Caudron C.600 Aiglon — Wikipédia
Caudron Aiglon | |
Caudron C.601 Aiglon du Musée Régional de l'Air d'Angers-Marcé. | |
Constructeur | Caudron-Renault |
---|---|
Type | monomoteur |
Premier vol | 1935 |
Mise en service | 1935 |
Motorisation | |
Moteur | 1 x Renault 4Pgi Bengali Junior de 100 cv |
Dimensions | |
Envergure | 11,82 m |
Longueur | 8,52 m |
Hauteur | 2,89 m |
Surface alaire | 14,51 m2 |
Nombre de places | 2 |
Masses | |
Masse à vide | 560 kg |
Masse maximum | 880 kg |
Performances | |
Vitesse maximale (VNE) | 220 km/h |
Distance franchissable | 700 km |
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Le Caudron C.600 Aiglon est un avion de tourisme français construit par la Société des avions Caudron[1].
Évolutions
[modifier | modifier le code]L'Aiglon fut conçu par Marcel Riffard après qu'il eut pris la direction de la conception des avions Caudron[2], à la suite du rachat de Caudron par Renault. L'Aiglon était un monomoteur biplace à aile basse cantilever, avec deux cockpits ouverts disposés en tandem très performant pour l'époque[3]. Le premier des deux prototypes effectua son premier vol en à Issy-les-Moulineaux. Deux exemplaires d'une variante à long rayon d'action d'action, le C.610 Aiglon, furent construits avec des réservoirs de plus grande capacité. En , un C.610 piloté par André Japy vola de Paris à Saïgon[4] à la vitesse moyenne de 129 km/h[5].
Melle Elisabeth Lion établi le record de distance féminine en réalisant au commande de son Aiglon un vol de 4 060 km au départ d'Istres le 13 mai 1938 et arrivée à Abadan le 14 en 6h30 de vol[6].
L'Aiglon rencontra un certain succès auprès des pilotes privés et des aéroclubs, et fut également exporté. Il participa à de nombreuses démonstrations et compétitions aéronautiques[7]. Au début de la Seconde Guerre mondiale, de nombreux C.600 furent réquisitionnés par le gouvernement français et servirent comme appareils de liaison au sein de l'Armée de l'air. Au total, 203 Aiglons furent produits dont 178 exemplaires du modèle initial, le C.600 à moteur Renault 4Pgi Bengali Junior.
Variantes
[modifier | modifier le code]- C.600 Aiglon - modèle initial, motorisé par un Renault 4Pgi Bengali Junior de 178, 178 exemplaires[8].
- C.600G Aiglon - version modifiée, équipée d'un moteur de Havilland Gipsy Major (en), 5 exemplaires.
- C.601 Aiglon Senior - version modifiée équipée d'un Renault 4Pei engine, 18 exemplaires.
- C.610 Aiglon - version à long rayon d'action, capacité d'emport de carburant augmentée, 2 exemplaires.
- Caudron KXC1 - Un C.601 exporté au Japon pour y être évalué par le Service aérien de l'armée impériale japonaise.
Utilisateurs
[modifier | modifier le code]Le Caudron Aiglon fut utilisé par des pilotes privés, des aéroclubs ainsi que quelques forces aériennes.
- L'Armée de l'air hongroise utilisa 6 appareils de 1943 à 1945.
- Le Service aérien de l'armée impériale japonaiseévalua un exemplaire sous la dénomination KXC1.
Fiction cinématographique
[modifier | modifier le code]La société Caudron Renault utilise le cinéma pour promouvoir l'aviation en général et ses avions en particulier.
C'est ainsi qu'elle met à disposition ses appareils et son infrastructure de Guyancourt à disposition des production cinématographique.
On retrouve ainsi des Caudron Aiglon dans plusieurs films[9] :
En 1936 dans le film de Raymond Bernard : Anne-Marie, Annabella joue le rôle d'une jeune ingénieure, Anne-Marie, qui devient pilote dans un scénario d'Antoine de Saint-Exupery
En 1939 Jean Renoir met en scène un Aiglon dans La Règle du Jeu, c'est le F-ANSB qu'on voit dans Anne-Marie, modifié en C.601 et redécoré.
Enfin c'est un Caudron Aiglon qui est utilisée par l'héroïne du film de Jean Grémillon Le ciel est à vous (incarnée par Madeleine Renaud), pour battre un record féminin de distance (l'histoire est basée sur l'exploit d'Andrée Dupeyron, qui détint ce même record alors même qu'elle n'était pas une professionnelle salariée par une firme d'aviation).
Ce film sorti en 1944 fut tourné en France occupée sous la férule de la Continental films.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Un nouveau Caudron : l'Aiglon », Le Manche à Balai - revue mensuelle de propagande aéronautique, no N° 27 - Août-Septembre 1935, , p. 23 (lire en ligne)
- « Société Anonyme des Avions Caudron », L'Aéronautique, no 210, , p. 230-240 (lire en ligne)
- « L'Actualité », LES AILES, no 789, , p. 14 (lire en ligne)
- « Salon de l'aéronautique 1936 », L'Aéronautique, no n° 210 - novembre 1936, , p. 230 (lire en ligne)
- « Le 16 décembre 1935 dans le ciel : Record de vitesse sur la liaison Paris – Saïgon | Air Journal », (consulté le )
- « L'Aéronautique au jour le jour : 1 - 31 mai 1938 », L'Aéronautique, no 230, , p. 160 (lire en ligne)
- L. Hirschauer et Charles Dollfus, « Les 12 heures d'Angers », L'Année Aéronautique 1934-1935, vol. Course concours et épreuves d'aviation, no 16éme Année, , p. 96 (lire en ligne)
- « Société Anonyme des Avions Caudron », L'Aéronautique, no 199, , p. 341 (lire en ligne)
- (en) « Aircraft List », sur Internet Movies Data Base
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- The Illustrated Encyclopedia of Aircraft (en) (Part Work 1982–1985), Orbis Publishing