Camille Roqueplan — Wikipédia
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Nom de naissance | Camille Joseph Étienne Rocoplan |
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Parentèle | Henri Prevost (d) (gendre) |
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Camille Joseph Étienne Rocoplan, dit Camille Roqueplan, né le à Mallemort (Bouches-du-Rhône) et mort le à Paris[1], est un peintre français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Camille Roqueplan est le fils de François-Hilarion Rocoplan (1773-1833) et de Marie-Thérèse Douneau, (1771-1841), il est le frère du journaliste et directeur de théâtre Nestor Roqueplan, et de Zénobie Roqueplan épouse de Jean-Baptiste Henriot.
Dès son enfance, Roqueplan montra des dispositions pour le dessin, et au collège, sans avoir jamais eu de maître, il corrigeait souvent les ouvrages de ses camarades. Vers 1821, il commença à prendre des leçons de peinture.
Mais assez bizarrement, lorsque le père de Roqueplan, voyant le goût de son fils, l'encouragea à faire de la peinture sa profession, Roqueplan éprouva une grande répugnance à suivre cette décision. Il voulait bien faire de la peinture un délassement, mais non pas un état. Forcé de cultiver la peinture, Roqueplan prit tellement les ateliers en dégoût que, pour échapper à la profession qu’on voulait lui donner, il se mit à étudier la médecine.
Roqueplan trouva peu séduisante la nature que l’on étudie dans les amphithéâtres d’anatomie et il ne passa même pas d’examen. Il devint ensuite commis au ministère des Finances, dans les bureaux où son père occupait un emploi, mais le séjour du jeune commis dans les bureaux du ministère fut de courte durée.
Après ces essais infructueux, Camille Roqueplan décide de revenir à la peinture. Il suit les cours de M. Maillard. Ce maître, après avoir donné à son jeune élève les premières notions du paysage, l’engage à aller prendre, auprès d’un autre professeur, des leçons pour la figure et les études académiques. Suivant ce conseil, Roqueplan devient l’un des élèves les plus assidus de l’atelier d’Abel de Pujol.
Un jour pourtant, l’affection particulière que Pujol portait à son élève faillit encore une fois le décourager de ses études, alors que le maître avait accordé à l’élève la permission de venir voir un tableau qu’il venait d’achever. Ce tableau avait pour sujet : Joseph expliquant les songes. Deux personnages de cette composition étaient entièrement dans l’ombre ; l’effet du clair-obscur était parfaitement rendu, et cet effet même parut d’une si grande difficulté au jeune élève que le courage vint encore à lui manquer et, désespérant d’atteindre un talent aussi difficile, il voulut de nouveau renoncer à son art. Ce ne fut qu’avec beaucoup de peine qu’on parvint à faire reprendre courage à Roqueplan, et à persévérer dans ses études.
Après Pujol, Roqueplan eut pour professeur Antoine Gros, qui ne témoigna pas à son élève la même affection que le premier maître. Roqueplan resta trois ans dans son atelier sans recevoir de lui le moindre encouragement. C’est à peine même si Gros lui donnait une bien courte leçon quand arrivait son tour.
Après avoir concouru pour le prix de Rome, Roqueplan, de son propre mouvement, sortit de l’atelier de Gros, et se mit à travailler suivant sa fantaisie. Il s’amusa à peindre des tableaux de paysage, pour mettre à profit les premières leçons qu’il avait reçues de Maillard. Ce genre de peinture le détermina à faire un voyage dans le Dauphiné et il travailla beaucoup dans cette région. De retour à Paris, il exécuta un grand paysage avec figures, qu’il exposa au Salon, où cet ouvrage lui valut une médaille d’or.
Roqueplan est le premier peintre qui, à l’époque où les romans de Walter Scott jouissaient de leur plus grande vogue, sut emprunter certains sujets d'histoire à l'écrivain comme dans Les Puritains d'Écosse, toile inspirée par son roman Old Mortality (1816). Il commença par faire une scène de L’Antiquaire, tableau de grandeur demi-nature, gravé et lithographié.
Camille Roqueplan épouse Joséphine-Coralie Prissette le à Paris, de leur relation avant mariage est née Camille-Élise-Marie Rocoplan (dite Roqueplan) le , qui épouse Amédée-Louis-Henri Prévost le à Paris. Mme Prévost-Roqueplan est une artiste peintre, chevalier de la Légion d'honneur, elle meurt à l’âge de 103 ans, doyenne de la Société des artistes français, en [2].
Camille Roqueplan meurt le à Paris est inhumé au cimetière de Montmartre (21e division), aux côtés de ses parents, son frère Nestor, sa sœur Zénobie et leurs familles.
Collections publiques
[modifier | modifier le code]- Bordeaux, musée des Beaux-Arts :
- Chantilly, musée Condé :
- Chartres, musée des Beaux-Arts :
- Enfant jouant avec un chat, toile ovale, 43 × 36 cm, acquisition en 1856[8].
- Dijon :
- musée Magnin :
- musée des Beaux-Arts : Le Moulin à eau, huile sur toile, 43 × 33 cm[12].
- Fontainebleau, musée national du château de Fontainebleau : Marine. Vue prise sur les côtes de Normandie, huile sur toile, 103 × 158 cm[13].
- Lille, palais des Beaux-Arts :
- Marseille :
- musée des Beaux-Arts :
- La Rencontre ;
- La Fontaine du grand figuier dans les Pyrénées.
- musée Grobet-Labadié : Scène champêtre : toilette printanière.
- musée des Beaux-Arts :
- Montpellier, musée Fabre : Marine, plage avec figures.
- Orléans, musée des Beaux-Arts: Jeunes enfants avec une chèvre, Esquisse, huile sur bois, 45,5 x 37 cm[16].
- Paris :
- musée de la Vie romantique: Les Puritains d'Écosse.
- musée du Louvre, département des arts graphiques :
- La Mort de Manon Lescaut, crayon noir, papier gris et sanguine, 41 × 34 cm[17] ;
- La Diligence en danger, aquarelle et vernis, 19 × 31 cm[18].
- Reims, musée des Beaux-Arts :
- Saint-Cloud, musée des Avelines.
- Toulon, musée d'Art : Coup de vent et diligence, 1839, huile sur toile, 79 × 119 cm.
- Versailles :
- musée de l'Histoire de France :
- Bataille d’Elchingen. , huile sur toile, 85 × 155 cm[22] ;
- Bataille de Rocoux. , huile sur toile, 174 × 403 cm[23] ;
- François Jean de Chastellux, marquis de Chastellux, maréchal de France (1734-1788), huile sur toile, 71 × 58 cm[24].
- musée Lambinet : Jeune Fille à la chèvre, huile sur contreplaqué, 20 × 15 cm[25].
- musée de l'Histoire de France :
- Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage : Jeune fille avec des fleurs, 1843, huile sur toile, 110 × 84 cm[28].
Œuvres non localisées
[modifier | modifier le code]- Deux tableaux représentant deux scènes des Confessions de Jean-Jacques Rousseau, tableaux de genre gravés, l'un par Tavernier, l'autre par Prévost.
Élèves
[modifier | modifier le code]- Marie-Alexandre Alophe (1812-1883) dit Adolphe Menut, peintre, lithographe et photographe.
- Marie-Élisabeth Blavot dite Mme Cavé.
- Gabriel-Gervais Chardin (1814-1907).
- Charles Fortin (1815-1865).
- Charles-Théodore Frère (1814-1886).
- Prosper Marilhat (1811-1847).
- Jules Michelin (1817-1870).
- Constant Troyon (1810-1865).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Notice d'autorité de la BNF.
- Mme Prévost-Roqueplan et sa fille Juliette tinrent un salon littéraire à Paris et à Montfort-l’Amaury, que fréquentèrent des auteurs comme Anatole France, Gustave Kahn, Jehan Rictus, Albert Samain et Laurent Tailhade.
- « Valentine et Raoul », notice no 00650002843, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « mba - Affichage d'une notice », sur collections-musees.bordeaux.fr (consulté le ).
- « Chantilly au XVIIIe siècle », notice no 00000076511, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « Feu d’artifice à Fontainebleau », notice no 50520000763, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « Vue du Val-Fleury », notice no 00000076512, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- Émile Bellier de La Chavignerie, Notice des peintures, dessins et sculptures par P. Bellier de La Chavignerie ; Musée de Chartres (2e édition), Chartres, impr. de E. Garnier, , 124 p. (BNF 30080667, lire en ligne), p. 35-36.
- Le Lion amoureux.
- « La Masure », notice no 50110000585, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- Le Vieux château-fort.
- « Le Moulin à eau », notice no 00000077533, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « Marine », notice no 50130000411, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « La Mort de l'espion Morris », notice no 000PE019795, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « La Baie de Naples », notice no 000PE019984, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- Éric Moinet, Le Temps des passions. Collections romantiques des musées d'Orléans, Orléans, musée des Beaux-Arts, (ISBN 2-910173-07-0), n°312
- « la Mort de Manon Lescaut », notice no 50350018306, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « La Diligence en danger », notice no 50350031268, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « Paysage, ROQUEPLAN », sur Portail officiel des Musées de Reims (consulté le )
- Marguerite Sartor, Catalogue historique et descriptif du musée de Reims. Peintures, toiles peintes, pastels, gouaches & miniatures, Paris, Imprimerie Georges Petit, , 243 p. (lire en ligne ).
- « Scène d'orage, Roqueplan », sur Portail officiel des Musées de Reims (consulté le ).
- « Bataille d'Elchingen », notice no 000PE004986, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « Bataille de Rocoux », notice no 000PE004370, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « François Jean », notice no 000PE007522, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « Jeune fille à la chèvre », notice no 04000001491, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- Le Lion amoureux.
- Une Conversation sentimentale.
- Jeune fille avec des fleurs.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Biographie des deux frères Roqueplan, in : Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains… ; Gustave Vapereau,…, 1858, p. 1491 et 1492 (en ligne).
- « Camille Roqueplan », in : Charles Blanc, Histoire des peintres de toutes les Écoles : École Française, 1861, p. 56 à 58 (en ligne).
- « Portraits d'artistes, Camille Roqueplan par Augustin Daligny », Revue des beaux-arts, 1855, p. 404-405 (en ligne).
- « Vente des tableaux et dessins laissés par Camille Roqueplan par Jules Lecomte », Le Nouvelliste, (en ligne).
- Camille Roqueplan, Remarques sur la technique de quelques peintres provençaux par Ferdinand Servian, 1924, p. 35 à 41 (en ligne).
- Camille Roqueplan vu par sa fille, artiste peintre, p. 39 (en ligne).
- « La mort de Camille Roqueplan », Le Figaro, , p. 1 et 7 (en ligne).
- « Jean Jaurès et Laurent Tailhade chez Mme Prévost-Roqueplan », Bulletin de la Société d'études jaurésiennes, (en ligne).
- « La mort, à l’âge cent trois ans de Mme Prévost-Roqueplan », Journal des débats politiques et littéraires, (en ligne).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la musique :
- « Camille Roqueplan », dans la base Joconde.
- « Camille Roqueplan », sur Artcyclopedia.