Langues au Canada — Wikipédia

Langues au Canada
Langues officielles Anglais et français
Langues principales
  58,4
  20,9
Langues régionales Chipewyan
Cri
Esclave du Nord
Esclave du Sud
Gwich’in
Inuinnaqtun
Inuktitut
Inuvialuktun
Micmac
Tlicho
Langues indigènes Langues autochtones
Principales langues immigrantes Pendjabi (2,1 %), mandarin (2 %), cantonais (1,7 %), espagnol (1,6 %)
Langues des signes
Disposition des touches de clavier QWERTY
Canadien anglais[1]

Canadien français[2]

Inuktitut

Des centaines de langues sont parlées au Canada et sont déclarées comme langue parlée à la maison ou comme langue maternelle.

Les deux langues officielles du Canada sont l'anglais et le français. Le , après l'adoption de la loi sur les langues officielles, la langue française a été rendue proportionnée à l'anglais dans tout le gouvernement fédéral. Ce processus a mené à un Canada se redéfinissant comme un pays bilingue et multiculturel. Selon le recensement de la population de 2021, les anglophones et francophones de langue maternelle représentent respectivement 58,4 % et 20,9 % de la population[3]. La troisième langue maternelle la plus parlée au Canada est le pendjabi avec 2,1 %[3] de la population totale.

Langues officielles

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Selon le recensement de la population de 2021, la langue maternelle la plus répandue est l'anglais suivi du français[3],[4].

Au total, 31 843 335 personnes savent parler anglais et 10 669 575 personnes savent parler français dans le pays,[4] tandis que 893 795 personnes savent parler espagnol.

Recensement de 2011

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Population selon la langue maternelle en 2011, pour le Canada, les provinces et les territoires (réponses uniques)[5]
Province/Territoire Population totale Anglais % Français % Autres langues % Langue(s)
Ontario 12 722 065 8 677 040 68,2 % 493 300 3,9 % 3 264 435 25,7 % Anglais de facto
Québec 7 815 955 599 230 7,7 % 6 102 210 78,1 % 961 700 12,3 % Français
Colombie-Britannique 4 356 210 3 062 430 70,3 % 57 280 1,3 % 1 154 220 26,5 % Anglais de facto
Alberta 3 610 180 2 780 200 77,0 % 68 545 1,9 % 698930 19,4 % Anglais
Manitoba 1 193 095 869 990 72,9 % 42 090 3,5 % 256 500 21,5 % Anglais
Saskatchewan 1 018 310 860 500 84,5 % 16 280 1,6 % 129 035 12,7 % Anglais
Nouvelle-Écosse 910 615 836 090 91,8 % 31 110 3,4 % 37 090 4,1 % Anglais de facto
Nouveau-Brunswick 739 900 479 935 64,9 % 233 530 31,6 % 18 395 2,5 % Anglais, français
Terre-Neuve-et-Labrador 509 950 497 565 97,6 % 2 480 0,5 % 8 790 1,7 % Anglais de facto
Île-du-Prince-Édouard 138 435 127 635 92,2 % 5 195 3,8 % 4 860 3,5 % Anglais de facto
Territoires du Nord-Ouest 41 035 31 375 76,5 % 1 080 2,6 % 8 045 19,6 % Anglais, français, Autres langues autochtones
Yukon 33 655 28 065 83,4 % 1 455 4,3 % 3 625 10,8 % Anglais, français
Nunavut 31 765 8 925 28,1 % 435 1,4 % 22 070 69,5 % Anglais, français, inuit
Canada 33 121 175 18 858 980 56,9 % 7 054 975 23,8 % 6 567 685 19,8 % Anglais, français

En 1991, étant donné l'assimilation linguistique des francophones hors Québec, plus d'un million de Canadiens déclarant l'anglais comme langue maternelle étaient d'origine française (Recensement de 1991).

Politique linguistique au niveau des provinces et des territoires

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Plusieurs provinces et territoires du Canada ont une ou plusieurs langues officielles. Les trois territoires du Canada (Territoires du Nord-Ouest, Yukon et Nunavut) relèvent du gouvernement fédéral, ce qui assure que les deux langues officielles, l'anglais et le français, y soient reconnues. De plus, plusieurs langues autochtones sont également reconnues comme officielles aux Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut.

Le Québec est officiellement monolingue en français.

La Nouveau-Brunswick est officiellement bilingue français-anglais.

Les autres provinces sont de facto monolingues anglophones, mais des services pour les minorités francophones existent.

Territoires du Nord-Ouest

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Depuis 1988, les Territoires du Nord-Ouest reconnaissent onze langues officielles[6],[7] :

Le français devient langue officielle en 1877[8] par le gouvernement, mais l'assemblée des Territoires a annulé cette décision en 1892[8], ne conservant que l'anglais comme langue officielle. Dans les années 1980, le gouvernement fédéral a fait pression sur celui du territoire afin de réintroduire le français comme langue officielle. À la suite des protestations des membres autochtones de l'assemblée, plusieurs autres langues autochtones ont également été officialisées.

Les résidents des Territoires du Nord-Ouest peuvent utiliser n'importe laquelle des langues officielles dans une cour de justice territoriale, ainsi que dans les débats de l'assemblée. Cependant, seules les versions anglaises et françaises des lois ont valeur légale, et le gouvernement ne publie de documents officiels dans l'une des autres langues que lorsque l'assemblée le demande expressément. Qui plus est, l'accès aux services dans une langue est limité aux institutions et aux circonstances où il existe une véritable demande et où cette attente est raisonnable. De façon pratique, l'anglais est universellement employé dans ces services et, à part dans le domaine judiciaire, il n'y a aucune garantie qu'une autre langue (y compris le français) soit utilisée[8].

Les langues officielles du Nunavut sont l'inuktitut, l'inuinnaqtun, l'anglais et le français[9]. Plus précisément, la loi sur les langues officielles dispose : « La langue inuite, le français et l’anglais sont les langues officielles du Nunavut. »[10] La langue inuite est prise comme étant l'inuktitut ou l'inuinnaqtun selon la communauté en question.

Nouvelle-Écosse

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Le , une loi est proposée par le gouvernement de la Nouvelle-Écosse pour faire du micmac la « première langue » de la province. La loi est votée et entre en vigueur le [11],[12],[13].

Le nombre de francophones en Ontario ne cesse d'augmenter en nombre absolu, mais continue malgré tout de diminuer (tout comme l'anglais) proportionnellement à la population totale de la province. Cependant, en 2009, l'arrivée d'immigrants internationaux francophones fait augmenter considérablement le nombre de francophones en Ontario, ce qui fait augmenter sensiblement le nombre de francophones en pourcentage total de la population pour la première fois depuis les années 1960.

  • 1996[14] : 441 675 en augmentation (4,10 %) en diminution
  • 2001[15] : 485 630 en augmentation (4,25 %) en augmentation
  • 2006[16] : 488 815 en augmentation (4,06 %) en diminution
  • 2009[17] : 580 000 en augmentation (4,50 %) en augmentation

Les anglophones quant à eux n'ont cessé de chuter en population relative.

  • 1996 : 7 825 770 en augmentation (72,77 %) en diminution
  • 2001 : 7 965 225 en augmentation (69,80 %) en diminution
  • 2006 : 8 230 705 en augmentation (68,42 %) en diminution
  • 2009 : 8 400 000 en augmentation (64,62 %) en diminution

Nouveau-Brunswick

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Depuis les années 1960, les villes se francisent, par exemple la ville d'Edmundston, qui est passée de 89 % de francophones en 1996 à 93,4 % en 2006, la ville de Moncton (de 30,4 % en 1996 à 33 % en 2006), la ville de Tracadie-Sheila (de 94 % en 1996 à 96 % en 2006), Dalhousie (de 42,5 % à 49,5 %) et Dieppe (de 71,1 % en 1996 à 74,2 % en 2006). Certaines villes sont devenues majoritairement francophones, comme Bathurst, qui est passée de 44,6 % de francophones en 1996 à 50,5 % en 2006, ou alors Campbellton, qui est passée de 47 % en 1996 à 55 % en 2006[18],[19],[20].

Le nombre de francophones augmente de 12,4 % au Nouveau-Brunswick entre 1961 et 2001[21].

On remarque aussi que la connaissance du français augmente énormément dans les régions à majorité anglophone comme dans la région de Westmorland, qui passe de 44 % à 55 %. Mais la région ayant subi la plus forte francisation est le comté d'Albert, en 1951 seulement 1 % de la population connaissaient le français, alors qu’en 2001 cette proportion est de 23 %[22].

Langues autochtones

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Selon le recensement de la population de 2021, 188 900 personnes ont une langue autochtone comme langue maternelle, soit 0,5 % de la population totale[3].

Tous dialectes confondus, la langue autochtone la plus répandue est le cri, avec 68 155 locuteurs. On inclut aussi parfois les langues innu-aimun (9 490 locuteurs), naskapi (710 locuteurs) et atikamekw (6 180 locuteurs) dans l'ensemble cri-montagnais-naskapi, ce qui fait un total de 84 535 locuteurs[3].

Pris séparément, la langue crie la plus parlée, en tant que langue maternelle, est le cri des plaines avec 6 870 locuteurs[3].

Statut et officialité

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Le Canada ne reconnaît pas de langue autochtone comme officielle au niveau fédéral. Cependant, plusieurs langues autochtones jouissent d'un statut de langue officielle au niveau territorial ou provincial.

Références

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  1. « Layouts : English (en) », sur unicode.org (consulté le ).
  2. « Layouts : French (fr) », sur unicode.org (consulté le ).
  3. a b c d e et f Statistique Canada 2021.
  4. a et b Statistique Canada 2021.
  5. « Population selon la langue maternelle et les groupes d'âge (total), chiffres de… », sur statcan.gc.ca (consulté le ).
  6. Jacques Leclerc, « Loi sur les langues officielles des Territoires du Nord-Ouest », sur axl.cefan.ulaval.ca, Trésor de la langue française au Québec, Centre interdisciplinaire de recherche sur les activités langagières, Université Laval (consulté le ).
  7. Canada, Territoires du Nord-Ouest. « Loi sur les langues officielles des Territoires du Nord-Ouest », L.R.T.N.-O. 1988, ch. O-1, art. 4. (version en vigueur : 2 juillet 2004) [lire en ligne (page consultée le 29 mai 2020)].
  8. a b et c Jacques Leclerc, « Territoires du Nord-Ouest », sur axl.cefan.ulaval.ca, Université Laval (consulté le ).
  9. Jacques Leclerc, « Nunavut », sur axl.cefan.ulaval.ca, Université Laval (consulté le ).
  10. « Loi sur les langues officielles, LNun 2008, c 10 », sur canlii.ca (consulté le ).
  11. (en + mic) Ministère des Affaires L'nu, « Legislation Enshrines Mi'kmaw as Nova Scotia's First Language » [« La législation sanctuarise le micmac comme la Première Langue de la Nouvelle-Écosse »], sur novascotia.ca, (consulté le ).
  12. (en) « Mi'kmaw Language Act » [« Loi sur la langue micmaque »], sur nslegislature.ca (consulté le ).
  13. David Joseph Gallant, « Micmacs (Mi’kmaq) » dans L'Encyclopédie canadienne, Historica Canada, 1985–. Publié le 13 août 2008. (consulté le ).
  14. http://www12.statcan.ca/english/Profil/Details/details1pop.cfm?SEARCH=BEGINS&PSGC=35&SGC=3520004&A=&LANG=F&Province=All&PlaceName=Ontario&CSDNAME=Toronto&CMA=535&SEARCH=BEGINS&DataType=1&TypeNameF=Cit%C3%A9&ID=7193
  15. http://www12.statcan.ca/francais/census01/products/standard/prprofile/prprofile.cfm?G=35
  16. « Population selon la langue maternelle et les groupes d'âge, chiffres de 2006,… », sur statcan.gc.ca (consulté le ).
  17. « Ontario Newsroom », sur ontario.ca (consulté le ).
  18. « Statistiques du Canada 1996 (site officiel) : Ottawa - Gatineau, Terre-Neuve-et-Labrador », sur www12.statcan.gc.ca (consulté le ) - Statistiques du Canada 1996 (site officiel)
  19. « Statistiques du Canada 2001 (site officiel) : Edmundston  ; Nouveau-Brunswick », sur www12.statcan.gc.ca (consulté le )
  20. « Statistiques du Canada 2006 (site officiel) : Edmundston ; Nouveau-Brunswick », sur www12.statcan.gc.ca (consulté le )
  21. Marc L. Johnson, André Leclerc, « Acadie contemporaine » dans L'Encyclopédie canadienne, Historica Canada, 1985–. (consulté le ).
  22. Conférences « Vision 20/20 » Congrès mondial acadien Université Sainte-Anne Pointe-de-l’Église, N.-É. 2 août 2004 : Francisation du sud-est du Nouveau-Brunswick

Articles connexes

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