Marc Ferracci — Wikipédia

Marc Ferracci
Illustration.
Marc Ferracci en 2024.
Fonctions
Ministre délégué chargé de l'Industrie
En fonction depuis le
(1 mois et 26 jours)
Président Emmanuel Macron
Premier ministre Michel Barnier
Ministre Antoine Armand
Gouvernement Barnier
Prédécesseur Roland Lescure
Député français

(2 ans, 3 mois et 29 jours)
Élection 19 juin 2022
Réélection 7 juillet 2024
Circonscription 6e des Français établis hors de France
Législature XVIe et XVIIe (Cinquième République)
Groupe politique RE (2022-2024)
EPR (depuis 2024)
Prédécesseur Joachim Son-Forget
Successeur Marie-Ange Rousselot
Vice-président du groupe EPR à l’Assemblée nationale

(2 ans, 4 mois et 11 jours)
Président Aurore Bergé
Biographie
Date de naissance (46 ans)
Lieu de naissance Les Lilas (France)
Nationalité Française
Parti politique RE
Père Pierre Ferracci
Conjoint Sophie Ferracci
Diplômé de HEC Paris
IEP de Paris
Université Panthéon-Sorbonne
Profession Économiste

Marc Ferracci, né le aux Lilas, est un économiste et homme politique français.

Engagé politiquement aux côtés d'Emmanuel Macron, il est son conseiller économique durant la campagne pour l'élection présidentielle de 2017. Il est conseiller spécial de la ministre du Travail Muriel Pénicaud et conseiller auprès du Premier ministre Jean Castex[1].

Il est élu en juin 2022 député de la sixième circonscription des Français établis hors de France (Suisse et Liechtenstein) sous l'étiquette Ensemble-LREM et devient vice-président du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale.

Aux élections législatives de 2024, il obtient 59,48 % des votes et bat Halima Delimi (PS) du Nouveau Front populaire. Le , il est nommé ministre chargé de l'industrie dans le Gouvernement Michel Barnier.

Jeunesse et études

[modifier | modifier le code]

Marc Ferracci est le fils de Pierre Ferracci, un chef d'entreprise et un spécialiste en droit du travail[2]. Il est né à Paris et est diplômé d'HEC Paris et de l'Institut d'études politiques de Paris, où il rencontre Emmanuel Macron en 1999[3]. Il y prépare le concours de l'École nationale d'administration (ENA) avec lui, mais y échoue deux fois[4].

Marc Ferracci est docteur en sciences économiques. Il soutient une thèse à l'université Panthéon-Sorbonne sur « l'évaluation des politiques d'emploi et de formation professionnelle et sur l'analyse du système d'assurance chômage », sous la direction de Pierre Cahuc[4],[5]. Il est reçu en 2012 à l'agrégation d'économie.

Il est marié à Sophie Ferracci, cheffe de cabinet d'Emmanuel Macron pour le mouvement En marche lors de la campagne pour l'élection présidentielle française de 2017[6]. Emmanuel Macron a été son témoin de mariage et Marc Ferracci a été le sien pour son mariage avec Brigitte Trogneux[7].

Parcours professionnel

[modifier | modifier le code]

Marc Ferracci est maître de conférences à l'université Paris-Est-Marne-la-Vallée. En 2012, ayant été reçu à l'agrégation, il devient professeur à l'université de Nantes, où il dirige le Master « Économie du développement local et de l’emploi ».

Il enseigne à l'Institut d'études politiques de Paris depuis 2016. Il est affilié au laboratoire de microéconométrie du Centre de recherche en économie et statistique (CREST) et au Laboratoire interdisciplinaire d'évaluation des politiques publiques (LIEPP) de Sciences Po. Il est professeur en sciences économiques à l'université Paris-Panthéon-Assas, chargé du cours d'économie et réglementation du marché du travail dans le Master 2 Économie et Droit.

Marc Ferracci a été nommé au prix du meilleur jeune économiste de France en 2016[8] (prix attribué à Camille Landais).

Parcours politique

[modifier | modifier le code]

Avec Philippe Aghion et Pierre Cahuc, Marc Ferracci est l'un des principaux inspirateurs de la réforme du marché du travail promise par Emmanuel Macron lors de sa campagne présidentielle de 2017[7],[6]. Le , il est nommé conseiller spécial de la ministre du Travail Muriel Pénicaud[9] et ensuite conseiller auprès du Premier ministre Jean Castex[1].

Le 7 mai 2022, il est investi en tant que candidat aux élections législatives françaises de 2022 pour Renaissance dans la sixième circonscription des Français établis hors de France[10]. Il est élu avec 64,97 % des voix face à la candidate de la NUPES.

Marc Ferracci est candidat à sa réélection lors des élections législatives de 2024[11] et réélu. Il est nommé ministre délégué à l'Industrie le 21 septembre 2024 dans le gouvernement de Michel Barnier.

Prises de positions

[modifier | modifier le code]

Marc Ferracci se définit comme « de gauche »[9] et « progressiste »[7]. D'après Challenges, « Marc Ferracci est un social-libéral convaincu qui nourrit un fort intérêt pour la flexisécurité des pays scandinaves »[4]. Il plaide pour des mesures radicales, notamment permettre aux entreprises « dans leurs cinq premières années de pouvoir choisir d’appliquer ou pas la convention collective » et arrêter de revaloriser automatiquement le SMIC avec l'inflation[12],[13]. Il est présenté comme « un homme de passerelles, comme en témoignent ses collaborations avec l’Institut Montaigne […] ou […] avec la note rédigée en 2014 avec Bertrand Martinot »[9].

Controverses

[modifier | modifier le code]

En juillet 2023, la web-TV Blast révèle un possible conflit d'intérêt : Marc Ferracci est impliqué dans la réorganisation de Pôle emploi en France Travail en tant que co-rapporteur de la loi « pour le plein emploi » de 2023. Ce dispositif bénéficierait directement au groupe Secafi Alpha, fondé par son père Pierre Ferracci[14], dont Marc Ferracci détient un tiers des parts[15]. Réagissant à ces révélations, Marc Ferracci annonce porter plainte contre Blast pour diffamation et renonce à être co-rapporteur du projet de loi[16].

Publications

[modifier | modifier le code]
  • « Training the Unemployed in France: How Does it Affect Unemployment Duration and Recurrence? », Annals of Economics and Statistics avec Bruno Crépon et Denis Fougère, 2007.
  • « Le cas français : approfondir les connaissances empiriques pour mieux cibler la formation », Travail et emploi, no 118, avec Bruno Crépon, 2009.
  • « Améliorer le service public de l'emploi : ce que disent les faits », Revue française d'économie, vol. 21, 2007.
  • « Active Labor Market Policy Effects in a Dynamic Setting », Journal of the European Economic Association, vol. 7, nos 2-3 2009, avec Bruno Crépon, G. Jolivet et Gerard J. van den Berg.

Contributions

[modifier | modifier le code]
  • Treatment Evaluation in the Case of Interactions Within Markets, IZA Discussion Papers , no 4700 2010, avec G. Jolivet et G. J. Van den Berg
  • Analyzing the Anticipation of Treatments Using Data on Notification Dates, Working Paper Series 2010, avec B. Crépon, G. Jolivet et G. J. Van den Berg

Pour approfondir

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b « Jean Castex », sur Gouvernement de la République française (consulté le ).
  2. Corse-Matin interview Marc Ferracci mars 2017
  3. Présidentielle : Marc Ferracci, ami et inspirateur du candidat Macron, lejdd.fr, 17 février 2022, par Emmanuelle Souffi
  4. a b et c Florian Fayolle, « Marc Ferracci, l'inspirateur des réformes du travail de Macron », Challenges, (consulté le ).
  5. Marc Ferracci, « La formation professionnelle des chômeurs en France : analyse théorique et évaluation empirique », sur theses.fr.
  6. a et b Sarah Belouezzane et Cédric Pietralunga, « Marc et Sophie Ferracci, le couple stratégique de la campagne d’Emmanuel Macron », Le Monde, .
  7. a b et c Pierre de Gasquet, « Les Ferracci, une tribu macroniste », Les Échos, (consulté le ).
  8. Le Cercle des économistes, « Camille Landais Prix du meilleur jeune économiste 2016 », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  9. a b et c Nicolas Deguerry, « Marc Ferracci nommé conseiller spécial auprès de la ministre du Travail », sur actualite-de-la-formation.fr, (consulté le ).
  10. « Législatives : la majorité investit 263 nouveaux candidats », Les Échos, (consulté le ).
  11. « Voilà, voilà », sur Politico, (consulté le )
  12. Leïla de Comarmond, « Assurance-chômage : le maintien de la filière seniors en débat », Les Echos, no 24137,‎ , p. 4
  13. « Les Experts : Désindexer le SMIC de l'inflation, l'idée défendue par le député Renaissance Marc Ferracci - 29/01 », BFM TV, (consulté le )
  14. « Les Ferracci, une tribu «en marche» », sur Les Echos, (consulté le )
  15. « France Travail : révélations sur une affaire d'État », sur Blast le souffle de l’info, (consulté le )
  16. « Accusé de conflit d’intérêts, Marc Ferracci renonce à être corapporteur du projet de loi « plein-emploi » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )