1201 en santé et médecine — Wikipédia

Années de la santé et de la médecine :
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Décennies de la santé et de la médecine :
1170 - 1180 - 1190 - 1200 - 1210 - 1220 - 1230

Cet article présente les faits marquants de l'année 1201 en santé et médecine.

Événements

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Préparation du patient
pour l'opération de la taille
(gravure sur bois, 1628)
  • Juillet : tremblement de terre dans le bassin méditerranéen et au Proche-Orient : le nombre des victimes est estimé à plus d'un million[1].
  • La « peste du Levant » est en Égypte[2] et en Grèce[3],[4].
  • Abou Nasr el Messihy ( ), médecin irakien chrétien, évite l'opération de la taille à An-Nasir, calife de Bagdad, en provoquant l'expulsion du calcul par les médicaments[5].
  • Constance, mère d'Arthur Ier, duc de Bretagne, meurt lépreuse à Nantes sans jamais avoir été internée, « les règles communes de mise à l'écart des lépreux ne s'appliqu[ant] pas aux grands seigneurs[6] ».
  • Sans doute atteint de la lèpre contractée en 1197 en Orient, Ulrich II, duc de Carinthie, laisse la régence à son frère Bernard[7].
  • Le pape Innocent III approuve le « projet » de règle, ou propositum, de l'Ordre des humiliés[8] auquel appartiendra Alida de Sienne (1249-1309), devenue hospitalière de l'Observance à la mort de son mari et sanctifiée par l’Église catholique pour avoir consacré le reste de son existence au soin des démunis.
  • Ouverture de la pharmacie du monastère bénédictin de Saint-Jean-l'Évangéliste à Parme, aujourd'hui transformée en musée d'art pharmaceutique[9].
  • Fondation à Parme, par Rodolfo Tanzi (it), d'un hôpital chargé « d’accueillir, de secourir, de soigner et, enfin, de confier à des familles vivant à l’extérieur, les nombreux petits enfants abandonnés dans l’ensemble du duché[10] ».
  • Fondation à Reims, par Guillaume aux Blanches Mains, d'« un logis pour accueillir vingt pauvres invalides », qui est à l'origine de l'ancien hôpital Saint-Antoine, devenu manufacture à la fin du XVIIIe siècle puis, en 1820, transformé en pensionnat pour jeunes filles par les Dames de la Congrégation[11].
  • Fondation de la maison-Dieu de Braine, en Champagne, par Agnès de Baudement[12].
  • Des léproseries sont attestées à Champeaux et La Chapelle-Gauthier, enclaves du diocèse de Paris dans celui de Sens[13].
  • Fondation supposée de la léproserie de Corbeil par Eudes de Sully, évêque de Paris, « pour les femmes tant du voisinage de Corbeil que du voisinage de Melun[14] ».
  • Vers 1201, deux gentilshommes allemands fondent à Paris, rue Saint-Denis, l'aumônerie de la Croix-de-la-Reine, refuge pour pèlerins et voyageurs qui prendra en 1207 le nom d'hôpital de la Trinité et qui, après avoir accueilli pendant plus d'un siècle des représentations de mystères et reçu dans les années 1540 des patients atteints de syphilis, servira jusqu'à la Révolution d'« établissement et école d'apprentissage pour la jeunesse en péril ou orpheline[15] ».
Nasir al-Din al-Tusi
7e centenaire
de sa mort
Iran (1974)
  • Aboul Barakat el Kathaaï (né à une date inconnue), médecin renommé comme chirurgien et oculiste et qui a été au service de Malik al-Aziz, fils de Saladin[5].
  • 1200 ou 1201 : Ibn al-Jawzi (né entre 1112 et 1116), savant et polygraphe irakien, auteur d'ouvrages sur la médecine, dont le Manafi etthobb (« Utilités de la médecine[5] »).

Références

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  1. Pierre Alexandre, Les Séismes en Europe occidentale de 394 à 1259 : Nouveau catalogue critique, Bruxelles, Observatoire royal de Belgique, , 267 p. (lire en ligne), p. 168-169.
  2. Casimir Gaillardin, Histoire du Moyen Âge, 5e cahier : Suite des croisades. Histoire de l'Europe pendant les croisades, Paris, Crochard, coll. « Cahiers d'histoire universelle à l'usage des collèges et des écoles normales primaires », (lire en ligne), p. 50.
  3. Joseph Frank (trad. Antoine Laurent Bayle), Encyclopédie des sciences médicales ou Traité général, méthodique et complet des diverses branches de l'art de guérir, 2e division : « Médecine » [« Praxeos medicae universae praecepta »], Pathologie médicale, 1 : Pathologie interne, Paris, bureau de l'Encyclopédie médicale, , 558 p. (lire en ligne), p. 259, n. 44.
  4. Jean-Noël Biraben, « La Peste noire en terre d'islam », L'Histoire, no 11,‎ (lire en ligne).
  5. a b et c Lucien Leclerc, Histoire de la médecine arabe, vol. 2, livre 6e : « XIIIe siècle », Paris, Ernest Leroux, (lire en ligne), « Abou Nasr el Messilhy », p. 33, « Aboul Barakat el Kathaaï », p. 57, « Ebn Eddjouzy », p. 36-37.
  6. Jean-Charles Sournia et Michel Trévien, « Essai d'inventaire des léproseries en Bretagne », Annales de Bretagne, vol. 75, no 2,‎ , p. 321 (n. 10) (lire en ligne).
  7. Auguste Wahlen (dir.), Nouveau dictionnaire de la conversation, t. 4, Bruxelles, Librairie historique-artistique, , 560-8 p. (lire en ligne), p. 545.
  8. (en) Joseph F. Conwell, Impelling Spirit : Revisiting a Founding Experience : 1539, Ignatius of Loyola and His Companions : An Exploration into the Spirit and Aims of the Society of Jesus as Revealed in the Founders' Proposed Papal Letter Approving the Society, Loyola Press, , 585 p. (ISBN 978-0-8294-0864-5, lire en ligne), p. 350.
  9. (it) Filippo Zanetti, La storica farmacia di S. Giovanni Evangelista, Parme, Ente provincide per il Turismo, , 28 p., in-16, cité dans Eugène-Humbert Guitard, « L'Apothicairerie de Saint-Jean-L'Évangéliste à Parme », Revue d'histoire de la pharmacie, vol. 41, no 137,‎ , p. 64-65 (lire en ligne).
  10. Stanislao Mazzoni et Matteo Manfredini, « Les Enfants abandonnés à l'hôpital de Parme (Italie) dans la commune de Pellegrino Parmense », Annales de démographie historique, no 114 « Les Enfants abandonnés : Institutions et parcours individuels »,‎ , p. 83-98 (lire en ligne).
  11. « Hôpital Saint-Antoine », sur le site Histoire des lieux de culte à Reims (lire en ligne).
  12. Olivier Guyotjeannin, Le Chartrier de l'abbaye prémontrée de Saint-Yves de Braine (1134-1250), École nationale des chartes, coll. « Mémoires et documents de l'École des chartes » (no 49), , 455 p. (ISSN 1158-6060, présentation en ligne), p. 15.
  13. Jean Dufour et al., Le Chartrier de la collégiale de Saint-Martin de Chapeaux, Genève, Droz, coll. « École pratique des hautes études : Sciences historiques et philologiques - Ve section / Hautes études médiévales et modernes » (no 94), , 410 p. (ISSN 0073-0955, lire en ligne), p. 5 et 24.
  14. Pierre Thomas Nicolas Hurtaut et Pierre Magny, Dictionnaire de la ville de Paris et de ses environs, t. 2, Paris, chez Moutard, , 792 p. (lire en ligne), p. 564.
  15. « Trinité (1201-1790) », Historique des établissements, archives de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris, 17 avril 2013 [lire en ligne] (il faut lire en première ligne « Vers 1201, deux frères allemands… » et non « Vers 1207… »)
  16. « Ṭūsī : Muḥammad ibn Muḥammad ibn al-Ḥasan al-Ṭūsī », Encyclopædia Universalis (lire en ligne).
  17. Laurent Brun et al., « Richard de Fournival », Archives de littérature du Moyen Âge (Arlima), 15 juin 2019 [lire en ligne (page consultée le 2 octobre 2019)].