Guilberville — Wikipédia
Guilberville | |
La mairie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Saint-Lô |
Intercommunalité | Saint-Lô Agglo |
Statut | commune déléguée |
Maire délégué Mandat | Patrick Cozic 2020-2026 |
Code postal | 50160 |
Code commune | 50224 |
Démographie | |
Gentilé | Guilbervillais |
Population | 1 253 hab. (2021) |
Densité | 57 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 59′ 18″ nord, 0° 56′ 51″ ouest |
Altitude | Min. 70 m Max. 262 m |
Superficie | 22,15 km2 |
Élections | |
Départementales | Condé-sur-Vire |
Historique | |
Commune(s) d'intégration | Torigny-les-Villes |
Localisation | |
Liens | |
Site web | guilberville.a3w.fr |
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Guilberville est une ancienne commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Torigny-les-Villes.
Elle est peuplée de 1 253 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune est aux confins du pays saint-lois, près du Bocage virois. L'atlas des paysages de la Basse-Normandie place principalement la commune au sud de l'unité du Bocage en tableaux caractérisé par « une série de vallées parallèles sud-ouest/nord-est » aux « amples tableaux paysagers »[1], mais en limite ouest du synclinal bocain dont le paysage est caractérisé par des forêts de crêtes alternant avec des paysages ouverts aux larges panoramas[2].
Le bourg est à 6,5 km au sud-est de Torigni-sur-Vire, à 8,5 km à l'ouest de Saint-Martin-des-Besaces et à 19 km au nord de Vire[3].
Jonction avec la route nationale 174 à 2 × 2 voies, l'échangeur no 40 de l'autoroute A84 est au centre du territoire. La commune est ainsi directement reliée à Caen au nord-est, Avranches et Rennes au sud-ouest et Saint-Lô au nord-ouest. Raccordée également à cet échangeur, la D 974 permet de rejoindre Vire au sud et Torigni-sur-Vire au nord par l'ancien tracé de la N 174. Au sud du territoire, croisant la D 974, la D 975 (D 675 dans le Calvados limitrophe, ancienne route nationale 175) offre la possibilité de retrouver Saint-Martin-des-Besaces et Pont-Farcy autrement que par autoroute. Reliant le bourg à la D 974, la D 96 continue également vers Pont-Farcy au sud-est et vers Saint-Martin-des-Besaces au nord-est. La croisant à l'est du bourg, la D 213 mène à Placy-Montaigu au nord-est et vers Mont-Bertrand au sud-est. Enfin, partant de la D 974 au nord-ouest, la D 159 permet de joindre Saint-Louet-sur-Vire.
Guilberville est entièrement dans le bassin de la Vire, essentiellement par son affluent la rivière de Jacre dont le bassin occupe la grande majorité du territoire et qui rejoint le fleuve côtier à Domjean. La limite sud-ouest est parcourue par un autre petit affluent qui donne ses eaux à la Vire plus en amont, entre Bures-les-Monts et Pleines-Œuvres, tandis que deux vallons du nord et du nord-est alimentent le bassin du Hamel qui rejoint la Vire à Condé-sur-Vire.
Le point culminant (262 m) se situe au sud, au sommet d'une colline surplombant le lieu-dit le Champ de la Mare. Le point le plus bas (70 m) correspond à la sortie d'un petit affluent de la Vire du territoire, au sud-ouest. La commune est bocagère.
Le climat est océanique, comme dans tout l'Ouest de la France. La station météorologique la plus proche est Caen-Carpiquet, à 42 km, mais Granville-Pointe du Roc est à environ 50 km[4]. Le Pays saint-lois et le Bocage virois s'en différencient toutefois pour la pluviométrie annuelle qui, à Guilberville, avoisine les 950 mm[5].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Guillebervilla en 1288 et Guilleberville en 1316[7].
Le toponyme est issu d'un anthroponyme germanique tel que Guilabertus[7] ou Gislebertus[8] et de l'ancien français villa, dans son sens originel de « domaine rural ». Le lieu dut donc être le « domaine de Guilabertus » ou « de Gislebertus ».
Le gentilé est Guilbervillais.
Histoire
[modifier | modifier le code]Au cours de la Révolution, Jean-Baptiste (1749-1792) et René (1751-1792), Nativelle, nés à Guilberville, prêtres et vicaires à Longjumeau et Argenteuil, ayant refuser de prêter sermentà la constitution civile du clergé furent incarcérés et massacrés au couvent des Carmes le [Note 2][9].
Fremont de Guilberville qui s'était fixé à Paris comme tailleur de pierre et y avait fait fortune attribua une rente afin de fonder une école de jeunes filles de Guilberville[10].
Le , Guilberville intègre avec trois autres communes la commune de Torigny-les-Villes[11] créée sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du de réforme des collectivités territoriales. Les communes de Brectouville, Giéville, Guilberville et Torigni-sur-Vire deviennent des communes déléguées et Torigni-sur-Vire est le chef-lieu de la commune nouvelle.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal était composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[15]. Ces conseillers intègrent au complet le conseil municipal de Torigny-les-Villes le jusqu'en 2020 et Mickaël Grandin devient maire délégué.
Démographie
[modifier | modifier le code]En 2021, la commune comptait 1 253 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2004, 2009, 2014, etc. pour Guilberville[17]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 3]. Guilberville a compté jusqu'à 1 846 habitants en 1821.
Économie
[modifier | modifier le code]- Parc éolien du Hamel au Brun (4 × 2 MW), au sud de l'autoroute A84.
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Mathurin (XIIe, XVIe – XVIIIe siècles) avec ses modillons romans de la nef en forme de têtes humaines et son clocher avec le toit en bâtière. Sur le chevet, cadran solaire daté 1661. Elle abrite une Vierge à l'Enfant du XVe classée au titre objet aux monuments historiques[20], un maître-autel (XVIIIe), un groupe sculpté saint Mathurin et la princesse Théodora (XIVe), un lutrin (XVIIIe), un tableau représentant le massacre des Carmes (XXe), une verrière (XXe) de Georges Sagot.
- Croix de cimetière (XIXe siècle), croix de chemin du gros Chêne (XXe siècle).
- Château de Précaire (XIXe siècle) à la Thurinière.
- Ancien manoir de Saussey et sa chapelle transformés en hôtel-restaurant (Hostellerie le Guilberville).
- Deux mottes[10] dont une à 200 m au sud de l'église, avec basse-cour surélevée de plan rectangulaire[21].
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Sports
[modifier | modifier le code]L'Association sportive guibervillaise fait évoluer deux équipes de football en divisions de district[22].
Un moto-club, les Z'Amigos, a été créé en .
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Paul Levert (Guilberville, - ), curé de Cambernon de 1950 à 1962 et passionné d'astronomie[23],[24].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 103.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 237.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Site officiel
- Résumé statistique de Guilberville sur le site de l'Insee
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- Ils furent béatifiés le .
- Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- « Les unités de paysage : Unité 4.3.3 : Le Bocage en tableaux » [PDF], sur basse-normandie.developpement-durable.gouv.fr, Dreal Basse-Normandie (consulté le ).
- « Les unités de paysage : Unité 7.4.1 : Le Synclinal bocain » [PDF], sur basse-normandie.developpement-durable.gouv.fr, Dreal Basse-Normandie (consulté le ).
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- Distances orthodromiques selon le site Lion 1906.
- « Pluviométrie interannuelle. Normale 1970-2000 » (consulté le ) (archive Wikiwix du site www.basse-normandie.ecologie.gouv.fr).
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 937.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2, BNF 36174448), p. 141.
- Gautier 2014, p. 237.
- Delattre, 2002, p. 103.
- « Recueil des actes administratifs de septembre 2015 », sur le site de la préfecture de la Manche (consulté le ).
- Décédé en exercice le .
- « Cantonales à Torigni : Chantal Jouin suppléante d’Yves Fauvel », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Mickaël Grandin a été élu maire, vendredi », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Guilberville (50160) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Mickaël Grandin est le nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Date du prochain recensement à Guilberville, sur le-recensement-et-moi.fr, site spécifique de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
- « Statue : Vierge à l'Enfant », notice no PM50000513, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 28e éd. (1re éd. 1979), 1304 p. (ISBN 2-86535-070-3, OCLC 1078727877), p. 596(cf. Guilberville).
- « Site officiel de la Ligue Basse-Normandie – AS Guibervillaise » (consulté le ).
- « Paul Levert, prêtre et astronome », sur coutances.catholique.fr, Diocèse de Coutances (consulté le ).
- « Paul Levert », sur ccfr.bnf.fr, Bibliothèque nationale de France (consulté le ).