Saint-Amant-de-Montmoreau — Wikipédia
Saint-Amant-de-Montmoreau | |||||
Saint-Amant-de-Montmoreau vue de l'abbaye de Maumont. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Angoulême | ||||
Commune | Montmoreau | ||||
Intercommunalité | communauté de communes Lavalette Tude Dronne | ||||
Maire délégué Mandat | Jean-Michel Bolvin 2017-2020 | ||||
Code postal | 16190 | ||||
Code commune | 16294 | ||||
Démographie | |||||
Population | 699 hab. (2014 ) | ||||
Densité | 26 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 23′ 46″ nord, 0° 09′ 27″ est | ||||
Altitude | Min. 70 m Max. 191 m | ||||
Superficie | 27,20 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Tude-et-Lavalette | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : Charente Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine | |||||
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Saint-Amant-de-Montmoreau, anciennement Saint-Amand, est une ancienne commune du Sud-Ouest de la France située dans le département de la Charente, en région Nouvelle-Aquitaine.
Depuis le , elle est devenue une commune déléguée de la commune nouvelle de Montmoreau[1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation et accès
[modifier | modifier le code]Saint-Amant-de-Montmoreau est une commune du Sud Charente située 2 km à l'est de Montmoreau et 28 km au sud d'Angoulême.
Le bourg de Saint-Amant-de-Montmoreau est aussi à 17 km au nord de Chalais, 17 km à l'ouest de Verteillac, 22 km au nord-ouest de Ribérac et 26 km à l'est de Barbezieux[2].
La commune est la plus étendue et l'une des plus peuplées du canton de Montmoreau.
La D 674, route d'Angoulême à Chalais et Libourne, passe à l'ouest de la commune, à Montmoreau. La commune est traversée d'est en ouest par la D 24, route de Montmoreau à Verteillac, qui dessert le bourg. La D 709, route de Montmoreau à Ribérac, traverse le sud-ouest de la commune[3].
La ligne de chemin de fer Paris-Angoulême-Bordeaux longe la partie occidentale de la commune, parcourant la vallée de la Tude. La gare de Montmoreau est desservie par des TER à destination d'Angoulême et de Bordeaux.
Hameaux et lieux-dits
[modifier | modifier le code]En 2012, la commune compte 43 hameaux[4] : chez Pascaud, à l'ouest du bourg; Saint-Hilaire, au nord près de la ligne du chemin de fer les Jaufrenies, sur la route de Montmoreau à Gurat (D.143) la Vallade, au sud-ouest, chez Grelaud, chez Bertaud au sud, le Bruchier, le Maine Perrier et Coutaulie, dans l'est de la commune, la Seguinerie qui descend le long de la D 24 jusqu'à la gare et touche Montmoreau, etc.[3]
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Géologie et relief
[modifier | modifier le code]Géologiquement, la commune est située dans les coteaux calcaires du Bassin aquitain datant du Crétacé supérieur.
On trouve le Campanien, calcaire crayeux, sur toute la surface communale. Les crêtes au centre et à l'est de la commune sont recouvertes de dépôts du Tertiaire (Lutétien et Cuisien) composés de galets, sables et argiles, propices aux bois de châtaigniers.
La vallée de la Tude, à l'ouest, est occupée par des alluvions récentes du Quaternaire[5],[6],[7].
C'est une contrée très accidentée, où les collines atteignent et même dépassent l'altitude de 170 m. Le point culminant de la commune est à une altitude de 191 m, situé sur la limite orientale qui est une ligne de crête entre les vallées de la Tude et de la Lizonne. Le point le plus bas est à 70 m, situé en limite sud-ouest le long de la Tude à la Vallade.
Le bourg est construit dans une situation des plus pittoresques au sommet d'une haute colline, à 140 m d'altitude. De ce point élevé, on jouit d'un admirable coup d'œil sur Montmoreau et la vallée[3].
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La Tude, affluent de la Dronne donc affluent indirect de la Dordogne, limite la commune à l'ouest et reçoit trois petits affluents sur sa rive gauche, du nord au sud, la Gace, la Velonde et le Toulzot qui passe au pied du bourg[3].
La Tude fait partie du réseau Natura 2000.
Climat
[modifier | modifier le code]Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.
Végétation
[modifier | modifier le code]Des bois importants sont disséminés sur toute l'étendue de la commune et couvrent près du quart de sa superficie.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Les formes anciennes sont Sanctum Amandum prope Montemmaurelli en 1293, Sancti Amandi prope Montem Maurelli, Amancium prope Montemmaurelli en 1301. Dans le Livre des fiefs, concernant Saint-Amant-de-Montmoreau, le terme Amandus apparaît plus d'une dizaine de fois, et Amancius deux fois[8].
Pendant la Révolution, la commune s'est appelée provisoirement Amand-Libre[9].
Créée Saint-Amant en 1793, la commune s'est appelée Saint-Amand en 1801, puis elle est redevenue Saint-Amant[10]. La carte de Cassini (XVIIIe siècle) et la carte d'État-Major (XIXe siècle) écrivent Saint-Amand[3].
Son nom officiel reste avec un t, mais le panneau communal a indiqué Saint-Amand au tout début des années 2010, car la municipalité estimait qu'elle tirait son nom de saint Amand, évêque de Bordeaux au Ve siècle. La municipalité a alors demandé à la commission de toponymie en 2012 un renommage en Saint-Amant-de-Montmoreau ; ce nom est officiel depuis le 8 novembre 2013[11],[4].
En Charente, les Saint-Amant se répartissent entre deux origines : Amandius était évêque de Bordeaux au Ve siècle. Amantius était aussi un saint, mais du VIIe siècle, né à Bordeaux puis ermite, célébré dans le diocèse d'Angoulême. Saint-Amant-de-Montmoreau fait partie de la première catégorie[12],[Note 1].
Limite dialectale
[modifier | modifier le code]La commune est dans la langue d'oïl (domaine du saintongeais), et marque la limite avec le domaine occitan (dialecte limousin) à l'est[13].
Histoire
[modifier | modifier le code]Quelques vestiges antiques ont été trouvés sur la commune : un bracelet en bronze du Premier âge du fer, aux Sauvages. Près de ce même lieu, des fragments de tegulae indiquent une probable villa gallo-romaine[14].
À l'est de la commune, dans une contrée boisée, s'élevait autrefois le prieuré de Notre-Dame de Puyfoucaud, fondé dans la première moitié du XIIe siècle par l'abbaye de La Couronne. Ce prieuré devait avoir une certaine importance, car ses possessions s'étendaient jusque sur le territoire des paroisses de Saint-Laurent, de Charmant, de Gardes et de Gurat[15].
Au Moyen Âge, principalement aux XIIe et XIIIe siècles, Saint-Amant se trouvait sur une variante nord-sud de la via Turonensis, itinéraire du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle qui passait par Nanteuil-en-Vallée, Saint-Amant-de-Boixe, Angoulême, Mouthiers, Blanzac, Puypéroux, Montmoreau-Saint-Cybard et Aubeterre[16].
Les plus anciens registres paroissiaux remontent à 1690[15].
La gare de Montmoreau a été implantée sur la commune avec l'appui du député François Tesnière, natif de la commune, et inaugurée en 1852 par le prince Napoléon. Elle a fermé en 1994 mais a facilité l'implantation de l'usine Balluteaud (Lactalis en 2012) pour laquelle un embranchement ferroviaire a été construit mais jamais utilisé[4].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18],[Note 2].
En 2014, la commune comptait 699 habitants, en évolution de +2,95 % par rapport à 2009 (Charente : +0,65 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Pyramide des âges
[modifier | modifier le code]Enseignement
[modifier | modifier le code]L'école est un RPI entre Montmoreau et Saint-Amant, qui accueillent chacune une école élémentaire. L'école de Saint-Amant, située au bourg, possède deux classes. Le secteur du collège est Montmoreau[22].
Économie
[modifier | modifier le code]Agriculture
[modifier | modifier le code]La commune fait partie de l'aire d'origine contrôlée du Cognac « Bons Bois »[23] et de l'AOC/AOP Noix du Périgord[24].
Industrie
[modifier | modifier le code]L'usine Balluteaud spécialisée dans les cartons et emballages, est située près de la gare et a été rachetée par Lactalis en 2010[4],[25].
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- L'église paroissiale dédiée à saint Amant était une ancienne vicairie perpétuelle du diocèse de Périgueux, elle a dépendu de l'abbaye de Nanteuil-en-Vallée. L'église du XIIe siècle, qui avait beaucoup souffert, a été restaurée de 1860 à 1883. Antérieurement, elle avait reçu deux chapelles latérales. Elle comprend une nef, couverte en briques un faux-carré sous le clocher, qui a été remonté avec un toit bas à quatre pans et un chœur à chevet plat, dont les murs, surhaussés, sont percés de baies au linteau horizontal[26]. Sa nef a été reconstruite en biais d'où une légère courbure de l'allée centrale[4].
- Le clocher.
- Vue du sud.
- L'église et la place.
- L'intérieur.
- La chaire.
- L'ancienne mairie est un manoir du XVIe siècle, avec une tour carrée (pigeonnier) et un porche orné d'une rosace.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Marc-René, marquis de Montalembert (1714-1800), homme de lettres et ingénieur français, spécialisé dans les fortifications défensives et fondateur de la fonderie de Ruelle. Il a été seigneur de Saint-Amant.
- Marcel Tesnière (1827-1863), homme politique, député de la Charente de 1854 à 1863, né à Saint-Amant.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Catillus Carol, « Saint-Amant », (consulté le )
- « Cahier de doléances de la paroisse de Saint-Amant en 1789 », Histoire Passion, (consulté le )
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- La terminaison actuelle de Amant en t n'est pas significative. En effet, d'après A.Dauzat, dériveraient de Amandius, évêque de Bordeaux : Saint-Amant-de-Montmoreau, Saint-Amant-de-Graves, Saint-Amant-de-Nouère. Dériveraient de saint Amant de Boixe : Saint-Amant-de-Boixe, Saint-Amant-de-Bonnieure.
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
[modifier | modifier le code]- « Commune de Montmoreau (16230) », sur insee.fr (consulté en ).
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Article « Le village rebelle de St-Amant-de-Montmoreau », Charente libre, , p. 6-7 (lire en ligne)
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- Carte du BRGM sous Géoportail
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Montmoreau », sur Infoterre, (consulté le ).
- Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 79,194,196,214
- Jacques Baudet et Jacques Chauveaud, « Toponymie révolutionnaire en Charente », Bulletins et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, 4e trimestre 1986, p. 272-278 (lire en ligne [PDF] sur andre.j.balout.free.fr, consulté en )
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Décret no 2008-1 2013-986 du 5 novembre 2013 portant changement du nom de communes.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 584.
- Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 55
- Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 155
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 312
- Joël Guitton et al., Les chemins de Saint-Jacques en Charente, éditions Sud Ouest, , 254 p. (ISBN 978-2-8177-0053-3, présentation en ligne)
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- « Evolution et structure de la population à Saint-Amant-de-Montmoreau en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le ).
- « AOC Grande Champagne, Grande Fine Champagne, Petite Champagne, Fine Champagne, Borderies, Fins Bois et Bons Bois », sur inao.gouv.fr, (consulté le ).
- Bulletin officiel du Ministère de l'Agriculture, « Cahier des charges de l'appellation d'origine « Noix du Périgord » » [PDF], (consulté le )
- Bertrand Ruiz, « Balluteaud est repris », Sud Ouest, (lire en ligne, consulté le )
- Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p.