Politique en Guinée — Wikipédia
La Guinée est une république à régime présidentiel dans laquelle le président de la République, chef de l'État, nomme un premier ministre, chef du gouvernement. Le pouvoir exécutif est aux mains du gouvernement tandis que le pouvoir législatif est partagé entre le gouvernement et l'Assemblée nationale (pendant la transition, le pouvoir législative est partager entre le gouvernement et le conseil nationale de la transition).
Histoire
[modifier | modifier le code]Le , peu après la mort d'Ahmed Sékou Touré, premier président de la Guinée indépendante, le Comité militaire de redressement national (CMRN), une junte militaire emmenée par le Lieutenant-Colonel Lansana Conté prit le pouvoir et plaça Conté à la présidence. Le CMRN affirmait vouloir mettre fin au régime de Touré et abolit la Constitution, dissout le parti unique et annonça la deuxième République. Le nouveau gouvernement libéra les prisonniers politiques et se porta garant de la protection des droits de l'homme. Il réorganisa le système judiciaire, décentralisa l'administration et commença à libéraliser l'économie, encourageant la propriété privée, les investissements étrangers et l'exploitation des ressources naturelles du pays.
En 1990, les Guinéens approuvèrent par référendum une nouvelle Constitution qui inaugura la Troisième République et introduisit la Cour suprême. En 1991, le CMRN fut remplacé par un corps mixte, civil et militaire, le Conseil transitoire de redressement national. Conté conserva la présidence pour cinq ans avec pour mandat de gérer la transition vers un pouvoir exclusivement civil. Le CTRN élabora des projets de loi qui devaient permettre la formation de partis politiques indépendants, la tenue d'élections nationales et la liberté de la presse. Les partis politiques furent légalisés en 1992 et plus de 40 partis officiellement reconnus.
En décembre 1993, Conté fut réélu pour cinq ans lors des premières élections multipartites, entachées d'irrégularités et d'un manque de transparence de la part du gouvernement. En 1995, le Parti de l'unité et du progrès remporta 76 des 114 sièges lors des élections législatives au cours desquelles l'opposition dénonça des irrégularités. En 1996, Conté réorganisa le gouvernement et nomma Sidya Touré au poste de Premier ministre, qu'il chargea de responsabilités particulières concernant le programme gouvernemental de réforme économique.
En décembre 2008, le président Lansana Conté meurt et une junte (CNDD) prend le pouvoir par un coup d'État. Le nouvel homme fort du régime est le capitaine Moussa Dadis Camara. La Constitution est suspendue pendant le régime transitoire qui devrait amener à des élections libres en 2010[1].
Le eut lieu le premier tour de l'élection présidentielle, où Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé reçurent le plus de voix, mais en dessous de la majorité absolue (39,72 % et 20.6 7 % respectivement), ce nécessitant un deuxième tour pour les départager, qui se tint le [2],[3]. Alpha Condé est élu au second tour. Investi le , il nomme Mohamed Saïd Fofana premier ministre le .
Le , Alpha Condé a annoncé qu'il soumettra aux Guinéens un projet de nouvelle Constitution. L'article 40 de ce projet de Constitution dispose que «le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de six ans, renouvelable une fois»[4].
Le 5 septembre 2021[5], la junte (CNRD) prend le pouvoir par un Coup d'Etat. Mamadi Doumbouya et ses homme suspendent la constitution et les institutions et promette des élections dans un bref délai dans un compromis dynamique avec les organisations international[6].
Pouvoir exécutif
[modifier | modifier le code]Le président de la République est élu au suffrage universel pour six ans. Il gouverne le pays avec l'assistance de 25 ministres civils nommés par lui. Il nomme les officiels à tous les niveaux de l'administration, fortement centralisée.
Fonction | Nom | Parti | Depuis |
---|---|---|---|
Président de la République | Mamadi Doumbouya | Comité national du rassemblement pour le développement | |
Premier ministre | Bah Oury | Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée |
Pouvoir législatif
[modifier | modifier le code]Depuis le janvier 2022, le pouvoir législative est exercer par le Conseil national de la transition diriger par Dansa Kourouma, nommer par décret du president Mamadi Doumbouya.
Pouvoir judiciaire
[modifier | modifier le code]Partis politiques et élections
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- « En Guinée, le chef des putschistes se proclame « président de la République » », Le Monde, (lire en ligne)
- Reuters, « Diallo en tête après le 1er tour de la présidentielle en Guinée », L'Express, (lire en ligne)
- (en) « Guinea 2nd round candidates clear », afrol News, (consulté le )
- « Alpha Condé annonce une nouvelle Constitution », sur BBC Afrique, (consulté le )
- « Guinée: Alpha Condé, la fin brutale d'une carrière politique mouvementée », sur RFI, (consulté le )
- (en) Daniel Inaju-Challydoff Limited, « Mission de médiation de la CEDEAO en Guinée : fin des travaux de la Mission technique. | Economic Community of West African States (ECOWAS) » (consulté le )
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Mohamed Saliou Camara, Political history of Guinea since World War Two, P. Lang, New York, Bern, etc., 2014, 531 p. (ISBN 978-1-4331-2243-9)
- Boubacar Yacine Diallo, La Guinée, un demi-siècle de politique : 1945-2008 : trois hommes, trois destins, L'Harmattan, 2011, 305 p. (ISBN 978-2-296-54222-8)
- Mamadou Aliou Diallo, Histoire politique et sociale de la Guinée : de 1958 à 2015, L'Harmattan, 2017, 135 p. (ISBN 978-2-343-12602-9)