Offensive de Hama (2015) — Wikipédia

Offensive de Hama

Informations générales
Date 7 octobre
Lieu Nord de Hama
Issue Victoire des rebelles
Belligérants
Drapeau de la Syrie République arabe syrienne Drapeau Hezbollah
Drapeau Division des Fatimides
Drapeau de l'Iran Iran
Drapeau de la Russie Russie
Drapeau Armée de la conquête

Drapeau Armée syrienne libre

Commandants
Drapeau de l'Iran Qassem Soleimani
Forces en présence
inconnues inconnues
Pertes
inconnues inconnues

Guerre civile syrienne

Batailles

Coordonnées 35° 22′ 16″ nord, 36° 41′ 38″ est
Géolocalisation sur la carte : Syrie
(Voir situation sur carte : Syrie)
Offensive de Hama

L'offensive de Hama d' et a lieu lors de la guerre civile syrienne. Elle est lancée par les forces du régime syrien dans le nord du gouvernorat de Hama.

Prélude et forces en présence

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Évolution dans le gouvernorat de Hama au cours de l'offensive.
  • Zone contrôlée par le régime syrien et ses alliés
  • Zone contrôlée par les rebelles
  • Zone contestée

L'offensive est lancée une semaine après le début de l'intervention militaire de la Russie en Syrie. Les troupes du régime mènent l'assaut au sol en bénéficiant pour la première fois de l'appui aérien russe[1]. Elles sont également épaulées par l'Iran et par ses milices chiites, notamment les Libanais du Hezbollah et les Afghans de la Brigade des Fatimides[2]

Les loyalistes se heurtent à l'Armée de la conquête, une coalition rebelle dominée par le Front al-Nosra et Ahrar al-Cham, ainsi qu'à des groupes de l'Armée syrienne libre[3], comme Fursan al-Haq[4].

Déroulement

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L'offensive loyaliste dans le nord du gouvernorat de Hama débute le [1],[5]. Les premiers combats se concentrent près du village de Latamné, au sud de Morek et de Kafr Zita[6]. Ils se déroulement ensuite sur un arc à l'ouest, au sud et à l'est de la ville de Khan Cheikhoun ; ce front s'étend de Kafr Naboudah à l'ouest, aux collines de Sukayk et au village d'Atchane à l'est, en passant par Morek et Kafr Zita au sud[7],[8],[9].

L'armée et les milices du régime progressent dans un premier temps : le , elles prennent le village d'Atchane, à l'est de Morek, et tentent ensuite d'avancer vers Khan Cheikhoun qui est située aux abords de l'autoroute reliant Damas à Alep[7],[9]

Cependant, les loyalistes souffrent d'une mauvaise organisation, d'un manque de coordination et se heurtent à une forte résistance des rebelles. Les groupes de l'Armée syrienne libre leur infligent notamment de lourdes pertes en détruisant une centaine de chars et de blindés grâce à leurs missiles antichar BGM-71 TOW, fournis par les États-Unis[10],[11],[4],[12],[13],[14],[15],[16].

Les rebelles passent alors à la contre-attaque. Le , la petite ville de Morek tombe entièrement aux mains des djihadistes de Jound al-Aqsa alors qu'elle était tenue par le régime depuis  ; des dizaines de soldats et miliciens sont tués ou blessés selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH)[2]. Le lendemain, les hommes d'Ahrar al-Cham et d'autres factions reprennent le village d'Atchane au terme de combats qui font au moins seize morts chez les loyalistes et sept chez les rebelles selon l'OSDH[17]. L'offensive du régime au nord de Hama se solde alors par un échec : les rebelles ont repris le contrôle de toutes les zones conquises par les loyalistes en octobre, mais ils sont également parvenus à prendre au régime des localités auparavant sous son contrôle[2],[17].

Notes et références

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  1. a et b « L'armée syrienne lance une "vaste offensive" grâce au soutien russe », AFP,
  2. a b et c « Syrie: le régime subit un sérieux revers dans le centre », AFP,
  3. « En Syrie, le régime à l’offensive sous couverture aérienne russe », Le Monde avec AFP,
  4. a et b Laurent Lagneau, « Les missiles TOW utilisés par les rebelles mettent les forces syriennes en difficulté », Opex360,
  5. « L'armée syrienne lance une "vaste offensive" grâce au soutien russe », AFP,
  6. « Syrie : une offensive terrestre du régime couverte par l'aviation russe », Le Figaro avec AFP, AP et Reuters,
  7. a et b « Syrie: l'armée de Damas avance dans le centre grâce aux bombardements russes », AFP,
  8. « Syrie: l'armée avance face aux rebelles grâce à l'appui aérien russe », AFP,
  9. a et b « En Syrie, le régime gagne encore du terrain grâce aux frappes russes », AFP,
  10. Cédric Mas, « La situation en Syrie au 20 février 2016 », Kurultay.fr,
  11. « Syrie : le régime lance une offensive au sud d'Alep soutenue par Moscou et Téhéran », France 24,
  12. « Offensive russo-iranienne pour le régime : pas d'avancée et de nombreux réfugiés », sur Courrier international (consulté le )
  13. « Syrie: un chef rebelle tué par des frappes russes », RFI,
  14. « Les bombardements russes ne freinent pas l’avance des rebelles syriens », Slate,
  15. « Syrie : un mois de bombardements russes, pour quel bilan ? », Le Monde avec AFP,
  16. Agnès Rotivel, « La nouvelle stratégie américaine en Syrie », La Croix,
  17. a et b « Syrie : le régime a perdu toutes les localités prises dans la province d'Hama », Le Point avec AFP,