Parricide — Wikipédia

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« Parricide », terme issu du latin parricidia (assassin d'un proche) désigne :

  1. L'acte d'assassiner son père, sa mère (dans ce dernier cas, on parle plus spécifiquement de matricide) ou un autre de ses ascendants, voire toute relation proche.
  2. L'acte d'assassiner une personne établie dans une relation comparable à celle d'un parent (par exemple, le dirigeant d'un pays).
  3. L'auteur de cet acte.

En philosophie, le parricide est l'acte (symbolique) fondateur de l'école athénienne « Il faut tuer Parménide »[1],[2].

Condamnation

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Dans l’antiquité romaine

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À Rome, le meurtre de parents proches, ascendants, frères, sœurs, ou patron était le pire des crimes. Selon ce qu'indique Cicéron, le condamné était fouetté puis, la tête enveloppée dans un sac de cuir, il était cousu dans un sac et jeté au Tibre ou à la mer[3]. Une loi promulguée par Pompée (en 70 av. J.-C. ou en 55-52 av. J.-C.) remplaça cette peine de mort par la peine prévue par la loi Cornelia de sicariis, c'est-à-dire le bannissement[4]. Elle fut rétablie ultérieurement et avait cours sous Auguste[5]. Son rétablissement s'accompagne d'une aggravation, car des auteurs de la période impériale indiquent que l'on ajoutait dans le sac des animaux, un singe selon le satiriste Juvénal[6], un serpent selon Plutarque[7] et Sénèque[8], un coq et un chien affamé[9]. Les recueils de lois établis au Ve et VIe siècles reprennent ces indications : les serpents dans le Code théodosien[10], le coq et le chien dans le Digeste[11].

Le parricide, crime à forte charge symbolique, se situe, au XIXe siècle et XXe siècle, au sommet de la pyramide criminelle puisqu'il menace l'ordre social même : il mérite une peine exemplaire. Le parricide est donc non seulement puni de la peine de mort mais la condamnation s'accompagne d'un cérémonial particulier : le condamné est en chemise, pieds nus, a le visage couvert d'un voile noir et, jusqu'en 1832, son poing est tranché avant que la guillotine n'entre en œuvre[12].

Le parricide est supprimé en France en tant qu'incrimination spécifique à la promulgation du Nouveau Code pénal. On parle désormais de « meurtre d'un ascendant légitime ou sur les pères ou mères adoptifs », qui devient une circonstance aggravante du meurtre, puni de la réclusion criminelle à perpétuité.

Cas historiques

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Littérature

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Une pièce de Dominique Warluzel porte également ce titre. Elle est interprétée, en 2014, par Jean-Pierre Kalfon et Pierre Santini.

Dans Roberto Zucco, de Bernard Marie Koltès, l'auteur rend compte du parricide et du matricide commis par le personnage éponyme. L'histoire s'inspire du meurtrier Roberto Succo.

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Robert Dalgalian, Le réel et le fantastique, L'Harmattan, , 208 p., p. 138
  2. Monique Dixsaut, Platon et la question de la pensée, vol. 1, Vrin, coll. « Études platoniciennes », , 330 p., p. 176
  3. Cicéron, Pro Roscio Amerino, 26, 72 ; De inventione, II, 50, 148 ; Ad Quintum, I, 2, 2, 5
  4. Lex Pompeia de parricidiis, Digeste, XLVIII, 9 [1]
  5. Suétone, Vie des douze Césars, Auguste, 33
  6. Juvénal, 8, 214 ; 13, 156
  7. Plutarque, Vie de Tiberius Gracchus, 20
  8. Sénèque, De clementia, I, 15, 23
  9. Dosithée Magister, Hard. sent., 16
  10. Code théodosien, 9, 15, 1
  11. Digeste, 48, 9, 9
  12. Code pénal du 12 février 1810 (lire en ligne), Article 13
  13. FREUD, Sigmund (1928). «Dostoïevski et le parricide», tr. Henri Mongault. Publié pour la première fois en 1928 dans un recueil d'essais allemands sur Les Frères Karamazov. Lire la traduction française par Henri Mongault. Lire la version anglaise publiée dans The International Journal of Psychoanalysis’'.
  14. Sigmund Freud texte en français / https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RFPS_039_0109 ( le 12/01/2017 ) Freud Sigmund, « Dostoïevski et le parricide [1928] », Revue française de psychosomatique, 1/2011 (n° 39), p. 109-125. URL : http://www.cairn.info/revue-francaise-de-psychosomatique-2011-1-page-109.htm DOI : 10.3917/rfps.039.0109
  15. Le Père Goriot, édition Furne, vol.III, p.277