Eguzki-lore — Wikipédia
Eguzki-lorea, «la fleur-Soleil » ou Illargibelarra « l'herbe lunaire » en basque est la Carline acaule, la fleur du chardon sylvestre[1]. Elle est considérée comme un symbole solaire protégeant la maison des orages et des esprits malins. On l'accroche au linteau de la porte principale ou à l'entrée de la maison basque afin qu'elle ne soit pas frappée par la foudre[2].
Dans la mythologie basque, « on raconte que le génie nocturne et les autres gaixtokeriak (mauvaises choses) doivent compter toutes les graines du cœur de cette fleur avant de franchir le seuil[3] ».
Étymologie
[modifier | modifier le code]Eguzki-lorea signifie « la fleur-Soleil » en basque, de Eguzki (« soleil ») et lore (« fleur »). Le suffixe -a désigne l'article défini singulier (cas nominatif singulier): Eguzki-lorea se traduit donc par « la fleur-Soleil ».
Une mauvaise traduction, pourtant commune, est "la fleur du Soleil" ; en effet, pour indiquer la possession, le suffixe du cas génitif possessif est ajouté au mot Eguzki (« Soleil ») ; ainsi, au lieu de Eguzki-lorea on aurait Eguzkiaren lorea.
Illargibelar signifie « herbe lunaire » en basque, de illargi (« lune ») et belar (« herbe »).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- José Miguel Barandiaran et traduit et annoté par Michel Duvert, Dictionnaire illustré de mythologie basque [« Diccionario Ilustrado de Mitología Vasca y algunas de sus fuentes »], Donostia, Baiona, Elkarlanean, , 372 p. [détail des éditions] (ISBN 2903421358 et 9782903421359, OCLC 416178549)
- (eu + es) José Miguel de Barandiarán, Brujería y brujas en los relatos populares vascos, Txertoa, 1984, 154p.
- Claude Labat, Libre parcours dans la mythologie basque : avant qu'elle ne soit enfermée dans un parc d'attractions, Bayonne; Donostia, Lauburu ; Elkar, , 345 p. (ISBN 9788415337485 et 8415337485, OCLC 795445010), p. 21
Il n'existe pas de genre (masculin, féminin, neutre) dans la langue basque et toutes les lettres se prononcent. Il n'y a donc pas d'association comme pour le français où qu se prononce k.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Anuntxi Arana (trad. Edurne Alegria), De la mythologie basque : gentils et chrétiens [« Euskal mitologiaz : jentilak eta kristauak »], Donostia, Elkar, , 119 p. (ISBN 9788497838214 et 8497838211, OCLC 698439519)
- Wentworth Webster (trad. Nicolas Burguete, postface Un essai sur la langue basque par Julien Vinson.), Légendes basques : recueillies principalement dans la province du Labourd [« Basque legends »], Anglet, Aubéron, (1re éd. 1879), 328 p. [détail de l’édition] (ISBN 2844980805 et 9782844980809, OCLC 469481008)
- Jean-François Cerquand, Légendes et récits populaires du Pays Basque : Recueillis dans les provinces de Soule et de Basse-Navarre, Bordeaux, Aubéron, (1re éd. 1876), 338 p. [détail de l’édition] (ISBN 2844980937 et 9782844980939, OCLC 68706678, lire en ligne)