Maricourt (Somme) — Wikipédia
Maricourt | |||||
L'église Notre-Dame reconstruite dans les années 1920. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Péronne | ||||
Intercommunalité | CC du Pays du Coquelicot | ||||
Maire Mandat | Bernard Guillemont 2020-2026 | ||||
Code postal | 80360 | ||||
Code commune | 80513 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Maricourtois | ||||
Population municipale | 179 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 24 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 58′ 52″ nord, 2° 47′ 09″ est | ||||
Altitude | Min. 55 m Max. 129 m | ||||
Superficie | 7,52 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton d'Albert | ||||
Législatives | 5e circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : Somme Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France | |||||
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Maricourt est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
Elle se trouve sur le circuit du Souvenir de la Bataille de la Somme.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Maricourt est un village rural picard qui surplombe la haute-vallée de la Somme et desservi par l'ancienne route nationale 338 (actuelle RD 938, à mi-chemin entre Albert (à l'ouest) et Péronne (à l'est), à son carrefour avec la RD 197 Cappy - Bapaume, aisément accessible depuis l'autoroute A1.
La commune se trouve à une dizaine de kilomètres au nord-ouest de Péronne, une dizaine au sud-est d'Albert et à 35 km au sud d'Arras.
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Nature du sol et du sous-sol
[modifier | modifier le code]Le sol de la commune est de nature argileuse ou de nature calcaire[1].
Relief, paysage, végétation
[modifier | modifier le code]Le relief de la commune est celui d'un plateau accidenté traversé par des vallées et vallons. Le point culminant de la commune a une altitude de 122 m.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau[Carte 1].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 °C)[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 781 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Méaulte à 9 km à vol d'oiseau[4], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 730,3 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Maricourt est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (96,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (93,1 %), forêts (3,4 %), zones urbanisées (3,3 %), zones agricoles hétérogènes (0,3 %)[12]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Habitat
[modifier | modifier le code]La commune présente un habitat groupé. Le village entièrement détruit pendant la Grande Guerre a été reconstruit dans l'entre-deux-guerres.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Mahericurt en 1135 ; Maaricort en 1218 ; Maharicourt en 1220 ; Maricourt en 1322 ; Maricour en 1743 ; Maricourt-sur-Curlu en 1730 ; Maricourt-sur-Somme en 1844[13].
Ces noms de localités se terminant par -court sont le plus souvent des hameaux ou de petits villages. L'appellatif toponymique -court (français moderne cour) est issu du gallo-roman CORTE qui signifie « domaine ». Cet appellatif est généralement précédé d'un nom de personne germanique. Ces formations toponymiques datent du Moyen Âge. Cette façon de nommer les lieux serait liée à l'apport germanique du VIe siècle[Note 2],[14]. Le premier élément Mari- s'explique par un nom de personne germanique[15].
Histoire
[modifier | modifier le code]- Première Guerre mondiale
Maricourt était, en 1916, le point de jonction entre les armées françaises et britanniques. Ce fut l'un des points de départ de l'offensive alliée le 1er juillet 1916, le premier jour de la bataille de la Somme[16].
L'armée alliée a réalisé une ligne de chemin de fer militaire à voie normale reliant Rosières et Bray-sur-Somme, passant par le village, bifurquant vers Curlu et Équancourt[17].
Le village est perdu par les Alliés en mars 1918, lors de l'offensive allemande en Picardie et repris à la fin du mois d'août[18].
Le village est considéré comme détruit à la fin de la guerre[17],[19] et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918 le [20].
Après la guerre, Maricourt est adopté par la ville anglaise de Blackburn — dont le maire a perdu un fils près du village — qui lui envoie en dons une machine agricole (batteuse) et des arbres fruitiers[21]. Une Maricourt avenue rappelle ce parrainage dans la ville britannique.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Rattachements administratifs et électoraux
[modifier | modifier le code]- Rattachements administratifs
La commune se trouve dans l'arrondissement de Péronne du département de la Somme.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Combles[22]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
- Rattachements électoraux
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton d'Albert
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la cinquième circonscription de la Somme.
Intercommunalité
[modifier | modifier le code]Maricourt est membre de la communauté de communes du Pays du Coquelicot, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 2001 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Maricourt, cela correspond à 2004, 2009[25], etc. Les autres dates de « recensements » (2006, etc.) sont des estimations légales.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[27].
En 2021, la commune comptait 179 habitants[Note 3], en évolution de −0,56 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Activités économiques et de services
[modifier | modifier le code]L'activité dominante de la commune reste l'agriculture
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Notre-Dame-du-Mont-Carmel[29], reconstruite après la Première Guerre mondiale, en mauvais état. Son entretien est facilité par l'action des bénévoles de l'Association pour la sauvegarde de l'église Notre-Dame du Mont-Carmel[30],[31]
- Cimetière militaire britannique Peronne Road Cemetery, autrefois nommé Maricourt military cemetery n°3.
Il contient contient 1348 corps dont 1300 Britanniques parmi lesquels des aviateurs et des marins de la Royal Naval Division, 14 Australiens, 1 Canadien et 33 Sud-Africains) dont 366 inconnus[18].
- La commune se trouve sur le circuit du Souvenir de la Bataille de la Somme.
- Oratoire à la Vierge, construction en brique au toit en ciment[32]
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Pierre de Maricourt, savant du Moyen Âge (XIIIe siècle), rédigea en 1269 le premier traité sur les propriétés des aimants[33].
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Maricourt sur le site Géoportail (France) de l'IGN.
- « Dossier complet : Commune de Maricourt (80513) », Recensement général de la population de 2017, INSEE, (consulté le ).
- « Maricourt »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le ).
- « Liste des documents numérisés concernant la commune », Mémoires de la Somme - Archives en Somme, Archives départementales de la Somme (consulté le ).
- Plan topographique de la commune au 9 aût 1916, montrant le tracé des tranchées alliées et ennemies : État-major des armées. 20e Corps d'artillerie. Cartographe, Maricourt : 9 Août 1916 : dresse et restitué par le Groupe des canevas de tir (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica.
- Carte spéciale des régions dévastées : 13 SO, Cambrai [Sud-Ouest], Service géographique de l'armée, (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Proposition émise en 1976, par Maurice Lebègue, professeur de Français à l'École Normale d'Amiens, à la suite d'un travail réalisé sur l'origine des noms des communes de la Somme.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Maricourt » sur Géoportail (consulté le 25 septembre 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Notice géographique et historique sur la commune de Maricourt, rédigée par M. Domont, instituteur, 1899, Archives départementales de la Somme, Amiens
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Maricourt et Méaulte », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Meaulte » (commune de Méaulte) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Meaulte » (commune de Méaulte) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Maricourt ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 24 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].
- Jacques Chaurand et Maurice Lebègue, Noms de lieux de Picardie, éditions Bonneton, 232 p., novembre 2000, p. 71 à p. 80, (ISBN 978-2-862-53265-3).
- Ernest Nègre, op. cit.
- « La Bataille de la Somme », sur coursesducoquelicot.com, (consulté le ).
- Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
- Alain Pouteau, « Péronne road cemetery », Découvrir / Cimetières britanniques & du Commonwealth dans la Somme ⟩, (consulté le ).
- « Maricourt (Somme) : Un aspect du pays - An aspect of the town », Cartes postales, sur geneanet.org, Martin, éditeur à Arñiens (consulté le ).
- Journal officiel du 30 octobre 1920, p. 16879.
- « Les parrainages de guerre étrangers », « Les carnets de Laurent Pensa, musicien brancardier au 31e R.I. (1914-1918) », CRDP de l'académie d'Amiens, 2006 - 2008. (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Emmanuelle Bobineau, « Bernard Guillemont candidat à sa succession à Maricourt », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « Élu depuis 1983 comme conseiller municipal et maire depuis 2001, Bernard Guillemont, agriculteur de 68 ans, est candidat aux Municipales de mars 2020 ».
- Emmanuelle Bobineau, « Bernard Guillemont repart pour six ans à la tête de Maricourt », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
- « Calendrier de recensement », sur Insee (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Oswald Macqueron, « A) Église de Maricourt d'après nature, 28 avril 1877 B) La Guerre 1914-17, offensive franco-anglaise : la butte et les ruines de l'église de Maurepas », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
- Vincent Hery, « Les bénévoles «toujours aussi motivés» pour l'église de Maricourt : Ils ont déjà aidé à financer la rénovation des vitraux et des frises du monument. Mais d'autres travaux doivent être envisagés », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
- Vincent Hery, « Les bénévoles restent mobilisés pour l'église de Maricourt », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
- André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 262-264 (ASIN B000WR15W8).
- Patricia Radelet De Grave et D. Speiser, « Le De magnete de Pierre de Maricourt : Traduction et commentaire », Revue d'histoire des sciences, t. 28, no 3, , p. 193-234 (DOI 10.3406/rhs.1975.1153, lire en ligne [PDF], consulté le ).