Réseau viaire de Paris — Wikipédia

Pavement de Paris. Photographie d'Eugène Atget.

Le réseau viaire de Paris comprend l'ensemble de la voirie de la capitale française.

Historique et typologie

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Au XIIIe siècle, Paris compte 309 rues, d'après Le Dit des rues de Paris de Guillot de Paris[1]. Sous Louis XV, elle en compte 789[2]. À la fin du XVIIIe siècle, la capitale comptabilise 989 rues[3].

À la fin du XIXe siècle, Paris possède 3 499 voies, comprenant les rues, passages, avenues, ruelles, impasses, cités, boulevards et places[3].

Au début du XXIe siècle, Paris comprend plus de 6 000 voies de tous genres[4]. En 2012, Paris compte 6 290 voies publiques ou privées[5]. En dehors des bois de Boulogne et Vincennes, du boulevard périphérique et des voies express, la ville totalise 5 064 voies publiques et 180 voies privées ouvertes à la circulation, et 875 voies privées fermées[5], totalisant 1 700 km et recouvrant 26,5 km2, soit le quart de la superficie de la ville. Le boulevard périphérique et les voies express regroupent 171 voies et bretelles d'accès. 479 sont des places.

Le nombre total des voies n'est pas fixe et varie au fil du temps[6].

La forme radioconcentrique du réseau, association de voies rayonnant du centre à la périphérie et de rocades est l'aboutissement de l'histoire de la ville, de l'Antiquité au XXe siècle.

Les voies peuvent être classées en catégories suivant leur origine.

  • Voies de faubourgs, les plus anciennes, d'origine romaine, voire gauloise, médiévales pour la plupart, reliant le centre à la périphérie ou les villages de périphérie entre eux, ensuite englobés dans la ville lors de son expansion ;
  • Voies de lotissement créées du Moyen Âge à nos jours sur des territoires agricoles, sur les domaines d'anciens établissements religieux ou d'hôtels particuliers. Ces lotissements s'établissent pour beaucoup dans les vides entre l'urbanisation en doigts de gant le long des voies de faubourg ;
  • Voies de percement par expropriation dans un tissu urbain existant, les plus nombreuses datant des travaux du Second Empire[7] ;
  • Voies créées sur la démolition des enceintes successives, de celles du Moyen Âge à l'enceinte de Thiers en 1919, formant des rocades concentriques.

Désignation et numérotation

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L'ordonnance du du lieutenant de police René Hérault fait poser une plaque portant le nom de la rue sur chaque première et dernière maison de celle-ci. L'année suivante, l'obligation s'applique aux angles des rues.

Jusqu'en 1793, les maisons n'avaient pas de numéros. On les désignait par le voisinage d'une enseigne ou d'un monument. Le numérotage des rues est institué le 15 pluviôse an XIII () par Nicolas Frochot, préfet de la Seine, qui classe les rues selon leur orientation par rapport à la Seine :

  • si elles sont parallèles à la Seine, les immeubles sont numérotés de l'amont vers l'aval du fleuve ;
  • si elles sont perpendiculaires à la Seine, les immeubles sont numérotés depuis la Seine vers les faubourgs.

En 1844, l'utilisation de plaques émaillées à fond bleu et lettres blanches est prescrite par Claude-Philibert Barthelot de Rambuteau, préfet de la Seine.

Éclairage des voies

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La première tentative d'Étienne Boileau, prévôt de Paris, d'imposer en 1258 un éclairage sur chaque façade échoue[8].

Le premier éclairage urbain remonte à l'initiative de Philippe V qui, pour des raisons de sécurité, fait éclairer (en 1318) par des lanternes les abords du palais du tribunal du Châtelet. Par la suite, Paris connaît l'éclairage à l'huile, puis au gaz[8].

Après deux expériences ponctuelles en 1841, quai de Conti et en 1844, place de la Concorde, l'exposition universelle de 1878 amène l'éclairage électrique dans Paris : le , la Société Générale Électrique (SGE) installe 32 « foyers » à l'avenue de l'Opéra et la place du Théâtre-Français[8].

Aujourd'hui, la maîtrise d'ouvrage des éclairages est assurée par la direction de la voirie et des déplacements et son service du patrimoine de voirie. La ville de Paris est propriétaire de ses installations d'éclairage et en gère le budget[9].

Statistiques

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En 2015, les services de la voirie parisienne consacre 60 % de son espace aux chaussées, représentant l'espace de circulation et de stationnement, et 40 % aux trottoirs[10]. Ces derniers sont partagés avec le mobilier urbain lié à la chaussée, tels que les feux de circulation et leurs armoires de contrôles, les panneaux de signalisation, les potelets limitant l'accès aux véhicules, les parcmètres, les abris de bus et les stations avec leurs bornes, des voitures en libre-service, auxquels il faut rajouter pour certaines voies, le stationnement des deux-roues ainsi que des pistes de circulation[11].

En 2018, le quotidien Le Figaro publie une analyse sur la toponymie des rues de la ville. Il est identifié 2 500 personnalités en liens avec la capitale, dont les personnes nées avant 1700 représentent 15 % des figures historiques. Pour la période de 1700 à 1850, les figures historiques sont présentes à hauteur de 56 % sur les plaques bleues et vertes. Le linguiste Jean-Marie Cassagne précise : « Les pouvoirs en place lors de la 1re et 2e République ont voulu honorer leurs héros ». Parmi les personnalités présentes dans la ville, 29 % sont nées entre 1850 et 2017. Les personnalités féminines sont présentes à hauteur de 6 % et la mairie de Paris a décidé lors des commissions de dénominations de proposer 75 % de noms de femmes[4].

Particularités

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Selon la mairie de Paris :

Par arrondissements

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Les articles suivants énumèrent les voies par arrondissements :

Le bois de Boulogne et le bois de Vincennes sont traversés par plusieurs voies de circulation :

Voies provisoirement dénommées

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Certaines voies ne possèdent aucune dénomination traditionnelle, mais une dénomination systématique qui se veut provisoire[19]. Il s'agit principalement de bretelles d'accès au boulevard périphérique.

Rues disparues

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Thématique

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Listes
Types de voies

Notes et références

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  1. Charles Virmaître, Paris historique, p. 3.
  2. Pierre Germa, Berger Levrault, Dictionnaire des inventions, Paris, 1982.
  3. a et b Charles Virmaître, Paris historique, p. 4.
  4. a b et c William Plummer, « Ce que révèlent les noms des rues de Paris », sur Le Figaro, (consulté le ).
  5. a et b « Voies de circulation », Mairie de Paris (consulté le ).
  6. a b c d e et f « Voirie : chiffres clés », sur Mairie de Paris (version du sur Internet Archive).
  7. Florence Bourillon : Dé-nommer et re-nommer la rue ou comment accompagner la transformation de Paris à la fin du XIXe siècle.
  8. a b et c Pierre Germa, Depuis quand ? Les origines…, p. 131.
  9. Éclairage public à Paris, Ville de Paris.
  10. Julien Demade, Les embarras de Paris : ou l'illusion techniciste de la politique parisienne des déplacements, Paris, Éditions L'Harmattan, coll. « Questions contemporaines » (réimpr. 2017) (1re éd. 2015), 271 p., 24 cm (ISBN 2-343-06517-9 et 978-2-343-06517-5, OCLC 926091458, BNF 44414323, SUDOC 189104007, présentation en ligne, lire en ligne [PDF]), p. 149 à 159.
  11. Julien Demade, Les embarras de Paris, p. 153-154.
  12. « Boulevard Périphérique », Mairie de Paris, nomenclature des voies.
  13. « Voie Georges Pompidou », Mairie de Paris, nomenclature des voies.
  14. « Avenue Daumesnil », Mairie de Paris, nomenclature des voies.
  15. « Avenue Georges-Risler », Mairie de Paris, nomenclature des voies.
  16. a et b Histoire et mémoire du nom des rues de Paris, Alfred Fierro, éditions Parigramme, 1999, (ISBN 9782840961161), p.365.
  17. Nomenclature des voies de Paris.
  18. Le saviez vous ? Avenue de l’Opéra.
  19. Nomenclature officielle des voies publiques et privées [de Paris], édité par la Mairie de Paris, 9e édition, mars 1997, XXIV pages + 670 pages, préface de Jean Tiberi, maire de Paris (ISBN 2-9511599-0-0) : les Voies provisoirement dénommées sont répertoriées à part, de la page 533 à la page 559.

Bibliographie

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(Liste non exhaustive, classée par années de parutions).

Articles connexes

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Liens externes

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