN 978-2-84100-236-8, lire en ligne), p. 179 et 226.
  18. (en) Fernande Olivier, Loving Picasso : The Private Journal of Fernande Olivier, Harry N. Abrams, , 304 p. (ISBN 978-0-8109-4251-6, lire en ligne).
  19. Claude Arnaud, Jean Cocteau, Paris, Gallimard, coll. « Biographies », , 900 p. (ISBN 978-2-07-075233-1), p. 47-48.
  20. Benjamin Azoulay, Abel Bonnard : plume de la Collaboration, Paris, Perrin, , 382 p. (ISBN 978-2-2620-9537-6), p. 60.
  21. Henry Gidel, Jean Cocteau, Flammarion, , p. 34.
  22. Bertrand Du Chambon, Le roman de Jean Cocteau, Éditions L'Harmattan, , p. 231.
  23. Janine Delahaye, « Parade », Bulletin de la Société des amis des arts et des sciences de Tournus, tome CXVI, Tournus, 2017, pp. 19-28 (ISSN 0153-9353).
  24. Robert Sabatier, Histoire de la poésie française XXe siècle, Albin Michel, , p. 97.
  25. « Raymond Radiguet : le Diable au corps, sur 13 cahiers d'écolier », sur ActuaLitté.com (consulté le ).
  26. Fichier central de la Sûreté nationale concernant Jean Cocteau p. 12-13
  27. Histoire de l'Hôtel Welcome, photographies et extraits de l’œuvre de Cocteau.
  28. Le Glorieux et le Maudit Jean Cocteau-Jean Desbordes : deux destins, un roman documenté de Olivier Charneux publié au Seuil, 2023, (ISBN 9782021514216).
  29. « Le coming-out de Jean Cocteau », sur L'Express, (consulté le )
  30. Fichier central de la Sûreté nationale concernant Jean Cocteau page 3
  31. lenouveaucenacle.fr.
  32. « Marcel Duchamp et Jean Cocteau: le même thème de l’homme aux bras levés », sur Le Nouveau Cenacle, (consulté le ).
  33. « Cocteau-Marais Le maître et le disciple », Cairn.info,‎ (lire en ligne)
  34. Jean Marais, L'inconcevable Jean Cocteau, Éditions du Rocher, 1993, page 24
  35. a et b Emmanuelle Retaillaud-Bajac, « Les démons de Jean Cocteau », Magazine L'Histoire, no 279, .
  36. Emmanuel Lemieux, On l'appelait Télé-Paris, Paris, éditions L'Archipel, « L'Histoire secrète des débuts de la télévision française (1936-1946) », page 153, 2013, 259 p. (ISBN 2809811296)
  37. Alain Viala, Le théâtre en France des origines à nos jours, Presses universitaires de France, , p. 429.
  38. Carole Weisweiller et Patrick Renaudot, Jean Marais, le bien-aimé, Éditions de La Maule, 2013, page 135.
  39. (pt) Manuscrit autographe signé intitulé : Le Trésor du Royaume - Poèmes suivis d'une Prose - Illustrations de l'auteur, 1971 (lire en ligne).
  40. Photographies et histoire de cette villa, sur son site officiel villasantosospir.fr.
  41. [PDF] « Les murs peints », entretien avec Carole Weisweiller, sur thaliaedition.com.
  42. Frédéric Lecomte Dieu, Marais & Cocteau, L’abécédaire, Éditions Jourdan, collection Les Mythiques, 2013, page 18 (ISBN 978-2-87466-272-0).
  43. Cyril Dumas, « Le Testament d’Orphée », Catalogue,‎ , p. 56 (ISBN 978-2-9525039-7-6, BNF 43715338).
  44. Jean Cocteau (1889-1963).
  45. « Après la mort de Piaf et de Cocteau », entretien avec Jean Marais par Lise Elina et Jean-Pierre Lannes, , Radiodiffusion-télévision française, INA, consulté le .
  46. Jean Marais, Histoires de ma vie, Éditions Albin Michel, 1975, p. 248 (ISBN 2226001530)>.
  47. Frédéric Lecomte-Dieu, Marais & Cocteau, L’abécédaire, Éditions Jourdan, collection Les Mythiques, 2013, p. 120 (ISBN 978-2-87466-272-0).
  48. Yves-Michel Ergal, « Jean Cocteau, le "poète-orchestre" », HAL open science,‎ , p. 20-21 (lire en ligne).
  49. Ce long poème de quatre mille vers, plus long que toute l’œuvre de Villon, est le testament poétique de Jean Cocteau. Il fut écrit au cours d'une longue maladie où l'auteur écrivait entre chien et loup, jusqu'à ne pouvoir se relire ensuite. Cf Gilles Durieux, Jean Marais : Biographie, Paris, Éditions Flammarion, 2005, page 232 (ISBN 9782080684325)
  50. Le mythe arthurien dans l'œuvre de Jean Cocteau
  51. Illustrations et commentaires sur cette œuvre.
  52. cocteau-art.com.
  53. Mélange de barbotine et d'oxydes métalliques disposés sur les fonds.
  54. Catalogue sur cocteau-art.com.
  55. La Gazette Drouot.
  56. Collection de tapisseries de la galerie Boccara dont des tapisseries de Jean Cocteau.
  57. Catalogue mondial de cotation Yvert & Tellier, Tome 1, Timbres de France.
  58. « Gilbert Bécaud, le cœur et l'orgueil » [archive], sur RFI Musique, .
  59. « https://rues.openalfa.fr/rues?q=Jean+Cocteau+ », sur rues.openalfa.fr (consulté le )
  60. Cette villa, propriété privée, est cependant ouverte au public et se visite sur rendez-vous : Site de la villa Santo Sospir.
  61. Théâtre en plein air de Cap d'Ail (La route de Jean Cocteau).
  62. D'une valeur de 7,5 millions d'euros.
  63. Site du musée du Bastion à Menton.
  64. « Le jour où j'ai pris le café avec Jean Cocteau chez Picasso », sur espacetrevisse.e-monsite.com/, (consulté le ).
  65. « le film documentaire sur les vitraux de jean Cocteau », sur espacetrevisse.com, .
  66. « la figure de l'androgyne chez Duchamp, Chagall et Cocteau », sur lenouveaucenacle.fr.
  67. « l'art totémique de Cocteau, les vitraux de Metz », sur lenouveaucenacle.fr, (consulté le ).
  68. « le film Orphée », sur films.blog.lemonde.fr.
  69. « Notre-Dame de France à Londres », sur cocteaumediterrannee.blogspot.com (consulté le ).
  70. Marc Lemonier, Paris des films cultes, éditions-bonneton, 2008, page 165 (ISBN 978-2-86253-436-7).
  71. « Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique : Jean Cocteau », sur arllfb.be (consulté le ).
  72. Jean Cocteau, Le discours d’Oxford, Paris, Gallimard, , 56 p.
  73. Biographie d'Arno Breker sur arno.breker.free.fr.
  74. France 5, .
  75. Télérama, .
  76. émission diffusée sur France-Inter le dans la série : Autant en emporte l'histoire https://www.franceinter.fr/emissions/autant-en-emporte-l-histoire/jean-cocteau-et-jean-marais-le-couple-terrible-de-l-occupation
  77. « Jean Cocteau », sur dominique-marny.com (consulté le ).