Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages — Wikipédia
Réalisation | Michel Audiard |
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Scénario | Michel Audiard Henri Viard Jean-Marie Poiré |
Musique | Georges van Parys Stéphane Varègues |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Gaumont |
Pays de production | France |
Genre | Comédie, film de gangsters |
Durée | 79 minutes |
Sortie | 1968 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages est un film français réalisé par Michel Audiard et sorti en 1968. Il s'agit du premier long métrage réalisé par Michel Audiard.
Synopsis
[modifier | modifier le code]Rita va jouer de ses relations, notamment amoureuses, parmi les truands pour obtenir sa part dans un partage de lingots d'or. Jacky réussit à braquer un chargement d'or, mais Fred (le fiancé de Rita) l'élimine et met la main sur le butin. Malheureusement, il se fait braquer par Charles « le téméraire » qui s'est associé opportunément à Rita pour s'introduire à son domicile avec sa bande. Mais Charles trahit Rita en refusant de lui verser sa part du magot, et ceci en présence de Fred, qui ne peut lui pardonner. Complètement grillée et sans un sou, Rita va se plaindre à sa tante Léontine, une redoutable femme escroc en retraite sur la côte d'Azur, depuis l'arrestation d'Al Capone. Elle lui fait croire que Charles l'a appelée "la gâteuse" et lui a manqué de respect ("la vieille perd ses boulons !"). Outragée, Léontine entreprend de monter à Paris (où elle a gardé de fidèles relations), bien décidée à régler ses comptes, au grand effroi du "milieu".
Fiche technique
[modifier | modifier le code]- Titre : Faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages
- Réalisation : Michel Audiard
- Scénario : Michel Audiard, Henri Viard et Jean-Marie Poiré
- Dialogue : Michel Audiard
- Production : Alain Poiré
- Directeur de production : Irénée Leriche, Robert Sussfeld
- Société de production et Distribution : Gaumont
- Musique : Georges van Parys et Stéphane Varègues aux éditions Hortensia
- Photographie : Georges Barsky
- Opérateur : Yann Le Masson, assisté de Roland Dautigny et Michel Lebon
- Assistant Réalisation : Claude Vital, François Audiard, Jean-Claude Sussfeld et Paul Nuyttens
- Montage : Robert Isnardon et Monique Isnardon
- Décors : Jean d'Eaubonne et Raymond Gabutti
- Maquillage : Irène Servet
- Régisseur général : Armand Tabuteau, assisté de Pierre Roussel
- Habilleur et ensemblier : Jean Chaplain
- Marlène Jobert est habillée par Sara Panoteni et les perruques sont de Carita
- Françoise Rosay est habillée par Jean-Claude Fauquet
- Accessoiriste et effets spéciaux : Jacques Martin
- Son : Guy Vilette
- Photographe de plateau : Roger Corbeau
- Administrateur de production : Guy Azzi
- Superviseur : Betty Elvira
- Tournage à Franstudio de Saint-Maurice
- Tirage dans les laboratoires G.T.C
- Auditorium Paris Studio Cinéma de Billancourt
- Générique et animation : C.T.R
- Pays d'origine : France
- Format : Couleurs (Eastmancolor) - 1,66:1 - Mono - 35 mm
- Genre : Comédie et film de gangsters
- Durée : 79 minutes
- Date de sortie : (France)
- Visa de censure no 34 080
Distribution
[modifier | modifier le code]- Françoise Rosay : Léontine Palpicart dite « La Gâteuse », la tante de Rita
- Bernard Blier : M. Charles dit « Le Téméraire », celui qui double Fred puis Rita
- Marlène Jobert : Rita, la nièce de Léontine
- André Pousse : Fred dit « L'Elégant », fiancé de Rita, celui qui dérobe l'or à Jacky
- Robert Berri : un conseiller de M. Charles (sous le nom de « Robert Berry »)
- Gérald Bruneau : le Viking
- Michel Charrel : un conseiller de M. Charles
- Nicolas Vogel : un conseiller de M. Charles
- Mario David : Jacky, le voleur du fourgon d'or
- Sylvain Lévignac : un conseiller de M. Charles
- Jack Romoli : un conseiller de M. Charles
- Roger Mailles : un homme de main de M. Charles
- Raoul Saint-Yves : Raoul, l'homme qui rachète les lingots
- Jean Saudray : un homme de main de M. Charles
- Dominique Zardi : un tueur de M. Charles
- Paul Frankeur : Ruffin, le patron de la pension « Mon Repos »
- Robert Dalban : Casimir, le domestique et chauffeur de Léontine
- Claude Rollet : Tiburce, le neveu de M. Charles
- Jean Carmet : le convoyeur superstitieux (non crédité)
- Michel Audiard : le rapporteur aux finances (non crédité)
- Georges Amonyal : un homme de main de M.Charles
- Jean Luisi : un homme de main de M. Charles
- Perceval Russel : un homme de main de M. Charles
- Jean Martin : un homme de main de M. Charles
- Catherine Hugues : la strip-teaseuse
- Charles Bayard : le président de la cour de cassation
- Marcel Bernier : un convoyeur
- Gaston Meunier : un homme à la gare
- Charles Dalin : un homme de main de M. Fred
- Gérard Dessalles : un homme de main de M. Fred
- Gilbert Servien : un homme de main de M. Fred
- Yvon Dihé : un homme de main de M. Fred
- Bernard Garet : un homme de main de M. Fred
- René Euge : l'archevêque de Tulle
- Marius Gaidon : le général, président du tribunal militaire
- Yvon Sarray : l'archimandrite Joseph
- Michel Jourdan
- Frédérique Galet
- André Andréani
- Marcel Guido
- Jean-Marc Allègre
- Bernard Pisani
À noter
[modifier | modifier le code]Ce sont de vrais hippies que l'on voit dans le film, Françoise Rosay a précisé qu'après le tournage il a fallu désinfecter leur loge[1].
Critiques
[modifier | modifier le code]Pour le magazine Télé Loisirs, « Michel Audiard était meilleur scénariste que réalisateur. Mais cette comédie fantaisiste — la première qu'il a réalisée — se laisse voir sans ennui. Françoise Rosay réussit une composition pleine d'humour. »[2].
Postérité
[modifier | modifier le code]Le titre du film est d'abord une expression populaire « Il ne faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages » qui peut signifier "il ne faut pas exagérer" et est comparable à "il ne faut pas pousser mémère dans les orties"[réf. nécessaire] ; elle est très courante depuis les années 30. Cette expression avait déjà inspiré le titre du roman à l'intrigue totalement différente : Les Enfants du bon Dieu d'Antoine Blondin paru en 1952 aux éditions de La Table Ronde à Paris, dont elle figure en exergue.
Le titre du film est repris, en créole réunionnais (Elle y prend z'enfants bon dié po des canards sauvages), dans la chanson Nénette, ma nénette interprétée par le groupe Ousanousava[3].
Peu après la sortie du film, l'expression est utilisée par le général de Gaulle dans une conférence de presse, après les événements de , ce qui a fait une publicité inattendue au film.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Télé 7 Jours, no 479, semaine du 28 juin au 4 juillet 1969, p. 78-79, portrait et interview de Françoise Rosay par Danièle Sommer : « Elle n'a même pas été étonnée de tourner son avant-dernier film : Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages avec d'authentiques hippies. Quand ils sont partis, dit-elle, il a fallu désinfecter leur loges ! »
- Télé Loisirs, no 81, du 19 au 25 septembre 1987, p. 63.
- « Ousa Nousava - Nénette, ma Nénette », sur chansonsdelareunion.com (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Thibaut Bruttin (édition, présentation et annotations), Michel Audiard réalisateur : Scénarios écrits avec Jean-Marie Poiré, t. 3, institut Lumière / Actes Sud, , 784 p. (ISBN 9782330171209), scénario et histoire de la production.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à l'audiovisuel :