Famille Le Couteulx — Wikipédia

Famille Le Couteulx
Image illustrative de l’article Famille Le Couteulx
Armes de la famille.

Blasonnement D'argent au chevron de gueules accompagné de trois trèfles de sinople.
Branches d'Arbois
de Canteleu
du Molay
de La Noraye
de Verclives
de Caumont
des Aubris
de Provinlieu
Pays ou province d’origine Drapeau de la Normandie Normandie
Demeures Château de Canteleu
Château du Molay
Château de Malmaison
Château de Meung-sur-Loire
Château de Verclives
Château de Hautot
Château de Vertron
Château de Voisins
Charges Maire de Rouen
Député
Pair de France
Fonctions militaires Aide de camp
Récompenses civiles Ordre de Saint-Michel
Récompenses militaires Ordre de Saint-Louis

La famille Le Couteulx est une famille noble française originaire de Normandie, marchands drapiers et banquiers, entre autres propriétaire du château de Malmaison avant Napoléon Bonaparte.

Personnalités

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Implication dans la traite négrière

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Les Le Couteulx, sans être armateurs eux-même, sont engagés à plusieurs niveaux, pour une partie non négligeable de leurs activités, de façon directe ou indirecte, dans la traite négrière (depuis Saint-Malo, Le Havre et Honfleur)[4].

La première implication de la société Le Couteulx dans la traite passe par l’activité bancaire : dans la première moitié du XVIIIe siècle, elle finance les prêts à la « grosse aventure », participe à l’assurance maritime, notamment avec les ports de Bretagne et principalement celui de Saint-Malo[4].

Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, cette implication se fait plus directe. La banque Le Couteulx, alors l’un des établissements les plus stables et les plus solides de la place parisienne, va financier directement des opérations de traite. À partir de 1784, la société familiale des Le Couteulx investie massivement dans la traite négrière par le biais de la société en commandite que dirige Jean-Laurent Ruellan. Entre 1785 et 1791, les navires armés par les Le Couteulx atteignent la proportion de 6,8 % des 145 armements négriers havrais recensés durant cette période[4]. Ces expéditions déportent 2 500 esclaves, de Guinée et du Mozambique vers les Antilles françaises et Saint-Domingue[5].

Enfin, la forme la plus directe et la plus tardive de l’implication des Le Couteulx dans la traite relève de l’intégration par le mariage au monde négociant havrais durant la Révolution, notamment quand Antoine IV Le Couteulx de Verclives marie son fils Barthélemy-Pierre à Louise Foäche, fille du riche armateur négrier havrais Martin-Pierre Foache, dont la dot s'élève à 300 000 livres[4].

Postérité

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En 1937, la commune de Canteleu adopte comme blason les armoiries de la famille Le Couteulx de Canteleu[6],[7].

Notes et références

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  1. L. Baudens, Discours prononce le 25 septembre 1843 a la distribution des prix de l'hopital militaire de perfectionnement au Val-de-Grace par m. Baudens, Hennuyer et Turpin, (lire en ligne)
  2. voir Abbaye Saint-Antoine-des-Champs#Renaissance et siècle des Lumières
  3. « Cote 19800035/352/47349 », base Léonore, ministère français de la Culture
  4. a b c et d Richard Flamein, « Chapitre 3. Le négoce rouennais, la traite des Noirs et l’esclavage : de l’intéressement à la présence dans le débat public : L’exemple des Le Couteulx », dans Figures d'esclaves : présences, paroles, représentations, Presses universitaires de Rouen et du Havre, coll. « Histoire et patrimoines », , 51–70 p. (ISBN 979-10-240-1069-4, lire en ligne)
  5. Richard Flamein, « Mobilité sociale et culture matérielle : le 34 de la rue aux Ours, à Rouen », Annales de Normandie, vol. 59, no 1,‎ , p. 11–34 (DOI 10.3406/annor.2009.6233, lire en ligne, consulté le )
  6. L'Armorial, « Canteleu », sur armorialdefrance.fr (consulté le )
  7. Denis Joulain, Daniel Juric et Raymond Taconet, Blasons des communes de Seine-Maritime, Fontaine-le-bourg, Le Pucheux, , 207 p. (ISBN 978-2-918856-14-6)

Bibliographie

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  • Michel Zylberberg, Capitalisme et catholicisme dans la France moderne : La dynastie Le Couteulx, Paris, Publications de la Sorbonne, , 377 p. (ISBN 978-2-85944-412-9)
  • Geneviève Daridan, MM. Le Couteulx et Cie, banquiers à Paris : Un clan familial dans la crise du XVIIIe siècle, Loysel, Paris 1994
  • Romuald Szramkiewicz, Les Régents et censeurs de la Banque de France nommés sous le Consulat et l'Empire, Droz, 1974
  • Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France, des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume, et des maisons princières de l'Europe..., 1826
  • Éric Saunier (dir.), Esclavage, mémoires normandes : Les ports normands dans la traite atlantique (XV-XXIe siècles), Silvana Editoriale, , 400 p. (ISBN 9788836654680, présentation en ligne)
  • Richard Flamein, « Le négoce rouennais, la traite des Noirs et l’esclavage : de l’intéressement à la présence dans le débat public. L’exemple des Le Couteulx », dans Éric Saunier, Figures d’esclaves : présence, paroles, représentations, Mont-Saint-Aignan, Publication des universités de Rouen et du Havre, (lire en ligne), p. 51-72

Articles connexes

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Liens externes

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