Les Éblouis — Wikipédia
Réalisation | Sarah Suco |
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Scénario | Sarah Suco Nicolas Silhol |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Mon Voisin Productions Épithète Films |
Pays de production | France |
Genre | drame |
Durée | 99 minutes |
Sortie | 2019 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Les Éblouis est un film français, réalisé par Sarah Suco, sorti en 2019.
Synopsis
[modifier | modifier le code]Camille, une Angoumoisine de 12 ans, passionnée par les arts du cirque, voit ses parents s'engager dans une communauté charismatique, appelée communauté de la Colombe, dont les valeurs sont fondées sur le partage et la foi.
Cet engagement soudain perturbe Camille qui voit ses habitudes de vie changer radicalement et est contrainte de renoncer au cirque. Elle constate également que la communauté dans laquelle ses parents s'investissent se comporte de plus en plus comme une secte. Camille, ainsi que son frère Matthieu, ne semblent pas accepter les règles de la communauté qu'ont choisie leurs parents, au sujet des tenues vestimentaires par exemple. L'aînée ne comprend pas les séances d'exorcisme communautaires subies par sa mère et bientôt par elle-même. Camille se rend compte progressivement de la gravité de la situation, et cherche alors à sauver sa famille, mais surtout à préserver ses deux frères et sa sœur de l’isolement créé par la communauté. Enfin, elle découvre les abus sexuels sur son plus jeune frère, Benjamin. Cette réalité est niée par sa propre mère qui est sous l'emprise délétère de la communauté et de son gourou (appelé « le Berger »). Camille décide de faire le mur et de tout confier à la police, qui intervient aussitôt et met les enfants à l'abri.
Fiche technique
[modifier | modifier le code]Source : le dossier de presse[1]
- Titre : Les Éblouis
- Titre international : The Dazzled[2]
- Réalisation : Sarah Suco
- Scénario : Sarah Suco et Nicolas Silhol
- Musique : Laurent Perez del Mar
- Photographie et cadre : Yves Angelo
- Montage : Catherine Schwartz, assistée de Ronan Tronchot
- Son : Cyril Moisson
- Montage son : Guillaume d'Ham
- Mixage son : Hervé Buirette
- Casting : Elsa Pharaon et David Bertrand
- Décors : Manu de Chauvigny
- Costumes : Nathalie Raoul
- Production : Dominique Besnehard, Michel Feller et Antoine Le Carpentier
- Dates de tournage : du au
- Sociétés de production : Mon Voisin Productions et Épithète Films, co-produit par France 3 Cinéma, avec la participation de Canal+ et d'OCS, en association avec les SOFICA LBPI 12 et Cofimage 13
- Sociétés de distribution : Pyramide Distribution (France), K-Films Amérique (Québec), Agora Films Suisse (Suisse)
- Budget : 3,5 millions d'euros
- Pays de production : France
- Langue originale : français
- Format : couleur - 2,35:1
- Genre : drame
- Durée : 99 minutes[3]
- Dates de sortie :
- France : (FFA 2019)[3] - (sortie nationale)
- Suisse : (Festival du film français d'Helvétie)[4]
- États-Unis : (COLCOA)[5]
- Italie : (Festival Alice nella città (it) de Rome)[6]
- Québec : (sortie en salle)
Distribution
[modifier | modifier le code]Source : le dossier de presse[1]
- Camille Cottin : Christine Lourmel
- Jean-Pierre Darroussin : le « Berger »
- Éric Caravaca : Frédéric Lourmel
- Céleste Brunnquell : Camille Lourmel
- Laurence Roy : Mamie (la mère de Christine)
- Daniel Martin : Papi (le père de Christine)
- Spencer Bogaert : Boris De Léo
- Benjamin Gauthier : Jean-Marie
- Agathe Dronne : la policière
- Suzanne de Baecque : Marie-Læticia
- Armand Rayaume : Matthieu Lourmel
- Jules Dhios Francisco : Benjamin Lourmel
- Eva Ristorcelli : Éva Lourmel à 3 ans
- Victoria Mege Bond : Éva Lourmel bébé
- Sophie Mege Bond : Éva Lourmel bébé
- Jacky Tavernier : Marie-Ève
- Odile Ernoult : la mère de famille membre de la communauté
- Tristan Le Goff : le père de famille membre de la communauté
- Lupita Kermin : Célestine
Accueil
[modifier | modifier le code]Critiques
[modifier | modifier le code]Le film reçoit globalement de bonnes critiques par la presse et obtient une moyenne de 3,9/5 sur Allociné[7].
Le Figaro en donne également une appréciation positive : « ce premier film frappe par sa force tranquille et son absence de manichéisme »[8].
Pour La Croix, le film est intéressant et la qualité de l'interprétation mérite d'être relevée : « Un film sensible et juste qui convainc par la qualité de ses interprètes, de Camille Cottin, surprenante dans ce rôle de mère à la dérive à Éric Caravaca en père aimant et naïf, en passant par Jean-Pierre Darroussin dans le rôle faussement bienveillant du Berger »[9].
Box-office
[modifier | modifier le code]Pays ou région | Box-office | Date d'arrêt du box-office | Nombre de semaines |
---|---|---|---|
France | 229 038 entrées[10] | 16
| |
Total mondial | 1 426 273 $ | - | - |
Production
[modifier | modifier le code]Le tournage, débuté à Angoulême (rues, scènes d'appartement, collège, ancienne église Saint-Martin) en , se poursuit jusqu'en octobre à Charras (prieuré), Segonzac (extérieurs de la mairie) et Châtellerault (école de cirque)[11],[12].
Le scénario s'inspire de l'expérience de Sarah Suco, qui a vécu de 8 ans à 18 ans dans une communauté charismatique aux dérives sectaires[13]. Une projection en avant-première, suivie d'un débat à l'initiative du diocèse d'Angoulême, a lieu le 14 octobre 2019 à Garat en présence d'Hervé Gosselin et d'Anne Lannegrace, membre de la cellule des dérives sectaires[14] à la Conférence des évêques de France[15]. La Communauté des Béatitudes dément avoir inspiré le film[16].
Selon le trombinoscope des évêques 2022-2023 édité par Golias, le gourou-berger serait inspiré par le père Claude Jean-Marie Fould[17], ex-membre de la Communauté de la Croix Glorieuse[18].
Distinctions
[modifier | modifier le code]Récompenses
[modifier | modifier le code]- Prix « Cinéma 2019 » de la Fondation Barrière[19],[20]
- Festival du film français d'Helvétie 2019 : Prix Célestine[21]
- Festival Alice nella città (it) de Rome 2019 : prix du meilleur film[22]
- Festival du film de Sarlat 2019 : Salamandre d'or et prix d'interprétation féminine pour Céleste Brunnquell[23]
Nominations
[modifier | modifier le code]- César 2020 : meilleur espoir féminin pour Céleste Brunnquell[24]
- Lumières 2020 : révélation féminine pour Céleste Brunnquell
Notes et références
[modifier | modifier le code]- [PDF] Dossier de presse - Pyramide Distribution
- « THE DAZZLED », sur inter.pyramidefilms.com (consulté le )
- Les Éblouis (2019) - Version archivée - FFA 2019
- « Les éblouis de Sarah Suco », sur www.fffh.ch, Festival du film français d'Helvétie (consulté le )
- (en) « The Dazzled (Les Éblouis) », sur colcoa.org, COLCOA (consulté le )
- [PDF] Programme du festival Alice nella città 2019
- AlloCine, « Les Éblouis : Les critiques presse » (consulté le )
- Le Figaro, « Les Misérables, La Reine des Neiges 2, Les Éblouis... Les films à voir ou à éviter cette semaine », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
- La Croix, « « Les Éblouis », enfants perdus », (ISSN 0242-6056, consulté le )
- « Les Éblouis », sur JPbox-office.com
- « Sarah Suco signe son premier long-métrage sur l'univers des sectes », sur www.tsf.fr (consulté le )
- « Je n'avais pas envie de faire un film sur la colère », interview de Sarah Suco, propos recueillis par Anne-Lise Durif, Le Mag no 398, supplément à Sud Ouest, 16 novembre 2019, p. 36-38.
- « La réalisatrice Sarah Suco évoque face à Michel Drucker son enfance dans une secte », Ouest-France, (lire en ligne)
- « Emprise et dérives sectaires dans l’Église catholique », sur Conférence des évêques de France (consulté le )
- Sandrine Plaud, « CINÉMA – Les Éblouis : l’engrenage de la mise sous sujétion dans une communauté catholique nouvelle », Golias Magazine, (lire en ligne)
- Xavier Le Normand, « La communauté des Béatitudes réfute avoir inspiré « Les Éblouis » », La Croix, (lire en ligne)
- « Claude-Jean-Marie (1953-.... ; moine apostolique de la Communauté de la Croix Glorieuse) », sur IDRef, (consulté le )
- « C’est d’ailleurs Michel Guyard qui a accueilli, en Seine-Maritime, Claude Jean-Marie Fould, ancien gourou de la Croix Glorieuse, mis en cause dans le film Les Éblouis. (Film de Sarah Suco, sorti en 2019) » Gino Hoel et Philippe Ardent, Trombinoscope des évêques - édition 2022 - 2023, Golias, , 580 p., p. 469
- « Les éblouis, un film de : Sarah Suco », sur distrib.pyramidefilms.com (consulté le )
- « Camille Cottin à l'honneur face à Corinne Masiero et Pierre Palmade », PurePeople, (lire en ligne)
- « Prix Célestine 2019 », sur www.fffh.ch, Festival du film français d'Helvétie, (consulté le )
- (it) Valentina Albora, « Alice nella città 2019: tutti i vincitori della diciassettesima edizione », www.cinematographe.it, (lire en ligne)
- Frédéric Fleurot, « Vidéo - la cérémonie de clôture du 28ème Festival du Film de Sarlat et l'annonce de son palmarès », France Bleu, (lire en ligne)
- « Cinéma : Voici la liste des nommés des César 2020 », Vanity Fair, (lire en ligne)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens connexes
[modifier | modifier le code]Revue de presse
[modifier | modifier le code]- Alex Masson, « Les Éblouis », V.O. Version Originale, no 84, Paris, , p. 8
- Olivier De Bruyn, « Les Éblouis », Positif, no 706, Institut Lumière/Actes Sud, Paris, , p. 50 (ISSN 0048-4911)
Liens externes
[modifier | modifier le code]- [PDF] Dossier de presse
- Ressources relatives à l'audiovisuel :