Rivière Bécancour — Wikipédia
Rivière Bécancour Wôlinaktekw | |
Caractéristiques | |
---|---|
Longueur | 196 km [2] |
Bassin | 2 620 km2 [2] |
Bassin collecteur | Estuaire fluvial du Saint-Laurent |
Débit moyen | 59 m3/s (Maddington Falls) [3] |
Régime | Nivo-pluvial |
Cours | |
Source | Lac Bécancour |
· Localisation | Thetford Mines |
· Altitude | 402 m |
· Coordonnées | 46° 04′ 29″ N, 71° 14′ 32″ O |
Confluence | Fleuve Saint-Laurent |
· Localisation | Bécancour |
· Altitude | 7 m |
· Coordonnées | 46° 22′ 20″ N, 72° 26′ 49″ O |
Géographie | |
Principaux affluents | |
· Rive gauche | (à partir de l'embouchure) rivière Judith, chenal d'en Haut, rivière Blanche (rivière Bécancour); ruisseaux: Gédéon-Forest, Houle, Désilet, Mathieu, Béliveau, Mayrand; rivière Portage; ruisseaux: Plourde, Xavier-Blais, Macartouche; rivière Blanche, rivière Goulet (rivière Bécancour); ruisseaux: Poirier, Vézina, Lacasse; rivière Bourbon, rivière Noire; ruisseau du Premier Rang de Stanford, cours d'eau Tremblay, ruisseau Gingras, ruisseau Labrecque, ruisseau Gosselin-Dubuc, ruisseau Lavallière, cours d'eau Gingras, ruisseau McNay, ruisseau Noël-Côté, rivière McKenzie, ruisseau Golden, ruisseau Hamilton, ruisseau Langlois, ruisseau Pinette (via lac William), rivière Fortier (via lac William), ruisseau Garner, rivière Larochelle, ruisseau Venlo, rivière au Pin, décharge d'un lac de marais, décharge de quelques lacs, ruisseau ?, ruisseau ?. |
· Rive droite | (à partir de l'embouchure) Ruisseaux: d'en Haut, Le Ruisseau, Zéphirin-Richard, du Chicot Noir, Désilets, Deshaies, Joseph-Larivière, Saint-Sylvestre, Gaudet, Cormier, Brûlé, Provencher, Noël, rivière du Moulin, Le Petit Ruisseau, ruisseau Bédard, Le Gros Ruisseau, Napoléon-Côté, Philippe-Blier, Tardif, Quatrième Rang, Gosselin-Moisan, rivière Perdrix, ruisseau Brochu, Morin, rivière Palmer, Gosselin, cours d'eau Bilodeau, ruisseau du Petit-Kinnears, ruisseau ?, rivière Dubois (via lac William, ruisseau McLean, rivière Bagot, cours d'eau Faucher, ruisseau Salaberry, Nadeau, Marcoux, Madore, Gingras, Lessard, Labonté, cours d'eau Turcotte-Prévost, cours d'eau Raby. |
Pays traversés | Canada |
Province | Québec |
Région | Chaudière-Appalaches, Centre-du-Québec |
MRC | Les Appalaches, Bécancour |
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La rivière Bécancour (en abénaqui : Wôlinaktekw ou Wôlinaktegw) est un cours d'eau coulant dans la région administrative du Centre-du-Québec, au Québec, Canada ayant une longueur de 196 km. Située sur la rive-sud du fleuve Saint-Laurent, elle prend sa source dans les Appalaches, près de Thetford Mines. Elle coule ensuite vers le nord-ouest en direction du fleuve jusqu’à la ville de Bécancour.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la rivière commémore Pierre Robineau de Bécancour, 2e baron de Portneuf, seigneur de Bécancour (1654-1729) [4]. Ce nom apparu sur la carte de 1695 de Jean Deshayes[4]. Ce nom remplaça dès lors les noms primitifs de rivières Puante (où la bataille de la Rivière Puante eut lieu), et Saint-Michel[4].
Les Abénaquis la nomment quant à eux Wôlinaktekw qui signifie « rivière à la baie » [4]. Les Écossais qui s'établirent à Inverness nommèrent le tronçon qui passe sur leur territoire « Thames River » (la Tamise) [4].
Le toponyme Rivière Bécancour a été officialisé le à la Commission de toponymie du Québec[5].
Géographie
[modifier | modifier le code]Cours
[modifier | modifier le code]Le cours de la Bécancour, qui fait 196 km, commence à 402 m d'altitude dans les Appalaches[2]. Elle prend source dans le lac Bécancour, dans la ville de Thetford Mines. Celle-ci suit un parcours sinueux jusqu'à Lyster, qui marque son entrée dans les basses-terres du Saint-Laurent. Elle prend par la suite une direction ouest-sud-ouest jusqu'à Daveluyville où elle tourne en direction nord-ouest jusqu'à Bécancour où elle se déverse dans l'estuaire fluvial du Saint-Laurent.
Hydrologie
[modifier | modifier le code]Le bassin hydrographique a une superficie de 2 620 km2 [2]. Son module, qui est mesuré à Maddington et comprend 84 % du bassin, est de 59 m3/s [3]. Sa crue moyenne est de 200 m3/s et son débit d'étiage est de 25 m3/s [3]. Quant aux valeurs extrêmes enregistrées, elles vont de 1 à 500 m3/s [3]. La ville de Thetford Mines détourne une partie des eaux du bassin du Saint-François au profit de la Bécancour via son aqueduc, soit 19 000 m3/jour[3]. Cet apport a cependant un effet négligeable sur le débit de la rivière et représente moins de 0,05 m3/s à Maddington[3].
La rivière reçoit l'apport de 87 cours d'eau [6]. Ses principaux affluents sont, d'amont en aval, la rivière au Pin (rivière Bécancour), le ruisseau Bullard, la rivière Palmer, la rivière Noire, la rivière Bourbon la rivière Blanche à Saint-Rosaire et une autre rivière Blanche à Saint-Wenceslas [6].
Le bassin comprend 62 lacs de plus de 1 ha [7]. En plus du lac Bécancour (83 ha), la rivière traverse l'étang Stater (8 ha) et les lacs à la Truite (135 ha), William (492 ha, le plus important du bassin) et Joseph (243 ha) [7], [6]. Pour ce qui est des milieux humides, ils couvrent 154 km2, soit 5,9 % du bassin[8]. Parmi ceux-ci, les tourbières couvre 118 km2 et les marécages 26 km2 [8].
Population
[modifier | modifier le code]En 2008, la population du bassin était estimée à 64 354 habitantset avait une densité de 25 hab./km2 [9]. Le territoire du bassin est divisé en 45 municipalités et une réserve indienne[10]. La plus importante municipalité du bassin, Thetford Mines (26 190 habitants), regroupe 41 % de la population de celui-ci [10]. Deux autres villes de plus de 5 000 habitants sont Princeville et Plessisville [10].
Géologie
[modifier | modifier le code]La Bécancour fait partie de deux provinces géologiques, soit les Appalaches en amont et les Basses-terres du Saint-Laurent en aval[11]. Les Appalaches sont composées de roches sédimentaires et volcaniques qui se sont déposées dans un milieu marin profond[11]. Elles ont été soulevées lors de l'orogenèse taconienne[11]. Pour ce qui est de la plate-forme du Saint-Laurent, elle est composée de calcaire, de grès et de mudrock non déformé[11].
Milieu naturel
[modifier | modifier le code]Le bassin comprend 378 espèces végétales [12]. Dans la plaine en aval du bassin, les principales espèces forestières sont le bouleau gris, le peuplier faux-tremble, l'épinette blanche et le sapin baumier[12]. Les tourbières encouragent quant à elles l'épinette noire et le mélèze laricin[12]. Le secteur des Appalaches est dominé par l'érablière à bouleau jaune et l'érablière à hêtre [12]. Le sommet des montagnes près de Thetford Mines est favorable au bouleau blanc alors que dans le bas des pentes on retrouve le sapin baumier et le mélèze laricin[12].
On retrouve 66 espèces de poissons dans le bassin de la Bécancour[13]. Les principales espèces présentant un intérêt pour la pêche sportive sont l'omble de fontaine, la truite brune, la truite arc-en-ciel, le saumon atlantique, le touladi, le grand brochet, le maskinongé, la barbotte brune, le crapet de roche, le crapet-soleil, l'achigan à petite bouche, l'achigan à grande bouche, la perchaude et le doré jaune[13].
Histoire
[modifier | modifier le code]C'est vers 1600 que les Abénaquis se sont établis à l'embouchure de la Wôlinaktekw [9]. La plupart des autochtones qui s’y établirent étaient venus de Namesokântsik (lieu où il y a beaucoup de poissons), connu maintenant sous le nom de Mégantic, et des Abénakis venant de la région de la rivière Kennebec qui circulait par le Lac Mégantic. Après plusieurs déplacements, ils s'installèrent définitivement à Wôlinak en 1735[9]. La Piste Bécancour (Abenaki Becancour Trail), reliait le Grand lac Saint-François, via le Petit Lac Saint-François (Ashberham), dans le canton de Coleraine, au bassin de la rivière Bécancour jusqu'à Wôlinak[14]. Un village nommé Wananoak situé près des sources de la rivière et un sentier qui se rendait au Lac Mégantic est inscrit sur une carte de John Mitchell de 1755. Le village est également décrit : Village Indien de la Nouvelle-France ou Canada situé près de la rive et la source de la rivière Puante[15]. Quant aux Français, ils commencèrent à s'établir dans la plaine de Bécancour en 1676[9]. La région des Appalaches fut colonisée par les Britanniques au début des années 1800[9]. Ils furent remplacés par les Canadiens français et les Irlandais vers le milieu du XIXe siècle [9].
La région des Appalaches fut cependant transformée dès 1876 avec la découverte de l'amiante [9]. C'est en 1905 que Thetford Mines, la ville la plus importante du bassin, est fondée[9].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Relation OpenStreetMap
- Morin et Boulanger 2005, p. 2
- Morin et Boulanger 2005, p. 25
- « Rivière Bécancour », Banque de noms de lieux du Québec, sur Commission de Toponymie (consulté le )
- Commission de toponymie du Québec - Rivière Bécancour
- Morin et Boulanger 2005, p. 17–19
- Morin et Boulanger 2005, p. 21
- Morin et Boulanger 2005, p. 22–25
- Morin et Boulanger 2005, p. 47–48
- Morin et Boulanger 2005, p. 54–58
- Morin et Boulanger 2005, p. 5–7
- Morin et Boulanger 2005, p. 35
- Morin et Boulanger 2005, p. 40–42
- Gwen Barry, La piste Bécancour: des campements Abenaquis dans l’arrière-pays, Recherches Amérindiennes au Québec, vol. 33, no 2, 2003, p.94).
- Diccionario geográfico-histórico de las Indias Occidentales ó América ... Toma V. Par Antonio de Alcedo .p331
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Bécancour, une municipalité
- Bécancour (municipalité régionale de comté), une municipalité régionale de comté (MRC)
- Liste des cours d'eau du bassin de la Bécancour
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Pierre Morin et Félix Boulanger, Portrait de l'environnement du bassin versant de la rivière Bécancour, Plessisville, Groupe de concertation du bassin de la rivière Bécancour, , 2e éd., 247 p. (lire en ligne)
Liens externes
[modifier | modifier le code]- « Bassin versant de la rivière Bécancour - Développement durable, Environnement et Lutte contre les changements climatiques »
- Ressources relatives à la géographie :