3e régiment de cuirassiers (France) — Wikipédia

3e régiment de cuirassiers
3e régiment de cavalerie
Image illustrative de l’article 3e régiment de cuirassiers (France)
Insigne régimentaire du 3e Régiment de Cuirassiers.

Création 1635
Dissolution 1998
Pays Drapeau de la France France
Branche armée de terre
Type Régiment de Cuirassiers
Rôle Cavalerie
Fait partie de 8e Brigade Motorisée
Garnison Lyon
Reims
Trèves
Algérie(1956-1963)
Sissonne
Lille
Chenevières
Devise "Retrocedere Nescit"
(« Il ne sait pas reculer »)
Inscriptions
sur l’emblème
Valmy 1792
Marengo 1800
Austerlitz 1805
Moskowa 1812
Champaubert 1814
Belgique 1914-1918
Picardie 1918
AFN 1952-1962
Anniversaire Saint Georges
Guerres Guerre de Trente Ans
Guerre de Succession d'Espagne
Guerres de la Révolution française
guerres napoléoniennes
Guerre de 1870
Première Guerre mondiale
Bataille de France
Guerre d'Algérie
Décorations Croix de guerre 1914-1918
Une étoile de vermeil

Le 3e régiment de cuirassiers (ou 3e RC) est un régiment de cavalerie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment du Commissaire Général cavalerie, un régiment de cavalerie français d'Ancien Régime, sous le nom de 3e régiment de cavalerie avant de prendre sous le Premier Empire sa dénomination actuelle.

Création et différentes dénominations

[modifier | modifier le code]
 : création sous le nom de régiment d'Esclainvilliers avec trois compagnies anciennes et trois compagnies nouvelles .
1654 : renommé régiment du Commissaire général cavalerie
1791 : renommé dans le cadre de la réforme militaire selon son arme et son ancienneté 3e régiment de cavalerie
1803 : à la recréation des unités de cuirassiers, est renommé 3e régiment de cuirassiers
1814 : à la Restauration, renommé 3e régiment de cuirassiers-Le Dauphin
1815 : aux Cent-Jours, renommé 3e régiment de cuirassiers
1815 : à la seconde Restauration, dissous et absorbé par le 6e régiment de cuirassiers-Condé
1816 : recréation sous le nom de Cuirassiers d'Angoulême
Septembre 1870 : formation du 3e cuirassiers de marche
 : redevient 3e régiment de cuirassiers.
1824 : renommé Cuirassiers de Bordeaux
1919 : dissolution
1940 : recréation et dissolution après la bataille de France
1952 : recréation
1964 : dissolution
1968 : recréation
1998 : ultime dissolution à ce jour

Chefs de corps

[modifier | modifier le code]
Colonel Lacarre
Tombe du colonel Henri de Lafutsun de Lacarre mort à Frœschwiller le lors de la charge dite de Reichshoffen.

En 1813, après le départ des Français, on trouva dans une armoire du château de Harthau, maintenant GroßHarthau, le cadavre d'un cuirassier.
Napoléon y eut son quartier général les 18 et

  • 1940 : Lieutenant-colonel François

(*) Officier qui devint par la suite général de brigade. (**) Officier qui devint par la suite général de division.(***) Officier qui devint par la suite général de corps d'armée

Historique des garnisons, combats et batailles du 3e RC

[modifier | modifier le code]

Ancien Régime

[modifier | modifier le code]
  • Régiment de Cavalerie créé sous le règne de Louis XIV, il participe aux batailles de la monarchie d'abord sous le nom d'"Esclainvilliers Cavalerie" (son premier Colonel est le marquis d'Esclainvilliers), puis de "Commissaire général" en 1656.

Guerres de la Révolution et de l'Empire

[modifier | modifier le code]
Colonels tués ou blessés en commandant le régiment pendant cette période

Officiers blessés ou tués en servant au 3e Régiment de Cuirassiers entre 1808 et 1814 :

Officiers tués : XX
Officiers morts de leurs blessures : XX
officiers blessés : XX

De 1815 à 1848

[modifier | modifier le code]
  • À la première restauration (1814) le régiment fut appelé le régiment de cuirassiers du dauphin. Au retour de Napoléon 1er en 1815, le régiment est appelé le 3e régiment des cuirassiers. Il se battit à Fleurus et Waterloo. Il fut dissous à la Restauration le .
  • Après l'exil de l'Empereur, le régiment est licencié puis reformé sous le nom de "Cuirassiers d'Angoulême no 3". En 1830, il redevient "3e Régiment de Cuirassiers".

Deuxième République

[modifier | modifier le code]
Charge du 3e régiment de cuirassiers à Wœrth le 6 août 1870. En tête, le colonel Charles Henri de Lafutsun de Lacarre qui vient de se faire tuer et dont le cheval continue de galoper (en réalité il n'a plus de tête puisqu'il a été décapité par un éclat d'obus prussien).

De 1830 à 1869, le régiment est en garnison à Lyon, Versailles, Colmar et Lunéville.

En 1870 la guerre est déclarée entre la France et la Prusse. Le régiment est alors en garnison de Lunéville.
Le le 3e régiment de cuirassiers, qui appartient à la division de Bonnemains, se porte à Haguenau puis le il participe à la seconde phase de la fameuse charge de Reichshoffen, à Frœschwiller. Il y perd 62 hommes et son chef de corps, le colonel de Lafutsun de Lacarre, décapité par un obus (sa cuirasse, légèrement abîmée au col, trône à présent au Musée de la cavalerie de Saumur). Le reste du régiment se retire en bon ordre, et arrive à Saverne, le et après un court repos, il marche pour rejoindre l'armée de Chalons-sur-Marne le . Après être passé à Floing il retraite à Sedan le 1er septembre, avec le reste de sa division. Le toute l’armée capitule. Le 3e régiment de cuirassiers n’existe plus mais l’étendard est sauvé par une astucieuse cantinière.

En à partir du dépôt du 3e cuirassiers il est créé à Limoges le 3e cuirassiers de marche qui est détaché à l’armée de la Loire et combat dans l’Orléanais .

De 1871 à 1914

[modifier | modifier le code]
Le 3e régiment de cuirassiers à Rilly-la-Montagne lors de la Révolte des vignerons de la Champagne en 1911.

Le au soir, le régiment est envoyé à Paris.

Durant la Commune de Paris en 1871, le régiment participe avec l'armée versaillaise à la semaine sanglante.

Le le 3e cuirassiers de marche redevient définitivement 3e régiment de cuirassiers.

En 1904, la portion centrale (dépôt, administration, intendance) est à Reims et à Vouziers et le reste à Verdun[3]. Il appartient à la 1re brigade de hussards de la 4e division de cavalerie.

Casernement: à Vouziers, État-major à Reims il appartient à la 3e Brigade de cuirassiers. À la 4e D.C d' à . Rattaché au corps de cavalerie du général Conneau du 3 au .

Le ,le régiment quitte Vouziers pour la Belgique et prend part à la bataille de Guise, puis en Belgique (Virton, Cambron, Petit-Morin. Le régiment repasse l'Aisne le à Pontavert , puis s'engage dans la Course à la mer :Merville, Merchtem, Zarrenlinde, Klerkenet Bataille de l'Yser.

combat en Champagne, sur l'Avre,

dans la Somme

Sur la Marne… Sa conduite lui vaut les inscriptions sur son étendard : "Belgique 1914-1918" et "Picardie 1918".

Le 3e régiment de cuirassiers est dissous dans le cadre des mesures de réorganisation de l'Armée.

Le régiment n'existe plus.

N’étant pas utilisée dans cette nouvelle organisation, la 1re Brigade de Cavalerie devient indépendante. Au cours du mois de mars, ces divisions sont renommées en Division Légère de Cavalerie. Toujours est-il qu’aux environs de 1935, la France (sur le territoire métropolitain) avait à sa disposition environ une cinquantaine de divisions d’active dont 5 Divisions de Cavalerie[4].

Par la suite, des plans furent mis en place pour basculer ces différentes unités au format Division Légère Mécanique, en commençant par la 1re Division Légère de Cavalerie. Cette division aurait alors pris le numéro 4 dans l’ordre des Divisions Légères Mécaniques, et ainsi de suite…

Les unités constitutives de cette nouvelle division auraient été alors :

insigne de la 4e DCR
  • 4e Division Légère Mécanique :
    7e Brigade Légère Mécanique :
    3e Cuirassiers
    7e Cuirassiers
    8e Brigade Légère Mécanique :
    10e Cuirassiers équipé de 48 AMD Panhard.
    7e Dragons Portés

Les événements firent que les matériels prévus pour la formation de la 4e Division Légère Mécanique servirent à constituer en urgence les éléments de la 4e division cuirassée (4e DCR) chef de corps le colonel De Gaulle, excepté le 7e Cuirassiers inachevé (1 escadron Somua et 1 escadron Hotchkiss) qui a été expédié à la 7e armée en tant que " groupe de De Langle ". Le 7e Dragons Portés a eu seulement deux bataillons et n’avait pas reçu d’escadron blindé.

Devant la situation qui allait en se dégradant, l’objectif de constitution fut encore modifié, le format division légère mécanique (DLM) fut appelé réduit, mais seules les 1er et 4e Divisions Légères de Cavalerie purent être constituées sur ce format "très approximatif " puisque la 4e Division Légère de Cavalerie changea d’appellation le , alors que la 1re Division le fut le , avec un format très différent. Jusqu'au cessez-le-feu, le 1er groupe d'escadron de chars Somua le (Laon), le 2e groupe d'escadron de chars Hotchkiss le (Somme) du 3e Cuirassiers aux ordres du Lieutenant colonel François. Le régiment se déplace sur Abbeville, le , où il résiste à la poussée de l'armée allemande, avant d'être forcé à la retraite à Beauvais. Au cours de sa retraite il combat d'arrière-garde des actions au Cormonville et de Cheverny. Les hostilités sont suspendues le cessez-le-feu et les ordres sont donnés à toutes les unités, le régiment est dissous le .

De 1945 à nos jours

[modifier | modifier le code]
  • Il arrive en Algérie française en 1956, sur le port d'Oran pour prendre garnison à Sebdou (Elabed) région de Tlemcen pour garder la frontière Marocaine. En 1962 il fait route sur Sainte-Barbe du Tlelat (il prendra part aux évènements d'Oran). Avec 3 escadrons et 1 ECS. Début 1963 le 3e escadron reste à Sainte-Barbe du Tlelat, Les autres escadrons remontent sur la Senia (ECS et 1er escadron) le deuxième rejoint Sidi-Chami. Il gardera le port de Mers-el-Kébir. Le 3e cuirassiers est commandé par le Lieutenant Colonel Hannezo et le Commandant Barthélémy, Jacques Huet en est le médecin capitaine. , tout le régiment descend à Oran, à la caserne d’Eckmuhl ; puis embarque le pour le Sissonne, via Port-Vendres pour les blindés. Équipé de char M24 Chaffee, d'automitrailleuse AMM8 et d’Half-tracks.
  • Le  : nouvelle dissolution du Régiment, son étendard est confié au Centre d'instruction des Blindés de Trèves.
  • Le régiment est réorganisé en 1992, lorsque certains régiments des forces françaises en Allemagne, sont dissous après la chute du mur de Berlin et la fin de la Guerre froide. Le régiment absorbe le 2e escadron du 5e régiment de cuirassiers et l'escadron d'éclairage divisionnaire de la 5e division blindée, un nouvel escadron est également créé et équipé de l'AMX-30B m.
en tant que partie de la Force de protection des Nations Unies, il est de la Croatie pour ses quatre mois de déploiement. Le régiment a également détaché certains de ses agents en qualité d'observateurs de l'ONU au Sahara occidental en 1997. 
  • Le régiment est dissous pour la dernière fois en 1998 dans les réformes qui balaient l'armée française.
L'étendard du 3e cuirassiers représenté en 1896.

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[5] ,[6] :

Décorations

[modifier | modifier le code]

Sa cravate est décorée:

Faits d'armes inscrits sur l'étendard

[modifier | modifier le code]

(*) Bataille portée à l'étendard du régiment.

Traditions et uniformes

[modifier | modifier le code]
« Retrocedere Nescit »
(« Il ne sait pas reculer »)

"Mademoiselle, voulez-vous savoir ? (bis)"

Uniformes d’Ancien Régime

[modifier | modifier le code]

Étendards d’Ancien Régime

[modifier | modifier le code]

Uniformes sous la Révolution et le Premier Empire

[modifier | modifier le code]

Habit long sous la Révolution (régiment de cavalerie)

Lors de la transformation en régiment de cuirassiers, les cavaliers reçoivent, outre le casque et la cuirasse, un habit court écarlate, sans revers, boutonné jusqu’à la ceinture, aux parements bleus et aux poches en travers ; pattes d’épaule bleues passepoilées de la couleur distinctive du régiment. Tenues reçues en 1805, ornées d'un plumet et d’épaulettes rouges, aux retroussis ornés de grenades bleues (symbole des armes d'élite).

Personnages célèbres ayant servi au 3e RC

[modifier | modifier le code]

Article connexe

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Document utilisé pour la rédaction de l’articlePrivat Ce lien renvoie vers une page d'homonymie, « Hédouville (Gabriel-Marie-Théodore-Joseph, comte de) », dans A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. I, [détail de l’édition] (BNF 37273876, lire en ligne), p. 349-351 lire en ligne.
  2. 1789-1815 Armée française en 1804
  3. Almanach de l'Action libérale populaire...
  4. Histoire des Divisions Légères Mécaniques.
  5. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  6. Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie

Sources et bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Général de brigade Philippe-Charles Peress.
  • Édition heimdal no 8058 De Gaulle chef de guerre.
  • Charles Maumené, Histoire du 3e Régiment de Cuirassiers, ci-devant du Commissaire-Général, 1645-1892, Boussod, Valadon et Cie, Paris, 1893. 1 volume grand in-4 broché, 379 pages, 8 planches hors texte.
  • La Journée de Reichshoffen, avec carte et pièces officielles, par Eugène de Monzie -Palmé (Paris)-1876, disponible sur Gallica.bnf.fr, qui détaille notamment la fameuse charge
  • Historique sommaire du 3ème régiment de cuirassiers pendant la grande guerre : 1914-1918, Nancy, Berger-Levrault, , 55 p., lire en ligne sur Gallica.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]