Playboy Bunny — Wikipédia
Une Playboy Bunny est une serveuse dans un club Playboy (en) (« Bunny » signifie « lapin » en anglais). On peut aussi l'appeler Bunny girl ou Bunny, ces expressions pouvant aussi servir pour une femme portant le même uniforme en dehors du Club Playboy. Les Bunnies portent un costume inspiré par le lapin mascotte de Playboy consistant en un body, des oreilles de lapin, un col, des manchettes et une queue duveteuse en coton. Les Clubs Playboy étaient des bars détenus et exploités par Playboy Industries jusqu’en 1991, année de fermeture du dernier Club. Un Club rouvrit au 52e étage de l’hôtel The Palms à Las Vegas en 2006, avec des costumes redessinés par le couturier italien Roberto Cavalli.
Costume
[modifier | modifier le code]Le costume de Playboy Bunny est l'œuvre de la créatrice Zelda Wynn Valdes[1]. Il fut le premier uniforme de service enregistré au Bureau des brevets et marques américain, sous le numéro 0762884. Fait sur mesure dans chaque club, le costume était composé d’un corset en satin brillant, d’oreilles de lapin en satin, d’une queue de lapin en coton, d’un col avec nœud papillon, de manchettes, de collants noirs et de chaussures à talons hauts. Le costume était systématiquement restitué au départ de la serveuse. Les deux seuls costumes exposés au public se trouvent dans les collections du Smithsonian Institution à Washington, D.C et au musée d'histoire de Chicago.
Conditions de travail
[modifier | modifier le code]Pour devenir Bunnies, les candidates étaient soigneusement choisies, sélectionnées lors d’auditions organisées par Keith Hefner, le frère de Hugh Hefner[2], puis devaient suivre un entrainement strict. On exigeait qu’elles puissent identifier 143 marques d’alcools différentes et qu’elles sachent préparer 20 variations de cocktails. Les clients n’étaient pas autorisés à toucher les Bunnies. De plus, se mêler aux clients ou sortir avec eux était strictement interdit, à l’exception des « C1 », membres les plus importants des Playboy Clubs. Avant chaque rotation de service, le manager pesait chaque Bunny, lesquelles ne devaient pas prendre ou perdre plus d’une livre (453,6 g), sauf en cas de rétention d’eau.
Une Bunny devait également maîtriser certains mouvements, dont la « posture Bunny », réglementaire devant les clients. La Bunny se tenait alors jambes jointes, cambrée, le bassin en avant. L’attente ou le repos devaient s’effectuer en « Bunny perchée » : la Bunny s’assoit sur le dos d’une chaise, d’un canapé ou sur une rambarde, pas trop près d’un client. La manœuvre la plus connue, le « Bunny Dip », fut inventée par Kelly Collins, qui eut la réputation d’être la « Bunny parfaite »[réf. nécessaire]. Pour l’effectuer, la Bunny se penchait gracieusement en arrière tout en pliant les genoux, avec le genou gauche levé et placé derrière la jambe droite. Ce mouvement permettait de servir des boissons sans se pencher par-dessus les tables, ce qui risquait de faire sortir les poitrines des costumes.
Contrairement à certaines rumeurs, les Playboy Bunnies n’étaient pas des prostituées. Elles n’étaient pas autorisées à donner leur nom de famille, et encore moins à coucher avec un client. Travailler dans un Club était sans danger et, les salaires élevés n’étant pas monnaie courante pour les femmes dans les années 1960, ce travail fut populaire chez les femmes[réf. nécessaire].
De Bunny Girl à Playmate (ou vice-versa)
[modifier | modifier le code]Nombre de jeunes femmes ayant commencé par être Bunny Girl dans un club Playboy ont eu l'occasion de devenir Playmate. L'évolution inverse était aussi possible, une Playmate pouvant être ensuite embauchée comme Bunny Girl dans un Club Playboy. Cela pouvait être un emploi plus ou moins durable, tandis que Playmate était une occasion de durée parfois limitée avec un cachet appréciable mais qui pouvait aussi ouvrir d'autres perspectives professionnelles.
Ainsi, le numéro d' de Playboy inclut un article intitulé The Bunnies of Chicago qui en présente, parmi nombre d'autres femmes travaillant au club de Chicago, onze qui l'avaient été ou allaient le devenir :
- Teddi Smith (Miss ) ;
- Avis Kimble (Miss ) ;
- June Cochran (Miss et Playmate of the Year 1963) ;
- Connie Mason (Miss ) ;
- Sharon Rogers (Miss ) ;
- Terri Kimball (Miss ) ;
- China Lee (Miss ) ;
- Kai Brendlinger (Miss ) ;
- Jennifer Jackson (Miss ) ;
- Lannie Balcom (Miss ) ;
- Patti Reynolds (Miss ).
Références
[modifier | modifier le code]- Antoine Leclerc-Mougne, « Zelda Wynn Valdes, la costumière afro-américaine qui a façonné la pop culture », Slate.fr, (lire en ligne).
- Beatriz Preciado (trad. de l'espagnol), Pornotopie : "Playboy" et l'invention de la sexualité multimédia, Paris, Climats, , 242 p. (ISBN 978-2-08-125544-9), p. 139.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Article connexe
[modifier | modifier le code]- The Playboy Club (série télévisée).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) « Ex Playboy Bunnies Website »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- (en) Playboy Club London
- (en) Chicago Playboy Club
- (en) Manuel des Bunny Girls en 1968